Halloween

236 9 4
                                    

Le lendemain matin, quand Blaise et moi étions descendus dans notre salle commune en constatant que le lit de Theo demeurait vide, nous n'avions pu nous empêcher d'exploser de rire en découvrant le nombre de filles qui dormaient un peu partout dans notre salle commune. Par terre, sur des chaises, sur des tables. Pansy et Theodore ne leur avaient jamais rouvert l'accès au dortoir, étant donné ce dont nous étions les heureux témoins. Blaise avait failli s'uriner dessus tellement il avait rigolé, et quelques instants plus tard nos deux amis étaient descendus avec les visages les plus apaisés que nous ne leur avions jamais connu. Ni Blaise ni moi n'avions été en capacité de retenir les énormes sourires qui s'étaient dessinés sur nos visages lorsque nous les avions finalement vus, et ils nous les rendaient largement. Blaise s'approcha de Pansy pour lui faire un check et lui sorti un « bien joué ! » enjoué qui avait réveillé toutes les filles qui dormaient dans la salle commune. Elles avaient lancé des regards noirs en la direction de Pansy et Theo lorsqu'elles étaient parties rejoindre ce fameux dortoir, mais aucune d'entre elles n'eut le culot de dire quoi que ce soit. Non seulement c'était Pansy Parkinson, et elle faisait peur, mais surtout c'était Theodore Nott, et là c'était un tout autre niveau.

- Au revoir, merci, bonne nuit à vous aussi ! leur lança Blaise avec un grand sourire et un signe de main.

Je pénétrais l'esprit de mon meilleur ami alors que Blaise continuait de féliciter Pansy :

- Comment tu te sens ? demandai-je alors.

Il m'adressa un sourire serein.

- Mieux que jamais, me répondit-il.

Je sortais de son esprit maintenant que j'avais vérifié qu'il allait bien et qu'il n'était pas en train de paniquer totalement, et l'enlaçai rapidement. Je ne pouvais m'en empêcher, parfois lorsque nous étions entourés, et même si c'était de notre famille, lorsqu'il se passait quelque chose d'important, j'avais régulièrement besoin de vérifier que tout allait bien pour Theo. C'était fort probablement plus pour me rassurer moi que parce qu'il en avait réellement besoin, parce qu'en vérité hormis la fois où il avait dû se battre pour ne pas se lever immédiatement et aller buter l'oncle de Pansy, il n'avait pas réellement besoin que je fasse cela.

- Eh ben il était temps, bordel de merde ! s'exclama un Blaise extrêmement enthousiaste.

Il adressa un clin d'œil à Pansy avant de demander avec sa voix joueuse et ses yeux pétillants :

- Alors, ça va ? T'arrives encore à marcher ?

Pansy lui frappa l'épaule en rigolant, et même Theo et moi pouffions sans pouvoir nous en empêcher. Cette soirée resterait dans les annales pour l'éternité.

- Qui te dit qu'on n'a pas simplement dormi ensemble ? provoqua alors Pansy en essayant de se montrer sérieuse.

Blaise et moi explosions de rire à gorges déployées.

- Oh je ne sais pas, enchaîna celui-ci, peut-être tes hurlements qui ont raisonné dans tout le château et le vacarme terrifiant du lit qui tapait avec conviction contre le mur qui tremblait jusque dans la salle commune ?

Les joues de Pansy devinrent écarlates et Theodore fixa le sol alors qu'un sourire en coin ne pouvait s'empêcher de se dessiner sur ses lèvres. Il tourna le visage vers Pansy et lorsqu'elle rencontra son regard en retour, nous comprimes qu'ils s'échangeaient-là une private joke que nous ne pouvions pas comprendre. Peut-être lui avait-elle explicitement demandé de la faire hurler de sorte à ce que tout le château l'entende effectivement, mais nous ne voulions pas vraiment le savoir. Nous en avions d'ores et déjà assez entendu.

DollhouseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant