Chapitre 11 : Aveu.

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Aujourd'hui quoi qu'il arrive, je suis décidé à parler à Wei Ying pour savoir de quoi sont fait ses rêves. Je me dis qu'avec sa capacité à raconter sa vie à tout bout de champ, cela ne lui posera pas de problème. Et si c'est le cas, alors que peut-être ça sgnifie qu'il fait les mêmes que moi ?! Ce matin, les cours ne passent pas, je me refais mon discours silencieusement, n'écoutant que très peu les cours de Mr Lan. Je ne saurais dire si c'est dû à mon appréhension ou au contenu des cours à proprement parlé, mais cette journée me semble plus longue que d'ordinaire. Mais en même temps, j'ai l'impression que le temps file à toute vitesse, me rapprochant de ma conversation avec Wei Ying, ce qui me rend très nerveux. Après une matinée de cours plutôt chargé, je me dirige vers le refectoire. Bien que ça ne m'arrive jamais, je me sens nerveux, et tremblant, j'essaie tant bien que mal de ne pas le montrer. Je tourne et retourne la question dans tous les sens possibles, mais au finale, il n'y a qu'une seule façon de la poser. Wei Ying arrive toujours aussi décontracté, dans son uniforme qu'il porte de façon négligée mais élégante. Les regards se tournent sur son passage, je n'aime pas beaucoup ça, je ne le veux que pour moi... Mais je ne peux rien faire, la beauté qui émane de lui, ne peut qu'obliger les gens à tourner leur regard.

- Salut Lan Zhan... Mmh Lan Zhan ?
- Mn.
- Qu'est-ce qui se passe ?
Je redresse mon visage vers lui et même si je sais que mon visage ne montre rien, mes yeux se sont légèrement dilatés.
- Tu sais, je commence à te connaître. Et je vois bien que quelque chose te tracasse ! Tes expressions corporelles sont très visibles quand on te connait. Cela doit vraiment être grave, non ?
Je hoche la tête de gauche à droite pour lui signifier que non. Parce que ce n'est pas grave à part pour moi.
- Wei Ying, je sais pas comment en parler...
- Ah ! Lan Zhan, tu devrais savoir à ton âge que si tu ne demandes pas tu n'auras pas de réponse, rigole-t-il. Pourquoi on ne se donnerait pas rendez-vous chez toi à 18h, on pourra en parler au calme.
- Mn.
- Tu seras peut-être plus à l'aise dans un lieu familier.
- Mn.
- Alors c'est décidé. Bon je te laisse, je dois rejoindre l'aile ouest avant 13h alors à tantôt, affirme-t-il avec CE sourire qui fait chavirer mon coeur.

Mais si cette solution me semblait bonne au début, elle ne fait déplacé le problème à ce soir... et maintenant il ne me reste plus qu'a faire preuve de patience jusqu'à 18h. Je décide de me plonger dans les cours avec plus de concentration que nécessaire. Mais au moins, je ne pense à rien d'autre. Lors de mon arrivé au dortoire, mes sentiments sont chamboulés, il faut que je touve une occupation et vite, je me fais un thé, et m'installe sur mon bureau de travail. Malgré tous mes efforts pour étudier, je n'y arrive pas... mes pensées dérivent inévitablement vers Wei Ying.
- WangJi, tu as de la visite.
La voix tonitruante de Jiang WanYin passe au delà des cloisons et son point martèle ma porte. Je l'ouvre avec un peu plus de violance que nécessaire, il en reste muet, le point toujours en l'air.
- Ma porte ne t'a rien fait, alors arrête de passer ta colère dessus, lui dis-je.
J'entend le rire de Wei Ying derrière son frère, mon coeur bondit fort dans ma poitrine.

Je me déplace et l'invite dans ma chambre, qui n'a vu personne d'autre que mon frère. Mon éffronté entre en me remerciant. Je referme la porte sur le visage en ragé de Jiang WanYin, je me demande s'il ne serait pas jalou de la relation que j'entretien avec son frère, même si celle-ci n'est qu'amical. Pourtant mon coeur voudrait tellement aller au delà de ça... Je propose un thé à mon invité, mais il refuse.
- Lan Zhan, j'aurais préféré une liqueur.
- Je n'en ai pas. C'est interdit dans ma famille.
- Il y a trop d'interdiction dans ta famille, certifie-t-il.
Après avoir laissé tomber les chaussons que nous donnons aux invités, il s'installe sur mon lit en tailleur, les bras tendu vers l'arrière pour soutenir son buste. Il observe ma chambre et moi je le regarde lui.
- Cette pièce est apaisante, rit-il. Pas du tout comme la mienne. Bon et si on parlait ?!
Il est tellement beau, là assis négligemment sur mon lit. Je le regarde, et je n'ai vraiment pas envie de parler à cet instant. Son grand sourire illumine quelque chose en moi, il me réchauffe, je sens que mes oreilles sont rouges. Je perd toute raison et je fond sur ses lèvres. Elles sont douces et sucré, un baiser léger et fugace, aussitôt les avoir frôlées, je me recule. Un manque se fait sentir dans l'instant. Ma respiration est forte et mon coeur bat si vite que ça en devient douloureux.
- Lan Zhan ?!

Sa voix n'est qu'un murmure et ses yeux gris sont dilatés. J'entend sa respiration aussi forte que la mienne. Est-ce parce qu'il ressent la même chose que moi ? Je regarde ses yeux, j'y cherche son abrobation, mais je ne vois rien d'autre que le reflet de mes propres questions. Le manque de ses lèvres me fait réagir en premier, et ma bouche vient à nouveau se poser sur la sienne. Je suis parcouru d'un frison, j'en veux plus, mais lui que veut-il ? Je sens ses lèvres se mouvoir au contact des miennes, il approuve cette douce caresse et accepte mon baiser. Je passe ma main sur sa machoir pour lui faire renverser la tête et approfondire l'intensité de la dance de nos lèvres. Il ouvre lègerement la bouche, je profite de cet opportunité qui m'est offerte, pour y glisser ma langue, il ne se détourne pas. Je caresse la sienne avec tendresse, mais j'en veux plus. Mon corps se rapproche du sien, alors que mes mains parcourent son dos pour finir leur course au creux de ses reins. Je suis à bout de soufle, ce qui m'oblige à quitter sa bouche. Je le regarde avec une intensité nouvelle, son souffle est court tout comme le mien. Ses mains se poser sur le revers de ma veste, jouant doucement avec le tissu.
- Lan Zhan, je pense que tu es mon âme-soeur.
- Wei Ying ! Je le suis.

Ses grands yeux gris me regardent avec étonnement. Je m'asseois à ses côtés et attrape ses mains dans les miennes. Elles sont si douces, si chaudes.
- Wei Ying cela fait un petit temps maintenant que je rêve d'une de mes vies antérieurs. Au début je n'en était pas sûr, mais je sais maintenant que c'est de notre histoire qu'il s'agit.
- Lan Zhan, Lan WangJi, HanGuang-Jun... Alors c'est toi !
J'en reste sans voix, alors lui aussi fait ses rêves étanges, je fini par lui répondre.
- Mn.
Les larmes s'accumulent dans les yeux de mon amour, le voir ainsi me fait mal... Mais je suis soulagé, car j'ai trouvé la seule personne que j'avais besoin dans ma vie. Mon coeur est rempli de tant d'émotions que je ne sais pas par ou commener pour en faire le tri.
- Lan Zhan, c'est bien toi ? Tu es là...et moi aussi...
Les larmes inondent son beau visage souriant, je passe mes pouces sur ses joues pour récupérer les gouttes salées et nettoyant au passage le visage de mon Wei. Je l'enlace et le serre dans mes bras, je suis là ou je doit être et je ne veux plus bouger. Il nous faut quelques minutes pour nous ressaisir, mais je vois bien que Wei Ying n'est pas prêt pour quitter la sécurité de mes bras, alors nous restons ainsi.

- Je ne connais pas toute notre histoire, mais... Lan Zhan, je suis sûr qu'il y a une bonne raison pour que nous rêvions de nos vies antérieurs. Et pourquoi celles-là ? Est-ce la premiére que nous avons véçu ensemble ? Peut-être que nous aurons une réponse dans nos rêves.
- Mn.
- Le destin a voulu qu'on se retrouve, n'est-ce pas ? Peut-être avons-nous lié nos âmes dans nos vies passées ? Demande-t-il en me regardant.
- Mn.
Je ne peux que sourire légèrement à cette phrase, car je sais que nous avons liés nos âmes, je le sens au plus profond de moi.
- Lan Zhan, s'exclame Wei Ying en prenant son air boudeur. Promet-moi de ne jamais montrer ce sourire à personne d'autre que moi. Il est bien trop beau, tout le monde risque de vouloir s'en emparer.
- Wei Ying, tu es le seul a savoir me faire sourire.
- Lan Zhan, tu n'as pas promis.
- Comment pourais-je te le promettre, si tu me fais sourire en publique, je pourrais rien y faire.
- Je le cacherais... Promet le moi !
- Je promet... de faire mon possible, dis- je simplement en hochant de la tête.
Wei Ying passe ses bras autour de mon cou, se collant à moi. Je ne veux pas aller trop vite, je ne connais rien aux relations charnelles entre hommes, mais s'il continue de se rapprocher de moi comme ça, je vais pas tenir longtemps. Il faut que je m'éloigne, alors doucement je déserre ses mains de mon cou et les repose sur ses cuisses. Wei Ying ne comprend pas vraiment enfin jusqu'à ce que ses yeux baladeurs ne tombe sur... la bosse qui se forme et me serre dans mon patalon.

Le rêve d'une autre vie.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant