Chapitre 51 : Ce n'était pas ta faute.

47 9 0
                                    

Ce soir-là, lors que je m'endors les bras autour de mon Wei, quelque chose est différent, je sais que je vais rêver de notre vie antèrieur. Mais je n'ai plus de crainte de ces rêves comme par le passé, je sais qu'ils sont là pour nous guider dans cette vie.

Alors que l'orage tonne de plus en plus au dehors du temple, Jin GuangYao tombe à genoux devant mon frère et déclare.
- Er-Ge, toi et moi, nous connaissons depuis de nombreuses années.
Je vois que mon Wei est suspicieux, il est vrai que Jin GuangYao est un manipulateur hors catégorie, il ne faut pas nous laisser prendre par ses douces paroles.
- Quoi qu'il advienne, tu sais très bien comment je suis envers toi, déclarre le chef Jin.
Je vois Xichen serrer les poings, alors qu'il regarde son frère par serment.
- Je n'ai aucune intention de monopoliser la place de chef Patriarche. J'ai aussi remis le Yin Hufu, après ce soir, je voyagerai jusqu'à l'extrême Est de DongYing, je ne reviendrai plus dans cette vie, pour le bien de ces affaires, continu Jin GuangYao.
Son visage est couvert de larmes, mais je ne saurais dire si celles-ci sont véritables, le troisième frère tourne son visage vers XiChen.
- Peux-tu me laisser partir ?
- Chef de clan Jin, quand tu as persisté, de ton plein gré, à planifier l'immense chaos au Tertre Funéraire, je t'ai dit alors... "Er-Ge, tu n'as plus à m'appeler ainsi", affirme XiChen en tournant son visage sur lequel se mélange colère, tristesse, et déception.
- Er-Ge, l'affaire du Tertre Funéraire est arrivée à cause de mon obession maladive. J'avais entièrement tort, mais... je n'avais aucun moyen d'en sortir.
- Que veux-tu dire par là ? Tu...
- Frère Aîné, ne lui parle pas, je me sens obligé d'intervenir.
Je ne sais pas ce qui se passe dans la tête de XiChen, mais il ne faut pas laissé la moindre chance à Jin GuangYao. Wei Ying appuis mes dires.
- Oui, ZeWu-Jun, avez-vous oublé les conseils que vous avez donnés au Chef Jiang plutôt ? Ne gaspillez pas votre énergie à lui parler.

Jin GuangYao attrape la robe de XiChen, le regardant de manière suppliante.
- Er-Ge, ce que j'ai dit est la vérité. J'ai reçu une lettre.
XiChen baisse ses yeux pour trouver la vérité dans les yeux de son vis à vis, il semble hésiter mais demande tout de même.
- Quelle lettre ?
- Une lettre de chantage.
Jin GuangYao saute sur l'occasion d'amadouer mon frère, je suis tout comme mon Wei surpris par ce fait, même si je n'en étonne qu'à moitier.
- Sur la lettre, il était écrit qu'après sept jours, toutes les affaires seraient connues du monde. Je devais, soit me sucider pour expie mes crimes ou... attendre ma mort inévitable.
- Tu as donc pris l'nitiative de rassembler toutes les familles spirituels et de nous tendre une embuscade au Tertre Funéraire. Sept jours après, même si une personne venait à répendre tout ton sombre passé, toutes les familles de spirituels auraient déjà véçu une embuscades et leur vitalité aurait été probablement réduite, assure Jiang WanYin avec mépris.
Mon frère secoue la tête comme s'il ne croyait pas ce qu'il entend, la déception que je lis dans ces yeux est tellement immence que je sais qu'il aura du mal à s'en remettre.
- Quand bien même, tu n'aurais pas dû tuer tout le monde sans scrupules et piété. En faisant cela...
La voie de XiChen tremble, il veut comme nous tous connaître les véritables intentions de Jin GuangYao.

Ce dernier se raccroche à la robe bleue et blanche de mon frère, suppliant à nouveau.
- Que puis-je faire d'autre ? Devrais-je attendre que tout soit révélé, que cela soit répandu dans le monde, jusqu'à ce que je devienne la risée du monde spirituel pendant des siècles, jusqu'à finir par mettre à genoux pour m'excuser envers tout le monde ? Devais-je mettre mon visage sous leurs chaussures, leur demander de me piétiner, puis demander pardon ? Er-Ge, il n'y avait pas de troisième option pour moi. Soit, ils mouraient, soit, je mourais.
Espère-t-il que nous allons nous apitoyer sur son sort, alors qu'il en est lui-même responsable, s'il s'était comporter comme une personne de bonne vertue, rien de tel ne lui serait arrivé.
- N'est-ce pas de ta faute ? Défend mon frère le visage transformè par la colère. Si tu n'avais pas fait tant de mauvaises choses, comment pourraient-ils détenir tes faiblesses entre leurs mains ?
- Je ne nie pas ce que j'ai fait.
- Tu ne peux pas le nier ! Tu...
Mon frère ne finit pas sa phrase et souffle, il semble vouloir se reprendre.
- Si j'avais le choix, pourquoi l'aurais-je fait ? Assure Jin GuangYao toujours en larmes, criant à présent, essayant de justifier ses actes passées. Er-Ge... Tu ne me crois pas du tout ?
Mon frère reprend contenance, regarde celui en qu'il avait toute confiance, et qui maintenant ne lui inspire que tristesse et déception.

Il s'agenouille pour être à son niveau, et déclare.
- Je veux te poser des questions. Tu peux me donner les réponses l'une après l'autre.
- Frère !
- WangJi, je sais ce que je fais, assure mon frère avec un peu plus de violence que nécèssaire. Il ne fera rien.
Je ne lui en tiens pas rigueur, je sais qu'il veut savoir la vérité, comprendre Jin GuangYao, mon Wei hoche lentement de la tête me rassurant légerement sur la suite.
- Première question, ta... soeur cadette, Qin Su. Tu connaissais le lien qui te reliait à elle, pourquoi l'as-tu quand même épousée ?
- Mais je n'avais vraiment pas le choix. Er-Ge, je devais l'épouser.
- Comment pouvais-tu ne pas avoir le choix ? C'est ton mariage. Ne pas l'épouser, c'est mieux que détruire une femme qui t'aimait sinèrement, te respectait et qui ne te regardait pas dehaut, pas vrai ?
- Er-Ge ! Ne l'ai-je pas aimée véritablement ? Oui, c'était mon mariage. Mais pouvais-je vraiment ne pas l'épouer juste en refusant ? Tu ne peux pas être aussi naïf. J'ai tant travaillé et traversé tant de difficultés pour que Qin Cangye accepte ma demande en mariage. Quand la date du mariage s’est approchée, il a fallu tant de choses pour satisfaire Jin GuangShan et Qin Cangye. Si j’avais annulé le mariage, quelle excuse aurais-je utilisée ? Comment pouvais-je expliquer à ces deux personnes et les raisonner ?
Le tonnerre gronde toujours au dehors du temple et donne au récit de Jin GuangYao, une ambiance dramatique.
- Er-Ge, sais-tu que, quand je pensais que tout allait parfaitement bien, Qin Gu niang est secrètement venue me dire la vérité. Ce que j’ai ressenti à ce moment-là, même si la foudre du ciel m’avait frappé, cela n’aurait pas pu être pire que cela. Sais-tu pourquoi elle n’est pas allée voir Jin GuangShan mais m’a supplié secrètement ? Parce qu'elle a été violée. Mon "bon" père n’epargnait même pas la femme de son loyal subordonné, de nombreuses années et ne se souviennait même pas qu’il avait une autre fille ! Toutes ses années, elle avait peur de le dire à son mari. Selon toi, que se serait-il passé si j’avais soudainement annulé le mariage ? Cela aurait causé la discorde entre Jin GuangShan et Qin Cangye. A la fin, j’aurais offensé les deux côtés ! Alors, qui aurait fini avec un résultat tragique?
- Même si... même si tu n’avais pas le choix, même si tu devais l’épouser, tu aurais pu l’ignorer. Pourquoi as-tu dû...
- À ce stade, je ne sais pas si je devais détester ce père qui n’a jamais agi comme tel, ou détester d’avantage la personne suspicieuse qui pensait trop à moi.
- Alors tu l’as tué, ton père...
- Oui. Je l’ai tué.
- Utilisant ce genre de méthode...
XiChen secout la tête, désemparé...
- Oui.
- A-Yao !

Mon frère est au bout de ces limites, lorsqu'il hurle ce nom, sa main vient frapper le visage de Jin GuangYao, les yeux de tout le monde s’ouvrent plus grands. Personne, même pas moi, ne s’attendait à un tel geste de la part de XiChen. Et au vue de son expression, lui-même semble étonné de sa propre réaction. Il se redresse tout en regardant ses doigts, regrettant sûrement d’avoir agit avec une violence qui ne lui ressemble pas.
- Étant donné que tu as admis avoir fait ses deux actes, alors je vais à nouveau te demander. Qu’en est-il de Jin ZiXuan ?  Questionne XiChen les yeux fermés.
Mon Wei et son neveu semblent étonné de cette question, mais je peux tout même voir un très léger sourire narquois sur les lèvres de mon amour. Comme si la réponse l’importait peu, car elle l’inculperait inévitablement.
- N’essaye même pas de te trouver des excuses, reponds-moi. As-tu planifié la mort de Jin GongZi ?
- En effet, je ne suis pas tombé sur Jin ZiXuan par accident.
Le silence est pesant mais de courte durée, mon Wei qui jusqu'ici n’avait rien dit, demande.
- Qu’as-tu fait exactement ?
Devant le silence persistant de Jin GuangYao, mon amour l’attrape par le col et hurle.
- Qu'as-tu fait ? Parle !
Jin GuangYao nous explique comment il a pris le contrôle de Wen Ning et a mis fin aux jours de son demi-frère au dépourvu de mon Wei.
- Pourquoi ?

C'est le cri déchirant de Jin Ling qui me tire du sommeil dans un sursaut brutal, emportant le corps de Wei Ying avec moi.
- Lan Zhan ?! Qu'est-ce qui ce passe ? Est-ce que ça va ? S'assure mon Wei alors que je reprend mon souffle.
Je me retourne vers lui et me plonge dans ces grands yeux gris qui me regardent implorant une réponse.
- Ce n'était pas ta faute, je le savais, ce n'était pas ta faute, je le savais.... je le savais... ce n'était pas ta faute...
Je n'arrive à prononcer aucune autre phrase, bien que dans mon cœur, je savais que mon Wei Ying était innocent, à présent j'en ai la certitude.
- Lan Zhan ! C'est du passé.
J'attrape le visage de mon Wei entre mes mains et l'embrasse avec force, avec fougue, avec passion et amour. Je veux lui montrer que dès le départ, je savais qu'il était innocent.

Le rêve d'une autre vie.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant