Le rêve d'une autre vie.

Chapitre 38 : Pourquoi fais-tu ça?

Lorsque nous arrivons à l'hôtel, il fait nuit noire, je récupère nos clés et nous montons dans notre chambre. Celle-ci n'est pas très grande mais très bien aménagée. Mon amour a du mal à tenir sur ses jambes, je le vois vaciller de temps en temps. Je prends l'initiative de nous diriger vers la douche, mon Wei se laisse faire. Je prends mon temps pour nous laver, cela nous fait du bien de sentir l'eau courir le long de nos corps. Je prépare nos vêtements pour le lendemain et passe un t-shirt à mon amour qui semble avoir froid. Couché dans ce grand lit, Wei Ying se rapproche de moi, se collant à mon corps, déposant son visage dans mon cou, nous endormons dans les bras l'un de l'autre. Tombant littéralement de fatigue.

Lorsque je me réveille, il est Hai, mais je ne bouge pas, mon Wei Ying dort toujours dans mes bras et je ne veux pas le déranger. Je le regarde, il paraît serein, son visage est beau et reposé. Après une demi-heure de contemplation, je me décide à me lever. Je passe ma main sur le visage de mon Wei, l'embrassant doucement puis me dirige vers la douche. J'ai bien vu que mon absence lui manque à peine me suis-je levé. Mais de sentir mes lèvres sur les siennes lui a permis de se rendormir instantanément. Cela me fait sourire... Après un examen de son corps via mon énergie spirituelle, je sais que mon Wei va mieux mais il reste quand même faible, je le laisse donc dormir. Sur le coup de 9h30, je décide de le réveiller, il est temps pour nous de rentrer, nous avons encore de la route jusqu'au centre de Pékin. Mon amour ne semble pas vouloir sortir du lit, mais se lève malgré tout et se dirige vers la salle de bain. Ce n'est qu'après un bon petit déjeuner qu'il retrouve sa joie de vivre habituelle.

Après une heure de patience dans les transport en commun, nous arrivons près de l'université de Pékin. Nous sommes tous les deux soulagé de savoir que le Yin Hufu appartient définitivement au passé.
- Hey, Lan Zhan tu crois que l'on va revoir Xue Yang?
- Mn.
- Moi aussi, je suis sûr qu'il va vouloir récupérer l'âme de Daozhen.
- Mn.
- Il va falloir qu'on enquête Lan Zhan parce que je doute fort que Xue Yang aie réussi à tuer un cadavre féroce tel que Song Lan.
- Mn. Sauf si lui aussi, tout comme toi, a récupéré ses souvenirs d'antan et peut de nouveaux contrôler la culture démoniaque.
- Lan Zhan, honnêtement je préfère penser le contraire, car si c'est le cas Song Lan est probablement mort et Xiao XingChen est et restera une âme seule et brisée.

Avant même d'entrer dans le dortoir, je sens que quelque chose ne va pas.
- Nous ne sommes pas seuls.
- Xue Yang ?
- Mn.
J'ouvre la porte doucement, et malgré le fait que ce voyau est blessé, je reste prudent... il ne doit rien arriver à mon Wei.
- Nous savons que tu es là, alors montre-toi Xue Yang !
À peine mon amour a-t-il terminé sa phrase qu'un rire sinistre envahit la pièce principale du dortoir plongée dans le noir. Mon Wei Ying semble inquièt, il pense probablement à Jiang WanYin et Jin ZiXuan. Mais je ne ressens aucune trace de leur présence dans le petit dortoir. Par un mouvement de la tête je préviens mon Wei Ying, tentant de le rassurer.
-Es-tu seul ? Demande-t-il malgré tout.
Xue Yang rit de plus belle, peut-être espére-t-il nous faire peur ou pense-il à ce soi-disant ami, n'attendant plus aucune aide de sa part ? J'allume la lampe de la petite pièce, espérant ainsi mettre fin à l'angoisse de Wei Ying. Je regarde Xue Yang dans les yeux, il est vrai que je ne sais quoi penser de cet individu, c'est le mal incarné, un immondice de la société, un être qui malgré toutes ses vies antérieures n'a jamais changé et préfère le mal et la souffrance. Et la seule personne qui aurait pu le faire changer était son pire ennemi, pourtant au fond de moi, je suis sûr que Xue Yang a éprouvé une énorme affection pour Xiao XingChen. C'est probablement la raison pour laquelle il a récupéré son âme brisée essayant de la réparer de force. Mais dans cette histoire, la seule personne a en être réellement capable est Song Lan et celui-ci semble avoir disparu sous les coups de Xue Yang.

- Où est Song Lan ? L'as-tu tué ? Je me demande si tu en es capable à cette époque-ci ? Même si tu as réussi a récupérer ton pouvoir spirituel et tes capacités dans la culture démoniaque, Song Lan reste un cadavre féroce.
- Tu réfléchis vite Patriarche. Voilà pourquoi tu es le Yilling Laozu. Ce doazhen n'est effectivement pas mort, mais est sous scellé et jamais je ne le libérais.
- Sais-tu que Song Lan est probablement la seule personne à être capable de réparer l'âme brisée de Xiao XingChen, car il est son âme sœur. Jamais tu n'y arriveras et surtout pas par la force.
Xue Yang ne dit rien, mais ses yeux brûlent d'une rage que je n'ai jamais vu dans son regard auparavant, je suis certain maintenant que celui-ci éprouve une plus grande affection qu'il ne veux bien le laisser croire pour Xiao XingChen. Il ne semble pas comprendre toutefois que l'amour entre deux personnes ne doit pas être forcé par le destin ou par quoi que soit d'autres. Et malgré toute l'affection qu'il lui porte, Xioa XingChen lui avait trouvé son âme sœur en la personne de Song Lan.
- Ou l'as-tu enfermé ? Tu ne peux pas le mettre aux fers et le garder caché dans le noir. Ce n'est pas une chose.
Mon amour avait déjà prononcé ces mêmes mots dans notre vie antérieure concernant Wen Ning, celui-ci était parti en même temps que nous, grâce à la culture démoniaque. Il a pu renaître auprès de sa sœur et j'espère vraiment qu'il a la vie qu'il mérite d'avoir.
- Ça... est une chose justement, c'est pour ça qu'il restera là où il est, dans sa cave à croupir dans le noir.
Malgré son rire sinistre, je sens bien que Xue Yang est en rage et ne supporte pas que Song Lan attire l'attention de Xiao XingChen. Il aurait pu mettre fin aux jours du Daozhen, mais je pense qu'il préfère le voir vivre, sans pouvoir aider la personne qu'il aime.
- Ne comprends-tu pas quand je parle ? Mes mots sont-ils trop compliqués pour toi ? Tu n'arriveras jamais à réparer l'âme brisée de Xiao XingChen. De plus son corps a été inhumé, tu ne pourras même pas la replacer dedans. Il faudrait qu'il meure et qu'il renaisse, mais pour ça son âme doit être entière.
- Je m'en moque bien, je ne veux qu'une chose récupérée ce sac d'esprit spirituel.

J'ai beau réfléchir en entendant les mots de Xue Yang mais je ne comprends pas ce qu'il veut faire. Pourquoi récupérer l'âme brisée de Xiao XingChen ? La garder avec lui sans pour autant essayer de la réparer, pour qu'il renaîsse dans un nouveau corps. Je ne vois pas ce qui veut faire à part le faire souffrir en le gardant avec lui, auprès de la personne qu'il déteste le plus. La seule chose qui réussira à faire est de briser un peu plus l'âme du cultivateur et je crois que égoïstement, il ne pense qu'à lui. Se disant que même s'il n'a que quelques bribes de l'âme de Daozhen XingChen, il se sentira plus proche de lui que Song Lan qui croupit dans une cave.
- Quel est ton intérêt ? Quel est l'intérêt de faire ça, de faire souffrir cet âme qui est déjà en miette et brisé par l'absence de son âme-soeur ? Et par toutes les souffrances que tu lui a infligé par le passé ? Donne-moi un indice sur ce que tu veux faire, car malgré toutes mes connaissances, je ne comprends pas.
- Tu ne comprends pas ! Tu ne comprends pas ! Yiling Laozu tu me déçois énormément, je ne veux pas seulement garder Xiao XingChen, je veux le détruire, je veux le réduire en une âme tellement brisée qu'il ne pourra jamais se relever et je serai le seul responsable de son malheur.
- Pourquoi veux-tu briser l'âme de la personne que tu aimes ? N'es-tu pas censé vouloir le meilleur pour elle ? N'es-tu pas censé vouloir la laisser vivante, la voir heureuse ?
- Heureuse, heureuse avec qui ? Avec un cadavre féroce ? Avec cet espèce de grande algue sur pattes de Song Lan ? Non soit, il est heureux avec moi, soit il ne l'est pas du tout.

Un nouveau rire envahi le petit appartement, mais celui-ci n'est que narcissisme et colère. Cet homme est d'un égoïsme, il ne pense réellement qu'à lui et préfère détruire l'homme qu'il aime, plutôt que de le voir heureux avec quelqu'un d'autre. Et moi... je me pose la question si Wei Ying aimait quelqu'un d'autre, comment je réagirai ? Je suis quasiment sûr que je préférais le voir heureux et me retirer de sa vie plutôt que de le détruire.
- Au final, aimes-tu vraiment Xiao XingChen ? Tu t'aimes juste toi, tu prends ce que tu veux et si ça n'est pas en accord avec ta personne, tu détruis. Je suis certain que tu aimes Xiao XingChen mais comme lui ne t'aime pas tu le détruis. Tu ne fais que ça détruire et ceci n'est clairement pas une vie. Tu aimes sûrement Daozhen mais pas au point de le laisser vivre une vie paisible avec son âme sœur, pas au point de le laisser renaître dans un nouveau corps. De le laisser quitter cette vie antérieur qui le fait souffrir depuis bien trop longtemps, piégé dans un sac spirituel par ta faute. Tu l'aimes peut-être mais tu l'aimes égoïstement.
- Mais qui a dit que je l'aimais... Je le déteste, je le hais du plus profond de moi... je veux le voir souffrir... souffrir comme moi j'ai souffert, tout est de sa faute.
- Tu es le seul à ne pas te rendre compte mais clairement tu aimes Xiao XingChen, tu ne le veux que pour toi et c'est bien ça le problème. C'est le fait de savoir qu'il en aime un autre qui te met dans cette état de rage.
Alors que mon amour essaye de montrer la vérité à Xue Yang, j'entend des bruits dans le couloir, sûrement Jiang WanYin et Jin ZiXuan qui reviennent au dortoir, c'est l'occasion où jamais. Xue Yang trop concentré par sa joute verbale avec mon amour, ne s'est pas rendu compte de leurs présences, lorsqu'ils ouvriront la porte et détourneront son attention, j'attaquerai.
- Tu es pris de folie Xue Yang, tu ne reconnais même pas l'amour de la haine, le bien du mal, assure Wei Ying.
- Bien sûr que si et je préfère le mal, il nous permet d'obtenir tant de chose.
- Sauf l'amour de celui qu'on aime.
C'est le moment que choisi Jiang WanYin pour ouvrir la porte dans un grand mouvement, comme à son habitude ni discret, ni délicat. En somme, un vrai bourrin.