Chapitre 16: La peine de Lan Zhan.

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Alors que nous rejoignons l'université, je prend le temps d'expliquer mon rêve à Wei Ying. Celui-ci pense qu'il est lié à cette statuette que nous avons récupéré hier, je suis de son avis aussi. Mais nous n'en parlons pas plus, car il est temps pour nous de nous séparer, alors que je me dirige vers l'aile Est, j'entend mon Wei me hèler au travers le brouhaha des étudiants qui se dirigent vers leurs classes.
- Hey, Lan Zhan !
Lorsque je me retourne, je vois mon amour le bras tendu, joignant son pouce et son index pour m'envoyer un cœur. Je déglutis difficilement, ma main se pose sur ma poitrine qui s'emballe. Wei Ying sourit fière de lui, en me voyant dans un état second, puis se retourne pour se diriger vers son amphithéâtre. J'aperçois quelques regards interrogateurs et entends les rires timides de jeunes filles qui passe à ce moment là. Encore sous le choc de ce baiser volant aux yeux de tous, je m'en vais moi aussi rejoindre ma classe. Mon Wei Ying est un indompté au cœur tendre... et j'adore l'effet qu'il a sur moi.

Bien que j'ai l'intention de rejoindre Wei Ying au réfectoire, je reçois un message de XiChen, qui me fait changer mes plans.

XiChen
Cc WJ, pourrais-tu me rejoindre 2vant la biblio ds 5min. J'ai qlq chose pr toi.

WangJi
OK.

Je presse le pas pour rejoindre le lieu de rendez-vous. Pourquoi mon frère veut-il me voir ? Cela semble urgent, qu'a-t-il à me remettre ? Même si notre relation est fusionnelle, il est rare qu'il m'envoie des messages durant mes journées de cours. Lorsque j'arrive devant la bibliothèque, il est là, se tenant droit, le regard bas et un air gêné sur le visage, ce qui ne lui ressemble pas.
- Ah ! WangJi, comme je te le disais, j'ai un petit quelque chose pour toi, assure-t-il lorsqu'il m'aperçois.
Il me tend une enveloppe de taille A4, en papier kraft maron claire.
- Un petit conseil, ouvre-la quand tu seras seul.
- Mn.
XiChen pourquoi parles-tu par énygme ? Qu'est-ce que ça signifie ?
- Et bien, je fais comme toi, moi aussi je peux avoir des mystères cachés et te faire des surprises, rigole-t-il en voyant l'interrogation dans mes pupilles.

Je range le paquet et je me dis que ça va être compliqué de l'ouvrir seul, car Wei Ying est toujours avec moi ces derniers temps...
- Alors comment ça se passe avec ton ami ?
- Bien.
- WangJi, que veux-tu dire par bien ? Demande-t-il avec un sourire taquin.
- Bien veut dire bien.
- WangJi, toi et Wei WuXian... avez-vous des points en communs ?
- Non, aucun, il se couche tard et se lève tout aussi tard, rigole tout le temps et s'amuse d'un rien et bois beaucoup trop d'alcool à mon goût.
- WangJi, bien qu'écouter une phrase si longue venant de toi est surprenant et intéressant, ce n'est pas tout à fait ce que je voulais dire...
- XiChen je n'ai pas l'habitude que tu parles par énygme, je ne comprend pas ce que tu essaies de me dire.
- Tu comprendras quand tu ouvriras ton cadeau, rit-il doucement. Bon j'y vais Yao Xiong m'attend sûrement pour le repas.
- Mn.
- Je lui transmettrais tes amitiés.
- Mn.

Je rejoins le refectoire encore intrigué par l'attitude de mon frère, mais quand je vois mon Wei, toutes ces pensées s'envolent. Je m'asseois aux côtés de mon amour, mais je vois tout de suite qu'il n'est pas content de mon retard. Il me fait sa mou de boudeur... toute mignonne.
- Lan Zhan, tu n'as rien à me dire ? Comme "excuse-moi" !
- Mn. Je suis désolé, XiChen voulait me voir.
- Hein ?! C'est qui celui-là ? Lan Zhan tu es bien conscient que je ne partage pas, avec personne ?
- Que veux-tu dire ?
- Lan Zhan le fais-tu expert ? Je ne partage pas mon homme... avec personne, c'est claire ?!
Je peux voir à ses grands yeux gris fixés sur moi qu'il est vraiment très sérieux, que revoir XiChen n'est pas une option, je devrais lui dire rapidement qu'il n'est que mon frère et que je ne vois que lui à mes côtés. Sa jalousie me fait sourire intérieurement et malgrè nos vies passées, me rassure.
- XiChen est...
- Lan Zhan, je ne veux pas le savoir.
- Mon fère.
Wei Ying change encore une fois de visage, cette fois je peux y lire de la gêne. Il jout discretement avec ses baguettes. Mon Wei aux milles facettes est adorable en cet instant. Même si sa jalousie me touche, je ne veux pas qu'il s'inquièt de ce genre de chose. J'attrape alors son visage entre mes mains et pose doucement mes lèvres sur les siennes. Je sais que les éléves des tables les plus proches de nous, se sont tus et nous regarent probablement avec de grands yeux. Il est vrai qu'en Chine, nous évitons les démonstrations d'affection en publique. Mais en cet instant, je veux que tout le monde sache que Wei Ying est à moi et moi à lui. Quand je libére mon Wei, il me regard avec de grands yeux stuépifaits et remplis d'un "je ne sais quoi" qui fait battre mon coeur. Un sourire étire ses lèvres, ce sourire qu'il ne réserve qu'à moi.

- Lan Zhan ?! Murmure-t-il.
Je peux voir que ses pupilles se sont dilatées et embrumées. Ses yeux retient quelques perles de couler. Je lui caresse la joue doucement, il ferme les yeux, ce contacte m'électrise.
- Je n'ai pas l'habitude que tu me parles des autres à part Jiang Cheng et du paon fleuri... Je suis désolé. Lan Zhan, tu me le présenteras ? Demande-t-il en plongeant ses baguettes dans son bol de riz.
- Mn.
- Tu crois que je vais lui plaire ? Je veux dire et s'il ne m'aime pas ?
- Petit un oui, car je suis heureux avec toi, petit deux XiChen aime tout le monde.
- Lan Zhan, on ne peut pas aimer tout le monde.
- Mn, XiChen aime presque tout le monde, mais toi, il t'aimera quoi qu'il arrive.
- J'espère que tu as raison, je ne voudrais pas être mal vu par ta famille...
- Ce ne sera pas le cas. La seule personne... Mon père ne sait pas... pour nous... je ne sais pas comment il va le prendre...
- Et bien ma famille d'adoption ne sait pas pour moi non plus, mais je sais que ça ne posera pas de problème. Bien que Jiang Cheng étant au courant, ils doivent se douter de quelque chose maintenant.
- Mn.
- Au fait, je sais que ça n'a rien à voir, mais demain je pars en sorti scolaire de deux jours, on va peindre en montagne.
- Deux jours ? Vous dormez sur place ?
- Oui, parce qu'en comptant le trajet allé-retour, nous ne serons pas beaucoup de temps sur place au final.
Je suis vraiment perdu, je devrais passer une nuit sans mon Wei Ying et cela me semble tellement difficile de le savoir loin de la sécurité de mes bras. Wei Ying a du ressentir mon mal être.
- Ce n'est que deux jours et une nuit, ce ne sera pas très long. Et puis c'est pour mieux se retrouver jeudi. On n'auras plein de trucs à se dire, enfin surtout moi. Allez Lan Zhan fais moi un petit sourire... Ah ! Non tu peux pas, on est pas tout seul. Attends je vais te cacher pour que tu me souris.
- Tu parles trop.

Wei Ying étire ses lèvres en un grand et magnifique sourire qui me fait rater un battement. Il m'a remonter le moral, mais le soir venu lorsque je le vois préparer lesquelques affaires de rechange dont il aura besoin, mon coeur se serre. Je ne peux pas m'empêche de le prendre dans mes bras et de le serrer fort contre moi.
- Promet-moi d'être prudent, chuchoté-je.
- Lan Zhan, je vais juste à la montagne, je ne pars pas à l'autre bout du pays. Qu'est-ce qui t'inquièt à ce point ?
- Je ne sais pas trop, mais j'ai l'impression étrange de te perdre dès que tu es hors de mes bras. Je veux juste savoir que tu es en sécurité.
- Je te promet d'être prudent, jure-t-il en levant trois doigts vers le ciel.
- Rien de stupide ?
- Lan Zhan, je peux te promettre d'être prudent, mais faire l'andouille est ma spécialité, comment pourrais-je te promettre de ne rien faire de stupide ?
- Mn, alors rien d'irréfléchi ?
- Bien, cette inquiètude est peut-être un ressementiment de notre autre vie ?!
- Mn.
Après un repas léger, nous allons nous coucher pour 21h, même si Wei Ying n'a pas cette habitude, il veut être en forme pour demain, son train partant à 6h. Je m'allonge et comme à son habitude Wei Ying vient s'installer sur moi, son nez contre mon cou. Il ne le sait pas mais comme tous les soirs, je le désire. C'est une tourture pour moi, de le savoir là, alors que mon désir pour lui est plus fort à chaque seconde qui passe. Surtout ce soir, alors que je sais que dès demain je devrais passer deux jours sans lui. Mais je lui avais jurer de rien tenter tant que je n'étais pas prêt... Enfin prêt je le suis depuis longtemps, mais je ne connais rien sur le plaisir masculin entre les hommes. Et je veux être sure de lui donner autant que j'en reçois, au fond de moi, j'ai juste peur de le décevoir... Alors pour l'instant, je dors sagement à ses côtés, avec l'espèrence de ne pas être trahi par mon corps au levé du jour.

Le rêve d'une autre vie.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant