Le rêve d'une autre vie.

Chapitre 30: Ebauche de plan.

Cela fait deux semaines que nous n'avons pas eu de nouvelle de ce Xue Yang, je ne sais pas vraiment comment il va s'y prendre, mais cette crapule va essayé de récupèrer le Yin Hufu, a moins qu'il ne cherche autre chose. Alors je reste sur mes gardes, je continu de perfectionner l'accord assassin, j'ai bien conscience que sans noyau d'or, ce n'est qu'une simple successission de notes de musique. Mais il y a peu, lors de mon cours de boxe, j'ai senti quelque chose de nouveau s'épanouir en moi, qui a accru mes capacités physiques et spirituelles. Je m'en suis ouvert à mon Wei, qui a tout de suite supposé que mon hygiène de vie, le sport et les rêves de notre autre vie m'ont permi de faire naître mon noyau. J'en suis arrivé à la même conclusion, je sens cette énergie circuler dans mon corps, comme si elle avait son propre système circulatoire. Depuis lorsque je m'entraine, j'utilise mon énergie spirituelle que se soit pour la boxe ou pour le Guqin, et ainsi la faire grandir. Ce soir, c'est la première fois que j'en vois les effets, alors que je joue "Le chant de la Clarté", l'appartement est empreint d'un calme inhabituel. Je regarde mon Wei, il ne me le montre pas, mais je sais que toute cette histoire le tracasse fortement et que tout comme moi beaucoup de questions sont en suspens dans son esprit. La première étant, où Xue Yang à trouvé cette moitier de Yin HuFu ? Pourquoi nous l'avoir donné en sachant que nous n'accèderiont pas à sa demande ? Qu'a-t-il en tête ? Qui est cet ami ? Je réfléchi trop ce qui me déconcentre, le bruit revient vite dans le dortoire. Je souffle intérieurement en entendant WanYin se prendre la tête avec ZiXuan pour le choix du programme télévisuel de la soirée.

Mon Wei prend mon poignet et tire dessus pour que je le suive. Je prend mon Guqin et le suis dans ma chambre, le calme y règne, pas comme dans le salon.
- Lan Zhan... je crois... je crois que j'ai trouver ! Assure-t-il avec un immense sourire.
Il s'asseoit sur mon lit et m'invite à le rejoindre, ce que je fais après avoir posé mon instrument sur la petite table que je lui réserve.
- Explique ?!
- Et bien, voilà j'ai trouvé un lieu, qui posséde une énorme concentration d'énergie démoniaque. Si on se serre de cette énergie, combiné à l'accord assassin, on pourait détruire le Yin HuFu.
Je vois dans son regard qu'il est très sérieux, je ne peux qu'avoir peur à ce qu'il vient de dire, de ce qu'il veut faire. Son corps n'est pas comme celui d'autre fois...
- Quand tu dis "on", tu veux dire toi.
- Et bien, j'aurais besoin de toi pour utilisé l'accord assassin, affirme-t-il avec un immense sourire.
Comme d'habitude, il esquive la réponse et se cache derrière cette moue enjouée.
- Mn.
Je dis rien d'autre, il sait que je serais avec lui quoi qu'il arrive. Je ferais tout pour qu'il reste auprès de moi. Et je sais aussi que si j'échoue, je le rejoindrais dans la mort, car désormais il m'est impossible de vivre sans lui à mes cotés. Je sais que mon Wei Ying ne voit pas aussi loin, ou ne le veut-il pas, et que pour lui l'échec est inenvisagable. Sait-il seulement à quel point j'ai besoin de lui dans ma vie, sûrement autant que lui a besoin de moi dans la sienne...
- Regarde, c'est une usine désaffectée, près du "Jardin Botanique de Pékin", personne n'y va. Il n'y a d'ailleurs aucune route ou sentier pédestre pour y aller. On sera en pleine nature... Il y a des tas de rumeurs qui courent sur internet concernant ce lieu. Il serait hanté, remplit de fantômes et de phénomènes étranges.
Il pianote rapidement sur son téléphone pour accéder à la map de Pékin. Les photos des environs me font frissonner, les arbres morts s'étalent par tout autour de plusieurs grands bâtiments qui ont subit l'usure du temps. Les photos ne sont pas très nettes, le photographe a du vouloir partir le plus vite possible. Wei Ying semble serein lorsqu'il voit les images du lieu en question, l'énergie qu'il abrite ne semble pas l'effrayer.
- Lan Zhan, quand tu maitriseras l'accord assassin, nous ferons une petite randonnée, qu'en penses-tu ?
- Mn. Il faut que je trouve un lieu pour m'entrainer à utliser cette technique. D'après les souvenirs que j'en ai, elle est très puissante et provoque des ondes de choc violentes. Mais je ne veux pas allerté les autorités en faisant ça dans les environs.
- Mmmm, cela va être compliqué ! Il y a beaucoup de bois autour de Pékin, mais ces sites sont très touristiques... Oh ! On pourrait aller dans les bois de ZhengCunXiang ?! C'est un peu loin, mais apart la grande route qui les travers, il n'y a pas grand chose là-bas?
- Mn. Alors il vaut mieu prévoir un week-end.
- Lan Zhan, tu veux qu'on se fasse une sortie en amoureux, rigole-t-il un air malicieux sur son beau visage.

J'attrape mon amour par la taille et colle son dos contre mon torse, je le serre fort contre moi, j'ai besoin de sentir son coeur battre dans sa poitrine, m'assurer qu'il est bel et bien avec moi.
- Lan Zhan, veux-tu te fondre en moi pour me serrer si fort ?! Bien que l'idée de ne faire qu'un avec toi ne me dérange pas du tout, je dois bien avouer que j'aimerai quand même respirer, finit-il le souffle court.
Je le relâche surpris, je ne me suis pas rendu compte que je le tenais si fort. Il me regarde avec ses grands yeux gris étincellants de gaieté et est amusé de mon étonnement, mais répond à ma question silencieuse.
- Tu sais depuis que tu as un nouveau noyau, ta force a décuplée, donc tu dois faire attention, car je n'ai pas cette force.
- Mn. Faire attention. Je ne m'en suis pas rendu compte.
- J'ai bien vu, assure-t-il en passant ses bras autour de mon cou.
Je resserre mon étreint autour de son corps, mais beaucoup plus doucement cette fois. Une question me vient en tête, alors que nous venons à parler de mon noyau doré, je me dois de la posé à mon Wei...
- Wei Ying, pourquoi n'essayes-tu pas de faire renaitre ton noyau ?
Mon amour souffle en posant son front au creux de mon cou.
- Parce que... Je ne peux tout simplement plus.
- Je ne comprend pas.
- Lan Zhan, que sais-tu de nos vies passés ? Je veux dire que sais-tu au sujet de la cultivation démoniaque ?
- Pas grand chose, je ne sais même pas pourquoi tu as choisi cette voie, toi qui était si doué, je n'ai toujours pas de réponse à cette question, et toi ?
- Moi non plus, je sais juste que je ne peux plus utilisé mon noyau.
- Wei Ying, promet-moi que tu ne feras pas comme à l'époque.
- C'est à dire ?
- Ne te cache pas derrière tes sourires, ton espièglerie et ton arrogance, parle-moi.
Mon Wei ne dit rien, je sais que tout se bouscule dans sa belle petite tête, mais à quoi réfléchit-il ?!
- Lan Zhan je ne sais pas encore ce que je ne t'ai pas dit, mais je sais que si je l'ai fait, ce n'était pas pour te faire du mal. Je sais que tu voulais m'aider, mais je n'ai juste rien vu... Il m'a fallu beaucoup de temps pour le comprendre... Beaucoup trop de temps. Dans mon premier corps, j'étais jeune, arrogant et je ne voulais pas être aidé, je ne voulais pas faire de mal à ma famille. Je me disais qu'en gardant mes problèmes pour moi, je ne ferais pas souffrir ceux que j'aime... Pourtant tu es celui que j'ai fait le plus souffir alors que tu es celui que j'aime le plus, affirme-t-il en resserant son étreinte. Mais je voulais rester en accord avec mes principes... Et j'avais l'impression que personne ne le comprennait...

Je caresse la joue de mon amour, lui faisant relever le visage vers moi, je l'embrasse avec tendresse et tout l'amour que j'éprouve pour lui.
- Je voulais te comprendre, mais tu restais dans le silence, tu ne me parlais pas. Je sais que je ne faisais pas parti de ta famille, mais je voulais tellement que tu t'ouvres à moi. Maintenant tu le sais...
- Oui, je le sais, je sais aussi que tu es la personne dont j'ai besoin dans ma vie. Tu es la personne qui me crois, qui me soutiens, qui m'aime d'un amour inconditionnel.
- Mn.
- Et pour ce qui est de mon noyau, je sais que nous finirons par savoir ce qu'il en découle, nos rêves suivent une suite logique, donc nous le saurons.
Je ne dis rien, en cet instant, je ne veux qu'une chose, rester blotti dans les bras de mon Wei, caressant doucement son corps, espèrant que cela lui procure autant de réconfort qu'à moi. Car en ce mon moment c'est ce dont j'ai besoin. La tendresse de ses bras m'est devenu si vital, en si peu de temps, que ça me fait peur... Peur de le perdre à nouveau... Même si je sais que nous nous retrouverons dans nos vies futures, cette pensée m'est extrêmement douloureuse.