Chapitre 15: Le yin Hufu.

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Nous rentrons au dortoire de mon Wei, il veut mettre l'amulette qu'il vient de récupérer, en lieu sûr. Je le comprend... je ne suis moi-même pas rassuré de la voir dans ses mains... Surtout au vu de la façon des plus mystérieuses qu'il l'a récupéré. C'est la première fois que je rentre dans la chambre de mon amour et je dois dire que c'est un choc. Le rangement ne fait pas clairement parti de ses priorités. Les murs de sa petite chambre sont couverts d'étagères, remplient elles-même de pinceaux, crayon, feuilles vierges ou non et autres peintures. Son bureau aussi est un cafarnaum indescriptible où s'empile classeurs et manuels scolaires. Seul son lit est vierge de tout désordre. Wei Ying attrappe une petite boîte en bois claire gravée d'un lotus en son centre et y remplace la clé qui s'y trouve par la statuette. Une fois la boite fermé, il glisse la clé dans une minuscule serrure pour la vérrouiller. Il se tourne vers moi et me tend la petite clé dorée.
- Deux protections valent mieux qu'une, affirme-t-il.
- Mn.
Je la range dans la poche intérieur de ma jaquette. Il est déjà tard quand nous avons fini de manger, Wei Ying me propose de dormir sur place. Ce que j'accepte, je n'arriverai pas à me couché pour Hai, si nous retournons chez moi. Alors que nous regardons la télé, mon amour s'est affalé sur moi, collé au plus près de mon coeur et de ma chair. Il réchauffe mon être entier, aussi bien mon corps que mon esprit. Je soupir d'aise. Pour 21h, je suis allongé dans son lit, ses draps portent son odeur, alors que les miens sentent la notre. Baigné dans ses senteurs merveilleuses et bercé par les battements du coeur de mon Wei, je m'endors rapidement.

Nous sommes en plein milieu de la batail, à l'entrée de la ville sans sommeil, beaucoup de nos soldats sont tombés aux mains des marionnettes fantômes de Wen Ruohan. Mais si mon Wei n'en a pas conscience, je fais attention à lui en permance et pare les coups pour lui quand cela est nécessaire. Pourquoi s'entête-t-il à ne plus utilisé Suibian. Je ne sais pas vraiment, il ne veut pas m'en parler. Le jour où il voudra m'en parler, je serai là et j'écouterais. Ce n'est peut-être qu'une impression, mais plus nous tuons de marionnettes et plus elles reviennent plus nombreuses. Si nous continuons ainsi, nous ne tiendrons pas bien longtemps sans renfort. Je vois bien, que nous ne sommes plus très nombreux sur le champs de batail. Alors que je lui tourne le dos, me battant pour nos vies, je sens que Wei Ying saute et va se poser en hauteur. Je le regard intrigué mais surtout inquièt, je n'aime pas ce regard. Celui qu'il a quand il va utilisé l'art démoniaque, sait-il à quel point cela me tracassse, sait-il à quel point je l'aime, à quel point je ne veux pas le perdre ? Alors pourquoi utilise-t-il une telle méthode de combat, qui pourrait nuire à son corps et à son coeur. Wei Ying attrape Chengqing et la porte à ses lèvres, une mélodie sinistre s'en échappe et de l'énergie noir en émane.

Je me replonge dans la bataille si je reste immobile trop longtemps, je vais être blessé, je garde toute fois un oeil inquièt sur mon amour. A présent des voluptes d'énergie noires s'accumulent autour de lui. Je ne sais pas ce qu'il fait exactement, mais les marionnettes fantômes sont désorientées. Toute la fumée noire que Wei Ying invoque, investit toutes les créatures de Wen Ruohan, il peut désormais les contrôler. Je peux entendre des cries sinistres venant des marionnettes les plus récalsirantes, mais Wei Ying est trop fort pour qu'elles ne résistent. Ces dernières se battent désormais les une contre les autres. J'en reste sous le choc, moi qui était assiégé par deux créatures, tellement hydeuses qu'ont ne savait plus déterminer leur origine humaine, me voilà seul et sans adversaire. Je regarde le champs de bataille, je vois mon frère et le chef de secte Jiang, tous les deux semblent aller bien. Je me retourne vers Wei Ying, il jout toujours, les voluptes d'énergie qui l'entouraient, ont pratiquement disparu. Elles se sont maintenant regroupé dans une sphère de resentiments qui flotte à ses côtés. L'énergie démoniaque qui en émane est puissante et remplit de resentiment... Quelle énergie Wei Ying déploit-il pour maitriser cette onde maléfique. Je ne montre rien, mais j'ai peur pour lui, ce qui fait battre mon coeur plus vite que l'anormal.

Alors que Wei Ying contrôle les marionnettes, je sens une présence noire derrière moi, lorsque je me retourne, j'aperçois Wen Ruohan. Il sait que quelqu'un manipule l'énergie du resentiment et cela risque de lui faire perdre cette guerre. Il est venu voir qui a pris le contrôle de ses marionnettes, il est venu l'affronter en personne.
- C'est toi.
Wei Ying arrête de jouer, même si Chengqing n'émet plus de voluptes noires, je sens toujours cette énergie. Mon amour baisse lentement son arme spirituel, se retournant vers son interlocuteur avec un air déterminé et un léger sourire provocateur.
- Chef de clan Wen, ravi de vous rencontre.
- Où as-tu trouvé le métal Yin que tu possède ?
Un métal Yin, Wei Ying manipules-tu les marionnettes de la même façon que cet homme ? Je ne l'espère pas, Wen Ruohan le fait et sa folie ne fait que croître. Mon amour, j'ai peur, le ressens-tu ?
- Je suis quelqu'un qui est déjà mort une fois. Bien sur nous sommes venus du néant.
Les deux hommes se regardent jugant leurs puissances respectifs. Je reste sur mes gardes, Wen Ruohan pourrait s'en prendre à Wei Ying. Et je ne le laisserais pas faire, je le protègerai au péril de ma vie, s'il le faut.
- Chef de clan Wen, mon arme magique a été récemment crée, personne ne l'a vue auparavant.
- Qu'est-ce qui peut bien contrôler le métal Yin ? Est-ce Xue Yang qui te l'a donné ? Qu'est-ce que c'est ?
Wei Ying que ne me dis-tu pas ? Pourquoi ne veux-tu pas de mon aide, mon cœur bat trop vite et ce n'est pas du à l'effort du combat. N'ose-t-il pas en parler par peur... mais la peur de quoi ? Le connaisant, je suis sûre que ça n'a aucun rapport avec lui, il a peur de blesser quelqu'un...? Se serait-ce ça qui t'empêche de me parler.

Wei Ying tend ses mains devant lui, maintenant que la boule d'énergie se déplace, je peux voir une amulette à l'intérieur. Elle se divise en deux et vient se placer dans les mains de mon Wei Ying.
- Chef de clan Wen, mon arme magique n'est pas appelé fer Yin. Elle s'appelle le Yin Hufu.
Le Yin Hufu... est-ce une de ses créations ? Ce nom me donne des frisons... Mais je suis sur mes gardes, les réactions du chef de secte Wen sont imprèvisibles, celles de mon Wei aussi d'ailleurs. Wen Ruohan tend son bras vers mon amour, celui-ci a juste le temps de faire disparaître le Yin Hufu, qu'il est attiré vers le chef Wen. Son cou atterri dans la poigne du chef de clan. Mon cœur se met a frapper si fort, que j'en ai mal. L'énergie contenu dans le Yin Hufu est relâché et se lance sur toutes les marionnettes fantômes. Elles se stoppent toutes dans un même mouvement et tombent sur le sol inertes. Nous ne sommes qu'une poignée à être encore debout. Wen Ruohan observe ses soldats avec sidération, je sais qu'il va s'en prendre à mon Wei Ying, alors je me lance sur eux. Ma peur est monté en fléche, je ne sais pas si je serai assez rapide.
- Yin Hufu...
Il n'a pas le temps de finir sa phrase qu'une lame s'enfonce, traversant de son corps de part et en part. Il libére Wei Ying, je le rattrape avant que sa tête ne touche le sol. Je vois bien qu'il est en vie, mais son état de santé suite à l'utilisation de Yin Hufu est très mauvais, ce qui fait augmenté mon inquiètude. Meng Yao lâche l'épée qu'il tenait dans sa main, comme si celle-ci l'avait brûlé
- Wei Ying !

Je me reveille dans un sursaut, mais je me stoppe net dans mon mouvement lorsque je vois que mon beau Wei est toujours endormi dans mes bras. Je ressers mon étreinte et apprècie la chaleur de sa présence, un instant je me demande si ses rêves sont aussi tourmentés que les miens... J'espère que non, je prèfere qu'il soit en paix durant la nuit. Vers 6h, je me décide à réveiller Wei Ying, bien que ça fait une heure que je le tiens dans mes bras, je me sépare de lui à contrecœur. Wei Ying gémit se raccroche à ma taille se plaignant que je me lève toujours trop tôt.
- Si tu ne te bouges pas, tu seras en retard.
- Mmmm... je sais, on va se doucher ensemble ?
- Mn.
Quand Wei Ying se redresse ses cheveux partent dans tous les sens, je souris légèrement. Il est beau !
- Quoi ? demande-t-il.
- Tes cheveux !
- Lan Zhan depuis le temps, tu devrais savoir qu'ils sont impossibles à dompter.
Tout comme lui.
- Mn. Tu es beau !
- Hein, Lan Zhan tu vas bien ?
Wei Ying pose sa main sur mon front pour en prendre la température. Je l'attrape et en embrasse la paume.
- Tu es tout le temps beau !
Les joues de Wei Ying se teintent de rose, il ne dit rien et c'est bien une première. Cela me fait sourire de plus belle.
- On va déjeuner, alors cache ce sourir.
- Mn.

Le rêve d'une autre vie.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant