Le rêve d'une autre vie.

Chapitre 6 : Peut-être que tu es amoureux ?

Alors que je me prépare mon café, j'entend qu'on frappe doucement à la porte, c'est sûrement XiChen, il est 5h15, il s'est probablement levé plutôt pour venir me voir. Le connaissant, il doit être vraiment inquièt pour arriver sitôt. Je lui ouvre, je vois sur son visage souriant et bienveillant qu'il est tracassé, je lui propose malgré tout un café qu'il refuse. Je prend le mien et nous dirige vers ma chambre. Même s'il y a peu de risque que Jiang WanYin et Jin ZiXuan se lévent à cette heure, je ne veux pas prendre le risque qu'ils entendent notre conversation. Surtout en sachant que Jiang WanYin est le frère de Wei Ying. Je m'installe en tailleur sur le lit comme lors de mes séances de méditation, XiChen se place de la même manière en face de moi.

- Alors qu'est-ce qui ne va pas ?
- Il y a deux sujets que j'aimerais évoquer.
Je vais commencer par les rêves, le moins compliquer à aborder pour ma part.
- D'accord, vas-y je t'écoute, m'encourage-t-il.
- Cela fait quelques jours que je fais des rêves étranges.
- De quoi ?
- On dirait que je rêve de moi mais dans une autre réalité, tenté-je d'expliquer. Je sais qu'il s'agit de moi... et...,  j'hésite à lui dire.
- Et...
- De Wei Ying.
- Je ne le connais pas.
- C'est le frère de Jiang WanYin, j'affirme. Il me semble que c'est une histoire du passé, du moins c'est ce que laisse deviner les tenues que l'on porte.
- Mais quel est le problème de ces rêves ?
- Ils racontent une autre vie, c'est étrange car je suis sûr que ça s'est déjà passé. J'ai une impression de déjà vu et en plus ils réduissent mon sommeil.
- Je peux toujours me renseigné sur ce sujet auprès de Meng Yao, il veut faire une thèse sur le sommeil.
Meng Yao est un camarade de classe de XiChen, je sais qu'il l'aime bien, mais je ne sais pas pourquoi, moi je n'arrive pas à lui faire confiance et ce depuis qu'il me l'a prèsenté. Je fais bonne figure pour ne pas faire de mal à mon frère, mais j'ai toujours un peu de méfiance envers lui.
- Mn.
- Tu devrais essayé de méditer sur ces rêves, je sais que la méditation ne sert pas à ça, mais peut-être qu'en te remémorant ces rêves, ça va t'aider à y voir plus clair.
- Mn.

C'est une bonne idée, je n'y avais pensé, trop absorbé par mon autre problème. Je baisse les yeux sur ma tasse, que je dépose sur ma table de chevet, en soupirant légèrement.
- Quel est le deuxième sujet ? J'ai l'impresson que c'est celui qui te pose le plus de problème, déclare XiChen en cherchant mon regard.
- Et bien mon...
- Donc il s'agit bien de ce camarde de classe ?
- Mn. J'ai...rêvé...de...
- Mais en quoi cela peut posé problème ? Ce n'est qu'un rêve après tout.
- J'ai rêvé que... je faisais... des choses... indéscentes, finis-je par dire si bas que je cru devoir me répéter, les yeux baissés vers mon lit.
Je sens mes oreilles chauffées violemment.
- Ah... ! Alors tu... as fait un rêve érotique. Tu sais que c'est normal, WangJi, affirme XiChen avec un peu de gêne malgrè tout.
- C'est un homme, Wei Ying.... est un garçon..., déclamè-je rouge de la tête au pied et plus que mal à l'aise.

Je continu de regarder mon lit, XiChen ne dit rien et je ne sais si c'est pour me donner du temps ou parce qu'il ne sait pas comment réagir.
- Je suis honteux de mon comportement, car je me suis... enfin... J'avais mal... Et je ne savais pas comment... alors j'ai... enfin...
- Oui, oui, ça va, WangJi, j'ai compris, ne te mets pas mal à l'aise en m'en parlant, pas la peine de rentrer dans les détails, souffle-t-il en riant.
- Mais c'est un homme, XiChen, est-ce que je suis normal ?
- Ce n'est pas une maladie. C'est de l'amour.
- Quoi...?
- WangJi, tu n'as jamais prèsenté aucun signe d'affection ou d'inclinaison pour personne, alors ce Wei Ying doit avoir des qualités qui ont dû te marquer. Alors que cette personne soit un homme ou une femme importe peu. Non ? Le plus important n'est-il pas ce que ton coeur éprouve quand tu es avec lui ? Y as-tu déjà pensé ?
- Non.
- Alors tu devrais essayer ?
- Que va penser Père ?
- Et bien, j'épère qu'il est ouvert d'esprit, rit-il. Moi je te soutiens, toujours WangJi.