Chapitre 22: Retrouvailles.

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Le retour et l'installation de Wei Ying au dortoir se fait dans le calme, il s'endort rapidement une fois dans mon lit. Je décide de prendre en charge les soins de mon Wei Ying, ce qui sera simple vu mon niveau d'étude actuel. Je prépare aux Jiang un repas, car ceux-ci ont prévu de repartir pour Yunmeng le jour même. Sa ShiJie me glisse discrêtement qu'elle m'enverra sur Weibo (réseaux sociaux chinois), la recette de sa soupe. Celle qui plaît tant à mon amour. Je hoche de la tête en la remerciant. Du coup, je vais devoir me créer un compte car je ne suis pas sur les réseaux sociaux. Toute la famille passent une dernière fois par ma chambre pour saluer mon Wei Ying, qui ne fait que des "mmn" ou des "arf", pour signaler son désaccord avec leur décision de partir trop tôt à son goût. Une fois ceux-ci partie, je fais un rapide coup de ménage dans la cuisine, puis m'installe dans le salon, pour mettre mes cours en ordre du retard que j'ai pris en restant à l'hôpital.
- Comment va WuXian ? Demande Jin ZiXuan que j'entends pour la première fois depuis notre arrivée.
J'avais bien remarqué sa timidité et sa gêne devant la famille de Jiang WanYin.
- Et bien !? T'es pas mort toi !? Rit WanYin. On t'a pas beaucoup entendu quand JieJie était là.
Alors ce n'est pas la famille, mais la fille Jiang qui le gêne à ce point. Est-ce la raison de la méfiance de mon amour pour le paon fleuri...? Décidément j'aime beaucoup ce surnom.

Je passe ma journée, à faire des allé-retours entre ma chambre et le salon pour m'assurer que mon Wei n'a besoin de rien. Je sais qu'il va mieux quand il me répond.
- Rien, à part toi.
- Veux-tu manger un morceau ? Demandè-je les oreilles toutes rouges.
- Oui, j'ai faim.
- Que veux-tu ?
- Mmm, quelque chose de vite fait, comme ça tu viens vite, assure-t-il en riant doucement.
- Mn.
Comme demandé, je lui fait un plat rapide, lorsque j'entre dans ma chambre, mon Wei Ying se redresse en humant l'odeur.
- Lan Zhan, j'aurais pu venir jusqu'à la cuisine !
- Non, tu dois te reposer.
Le sourire qu'il affiche est immense et son regard brille d'amour et de tendresse.
- Si tu me chouchoutes comme ça, je vais y prendre goût.
- Mange.
Il me regarde, prend ses baguettes et les plonge dans le bol de nouilles. Je l'aide à passer par la salle de bain, mais je m'aperçois rapidement que mon Wei Ying tient sur ses jambes sans trop de difficultés. Après y être passé moi-même, je retrouve mon Wei Ying endormit sur mon lit, je suis obligé de le réveillé pour désinfecter ses strips et refaire son pensement. La plaie est belle, je ne me fais pas trop de souci, même la cicatrice sera légère. A 21h nous nous couchons dans les bras l'un de l'autre, Wei Ying comme à son habitude enfouie sa tête au creu de mon cou. Je sens son souffle régulier et chaud sur ma peau, je me sens apaisé.

Nous sommes au Mont Dafan, je viens accompagner les juniors à la chasse qui s'y déroule, après l'expérience du manoir Mo, ils doivent être fatigués. Mais comme tous Lan qui se respecte, ils ne disent rien et accomplissent leurs devoirs. Le mien est de ne pas interagir dans la compétition d'aujourd'hui, je me suis donc installer dans une auberge au pied de la montagne. Jiang WanYin est à quelques tables de moi, même s'il paraît calme je sais qu'il n'en est rien, il m'en veut d'avoir détruit les filets contraignant d'immortel. En apparence je ne montre rien, pourtant je ne peux cesser de penser aux traces de Yin Hufu trouvé au manoir Mo. Est-ce que cela à un rapport avec Wei Ying, je ne peux l'affirmer, je ne peux que l'espèrer. Je réfléchi trop et je ne me concentre pas assez sur ma mission, qui est d'accompagner les juniors.

Quelque chose ne va pas, plus j'y pense et plus je crains pour la sécurité de mes disciples. Je sens beaucoup trop d'énergie négative, elle est omniprésente autour de nous. Jiang WanYin trop absorbé par sa colère ne semble pas s'en rendre compte. Je paie mon thé, puis me dirige vers le sommet de la montagne, je me dépêche car même si je sais les disciples Lan capablent de beaucoup de chose, ils ne sont pas prêt à affronté l'energie démoniaque. Alors que je m'avance sur les chemins de terre du Mont Dafan, le son d'une flûte me fait frisonner. La musique n'est pas très nette, mais me semble familière, j'avance plus vite, un espoire vient de naître en moi. Plus j'avance plus le son est fort, je connais ces notes, j'en suis l'auteur. Cette mélodie, je l'ai créé pour mon Wei Ying et pour personne d'autre, je ne l'ai joué qu'à mon Wei Ying. Un espoir immense entre dans mon coeur lorsque j'aperçois le dos de la silhouette noire. Mais si je me trompais, si ce n'étais pas lui... Impossible, cette musique nous appartient... Je vois cet homme reculé en jouant pour faire venir à lui une marionnette, Wen Ning, que je regarde à peine, n'est-il pas sensé n'être que cendres. Mes yeux se rive à nouveau sur cet homme en noir... Wei Ying.

Lorsque l'homme en noir arrive à ma hauteur, j'attrape son poignet, mon coeur bat trop vite et trop fort, mais je dois savoir qui est cette personne... Si c'est bien mon Wei Ying. L'homme est surpris de sentir ma main sur son poignet, je vois son masque, c'est donc le fameux Mo gonzi qui joue notre musique. Ses Yeux suivent ma main, puis remontent vers mon visage et accrochent mes pupilles. Nous nous regardons longuement dans les yeux, lui semble étonné, mais moi je sais maintenant qu'il est de retour. Je le retrouve dans ce regard... Il se reprend, regarde sa marionnette et se remet à jouer le même air, les mêmes notes. Je n'ai plus de doute, mon amour est à mes côtés. Lorsque Wen Ning bondit vers la foret, je tourne la tête pour le suivre du regard, Wei Ying lâche sa flûte et attrape mon poignet, pour m'inciter à ne pas suivre sa marionnette. Je n'en ai pas l'intention, maintenant que je l'ai retrouvé. Il me regarde de ses grands yeux inquiets, pourtant je peux y lire la confiance qu'il me porte.

- A-Ling !
C'est Jiang WanYin qui arrive un peu tard, car sans mon amour son neveu ne serait plus de ce monde. Wei Ying le regarde avec peur, il baisse le visage. Mes yeux ne l'ont toujours pas quitté.
- Oncle !
Wei Ying a tourné le visage vers moi, mais regarde le sol. Les disciples de Yunmeng saluent leur chef de secte, mais Jiang WanYin n'en tient pas compte et parle à Jin Ling.
- Est-ce que tu n'as pas de fusée éclairante ? Dans quels ennuis t'es-tu jeté ? Arrête de jouer les durs ! Viens ici !
Après s'être avance le jeune homme répond.
- Vous êtes celui qui m'a dit de m'en occuper ?
- Ne me réponds pas.
- Chef... de clan..., commence un disciple.
- Quelle était cette chose qui t'a attaqué et qui t'a fait perdre ta dignité ?
- Chef de clan, c'était Wen Ning.
Wei Ying fuit toujours mon regard.
- Qu'as-tu dit ?
- Wen Ning est revenu, assure le disciple de Yinmeng.
- Wen Ning ?
- C'était Wen Ning, c'est certain.
- Cette chose est déjà tombée en cendre et a disparu depuis longtemps, comment pourrait-il revenir ? Interroge WanYin.
- C'était vraiment Wen Ning. Je ne peux me tromper, continu de confirmer le disciple.
- C'est lui qui l'a appelé.

Je tiens toujours son poignet, mon regard est toujours rivé sur lui, mais lui se retourne vers le disciple qui vient de le mettre en cause. Il ne dit rien mais tout comme moi, sait qu'il va être pris pour cible, je vois qu'il cherche un moyen de fuire. Je le lâche pour me tenir prêt à réagir, Jiang WanYin s'avance lentement vers nous.
- D'accord. Donc tu es de retour.
J'entend Zidian crépité, je sors WangJi et lance l'accord assain, alors que Jiang WanYin fait claquer son fouet violet. Le coup créé une onde choc qui fait reculer les disciples autour de nous dans un bruit de tonnerre. Jiang WanYin se redresse vivement en hurlant.
- Lan WangJi, tu oses te mettre sur mon chemin ?
Je ne vois que trop tard que mon amour est sorti de ma protection en esseyant de fuire, Jiang WanYin saute sur l'occasion et lance Zidian qui claque sur le dos de mon Wei Ying, le projetant au sol. Je me retourne, une douleur que je connais bien revient me hanté. A peine l'aurais-je retrouvé que j'allais le perdre, pourtant mon Wei Ying se redresse non sans mal, puis dit à celui qu'il considère comme son frère.
- Quoi ? Juste parce que tu as de la richesse et du pouvoir, tu penses que tu es invincible ? Tu penses que tu peux frapper n'importe qui ?
La peur passé et le soulagement revenu, je souris intérieurement à la phrase de Wei Ying.
- Pourquoi n'y a-t-il aucune réaction ? Pourquoi ? C'est impossible !
Je me pose la même question que le chef de Yunmeng.
- Enlève ton masque.
- Non.
- Toi...
- J'ai peur que tu sois effrayé si je l'enlève.
Jiang WanYin lève Zidian, mais je m'interpose.
- Ca suiffit, chef de clan Jiang, c'est Zidian, affirme Lan JingYi. Tant qu'il y aura une persone possédé, Zidian pourra le vérifier. Quand Wei WuXian est mort, non seulement nous n'avons pas trouver son corps, même son âme n'a pu être rappelée. A moins qu'il ne posséde quelqu'un, ou alors, il ne pourrait avoir ressuscité.
- Comment sais-tu qu'il est vraiment mort ?
- Eh bien, à ce moment-là c'est vous qui avez poignardé Wei WuXian à mort, non ?
Bien joué gamin ! Jiang WanYin regarde à nouveau vers nous.
- Dis-moi... Qui es-tu au juste ?
Je sens plus que je ne le vois, mon amour tombé sur le sol.

Je me réveil dans un sursaut, je freine mes mouvements pour ne pas éveiller mon amour, mais lorsque je baisse les yeux vers lui, je vois que les siens sont ouvert.
- Lan Zhan, comment s'appel cette musique ? Je suis sûr que tu ne me l'as jamais dit.
- Mn, WuJi.
- WuJi, comme Wu de WuXian et Ji de WangJi ?
- Mn, c'est juste toi, sans entrave. (Wù ji, veut dire sans entrave)

Le rêve d'une autre vie.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant