Chapitre 32 : A fleure de peau.

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Je me réveil doucement, la lumière qui passe par la fenêtre de ma chambre me réchauffe délicatement. Mes souvenirs ne sont pas encore très net, mais je sais que la nuit n'a pas été de tout repos pour nous deux. Je baisse les yeux vers mon amour, il est en travers du lit, sa tête repose sur mon ventre, je vois sur ses joues les traces laissés par des larmes, son visage n'est ni serein, ni reposé. Sa main droite est posé sur un bandage qui fait le tour de ma poitrine, l'odeur de draps propres me monte au nez. Mon Wei a vraiment eu une nuit pourrie et j'en suis le respesponsable... Cela me peine. Je ne bouge pas pour ne pas le réveiller, il a besoin de repos. Je caresse ses cheveux délicatement, y distillant tout l'amour que j'éprouve pour cet être d'exception. Je peux voir ses lèvres s'étrirer légèrement, son visage prend une nouvelle facette plus douce, plus sereine, mais il ne se réveil pas. Je le laisse se reposer dans mes bras, je repense à ce cauchemar qui a envahit mon sommeil, le transportant dans ma réalité. Je sais que Wei Ying va me poser des questions sur ce qui s'est passé, mais je ne sais vraiment pas si lui révéler toute cette histoire est une bonne idée. Cela ne fera qu'augmenter son mal-être par rapport au supplice que j'ai subi, estimant qu'il en est responsable. Même si ce n'est clairement pas le cas... Il ne connaissait pas les sentiments que j'éprouvais pour lui à l'époque, maintenant que j'y pense, je sais ce qu'il cherche chaque fois qu'il passe ses mains dans mon dos. Mon amour s'étire dans mes bras, je le sens s'éveiller dans l'étreinte de mes bras, alors je le serre plus fort, lui prouvant que ça va. Mais ça ne suiffit pas à mon Wei, il se redresse pour me regarder dans les yeux, y cherchant sûrement ma tranquilité d'esprit habituelle. Ce qui ne semble pas trouver, ses grands gris magnifiques s'agrandissent et se remplissent de questions peintent de peur. 

- Lan Zhan, comment te sens-tu ?
- Ca va.
Ma voix est faible et enrouée, elle ne va clairement pas l'aider à se rassurer.
- Lan Zhan...
Je vois bien que mon Wei retient ses larmes.
- Wei Ying, ça va, j'ai juste un peu mal, répété-je de cette voix qui ne me correspond pas.
- Ecoute, quand on n'arrive pas à se redresser, c'est que ça ne va pas, assure-t-il avec determination et crainte.
- Je n'ai pas essayé de me lever, tu dormais et tu as clairement besoin de repos.
- Lan Zhan, je sais que tu n'y arriveras pas, j'ai vu les blessures dans ton dos, elles sont profondes et nombreuses. Tu seras marqué à vie par ces...
Mon Wei n'arrive pas à finir sa phrases, je vois bien que la douleur que je subi, l'angoisse lui aussi. Sait-il d'ou viennent ces plaies ? En a-t-il rêvé lui aussi ?
- Wei Ying ne t'inquiète pas, ça va aller, lui dis-je en essayant de me redresser, mais un élancement me fait grimaçer et me force à me recoucher.
- Comment le pourrais-je ? Tu vois bien que tu n'arrives pas à te relever.
Les larmes coulent en abondance sur le visage de mon amour à présent. Je passe mon pouce sur sa joue, essuyant l'eau salé qui déforme son beau visage, le remplissant de tristesse et de peur. Je n'aime pas ça, il ne devrait pas se mettre dans cet état à cause de moi. Au final, il est comme moi, ma douleur, le fait plus souffire que ses propres peines.                                                           
- Wei Ying !
Je me force à me redresser malgré la douleur que cela engendre, je sais que je grimace, mais je serre les dents, m'aidant des draps pour y arriver. Cela semble inquièter encore plus mon Wei Ying.
- Lan Zhan... arrête... tu te fais du mal... que veux-tu f...
Une fois assis, j'attrappe mon amour dans mes bras, il faut qu'il sache que rien n'est plus important que son bien-être, je veux qu'il me sourit et que l'angoisse qui remplit ses beaux yeux disparaisse et laisse place au bonheure, alors je le serre fort, embrassant son cou, pour m'assurer qu'il comprenne le message.

Après quelques secondes, j'entend mon amour soupirer.
- D'accord, j'ai compris. Mais je suis comme toi... Lan Zhan ce qui te blesse, me blesse aussi. Alors ne me demande pas de ne pas m'inquièter. Et maintenant je veux savoir.
Et ce n'est pas une question, alors que mon Wei m'installe sur plusieurs coussins contre la tête de lit, je peux voir dans ses yeux qu'il n'abandonnera pas tant qu'il n'aura pas les réponses à ses questions.
- Wei Ying, je ne sais pas si je suis prêt à parler de ça maintenant, je souffle.
- Et bien Lan Zhan, je ne te laisse pas vraiment le choix.
Il me tend un verre d'eau, ainsi qu'un comprimé blanc, sans doute un anti-douleur.
- Je vais prendre bien soin de toi, je ne veux pas que tu bouges, alors quand il sera 5h, je contacterai ton frère pour qu'il viennent voir tes blessures et me dire quoi faire. Après quoi je te ferai un bon petit déj.
- Demande à XiChen de le faire, assurè-je.
- Quoi ? Tu n'aimes pas ma cuisine ?
- Non. Trop épicé.
- Raconte-moi.
Je secoue la tête, j'avale les anti-douleur et garde le silence.
- Lan Zhan au vu du nombres de vies que nous avons véçu, ne crois-tu pas que je finirais par découvrir ce que tu ne veux pas me dire.
- Je... Mmmh.... Arf... Tu te souviens de la batail de la ville sans sommeil... ?
Je me résili.
- J'y suis mort, alors oui.
- Après ta... enfin, j'ai sauvé A-Yuan.
- A-Yuan, notre A-Yuan ?
- Mn.

- Lan Zhan... Gronde-t-il.
- Arf... J'ai été puni pour ça... par mon Shufu.
- Ce vieu Qiren... Mais pourquoi ?
- Personne ne devait savoir que SuiZhui était un Wen. Personne ne devait savoir que tu étais son père. Alors je me suis battu.
- ...contre... ton clan...
- Mn.
- Ce sont des coups de fouet Précautionneux !?
- Mn.
- Combien ?
Je ne peux répondre, il n'a pas à le savoir, cela ferai surgir une colère d'une autre vie pour rien.
- Lan Zhan, j'ai dit "combien ?".
- Ce n'est pas important.
- Lan Zhan au vu de l'état de ton dos, il y en a eu beaucoup trop. Et je suis sur que le vieu Qiren voulait montrer l'exemple. Son meilleur disciple qui s'écarte du droit chemin... à cause de moi... de l'éffronté que je suis... Je suis déjà en colère, alors arrête de me ménager.
Je souffle intérieurement, je l'attire vers moi et pose mes lèvres sur les sienne pour le calmer, puis j'attrape mon téléphone que je lui tend.
- Appel XiChen, s'il te plaît.
Je repose ma tête sur l'oreiller et me rendors assez rapidement, c'est la voix inquiète de XiChen qui me sort de mon sommeil.

J'entend aussi la voix de mon amour, mais je suis incapable de comprendre ce qu'ils se disent. Je me fais violence et ouvre les paupillères. XiChen est assis sur le lit, son visage s'illumine lorsqu'il me voit éveiller.
- WangJi, comment te sens-tu ?
- Mmm...
- Tu vas te redresser pour que je vois l'étendu des dégats.
Wei Ying a du être cache avec lui et tout lui raconter.
- Mn.
Avec l'aide de mon amour, je me redresse mais pas sans serrer des poings. XiChen défait les bandages que Wei Ying avait aposé sur moi cette nuit. J'entend bien son soufflement d'étonnement, toute fois mon frère ne dit rien. Il désinfecte les plaies une à une, je dois retenir mes cries entre mes dents et la douleurs me fait suer à grosse goutte. Wei Ying est à mes cotés, passant un linge humide sur mon visage. Cette fois-ci, je ne suis pas seul, il est avec moi. Dans mon autre vie, XiChen avait pris soin de mes blessures, il venait tous les jours dans la caverne du bassin froid. Et même s'il ne pouvait pas me parler, nous n'avions pas besoin de ça pour communiquer. Une fois réinstaller dans le lit, XiChen donne quelques instructions à mon Wei sur la désinfection des plaies.
- Je vais faire le petit déj, XiChen Gege, tu manges avec nous ?
- XiChen fait le petit déjeuné, je demande en attrappant le poignet de mon frère.
- Pourquoi ne pas laisser WuXian le faire, il est si enthousiaste, rigole-t-il.
- A tes risques et périles.
- Lan Zhan, je met vraiment trop d'épices.
- Mn.
Mon Wei Ying prend sa mine de boudeur trop mignonne, il a l'aire un peu vexé. XiChen comprend vite que la cuisine de mon amour n'est pas des meilleurs, ou son palais pas des plus fin. Cela le fait rire, il se dirige vers la cuisine, alors que mon Wei vient s'asseoire à mes cotés.

- J'aime bien ton frère, m'assure mon amour.
- Lui aussi.
- Comment peux-tu le savoir.
- Je le connais depuis que je suis né, je le décode plus vite que toi. Il faut annuler l'hotel, je pense que nous allons devoir faire sans entrainement.
- C'est déjà fait.
J'attrape la main de mon Wei, je tire dessus pour l'incité à ce couché près de moi, ce qu'il accepte. A peine a-t-il posé sa tête sur l'oreiller que son esprit tombe dans l'inconscience, cette nuit a été plus qu'éprouvante pour lui. C'est le moment que choisi XiChen pour rentrer avec un plateau remplit de nourirture pour trois personnes.
- Il semblerait que la nuit aie épuisé notre bon WuXian. Tiens ! Bois ça WangJi !
Je prend le jus d'orange que mon frère me donne, le liquide qui coule lentement dans ma gorge me fait du bien.
- Laissons-le dormir.
- D'après ce que j'ai compris, tu t'es réveillé dans cette état ?
- Une punition dans ma vie antérieur.
- Mais comment est-ce possible que cela se réalise dans ta vie actuelle.
- Je ne sais pas... Tu es dans mes rêves, et tu es mon frère. Comme dirait Wei Ying, certaines choses sont immuables.
- Fait-il aussi ces rêves ?
- Mn. Même époque, même histoire.
- WangJi, je suis très inquièt de ce qui pourrait arriver. As-tu une idée du pourquoi ?
- Oui, le Yin Hufu.
Autant lui dire de toute façon, il ne comprendra que la moitier.
- Le Yin Hufu ?
- C'est une arme magique de notre ancienne vie, elle a refait surface dans le prèsent. Wei Yng et moi pensons qu'il faut la détruire.
- Mais WangJi, comment faire? Vous n'y connaissez rien ? C'est trop dangereux ! Il faudrait en parler aux autorités.
- Nous savons, justement parce que nous rêvons de ça. Dans notre autre vie, c'est Wei Ying qui a crée le Yin Hufu, donc il sait comment faire pour le détruire.
- Je dois avouer que toute cette histoire me fait peur, WangJi. Alors soyez prudent.

Le rêve d'une autre vie.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant