Chapitre 25: L'art curatif.

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Les cours ont repris et la routine d'une vie plus stable aussi, bien qu'en apparence, je suis froid et distant, tous les soirs, je montre à mon Wei Ying, tout l'amour que je lui porte. Et même s'il se plaint souvant de ma vigueur au lit, il n'est pas le dernier pour me faire perdre la raison. Lorsque nous rentrons dans ma chambre, que mon amour touve plus propice à l'étude que la sienne, il travail sur le Yin Hufu, il en a déchiffré la plus part des inscriptions. Il voudrait que nous le détruissions définitivement, bien que je ne sais pas comment il compte faire, je suis d'accord avec lui. Il a déjà posé un seau dessus qui empêche quiconque de s'en servir. Il est vrai qu'après son retour de l'hôpital, il savait tout ce qu'il y avait à savoir sur la magie démoniaque. Je me demande si mon autre moi avait des particularités comme celle de Wei WuXian, mise à part la cultivation de son noyeau d'or, je n'avais rien ressenti de particulier dans mes rêves... Mais alors comment pouvais-je protéger mon amour ? Après un échange charnelle plutôt sportif, mon Wei et moi nous sommes endormis comme à notre habitude, dans les bras de l'autre.

Je suis dans le pavillon de l'aile ouest de BuJing (domaine impur), assis en tailleur sur mon lit, je suis sensé méditer mais cet éffronté de Wei Ying envahit mes pensées... comme tous les soirs. J'entend des bruits de tuiles du toit bouger, j'ouvre les yeux et attrape BiChen.
- Les tuiles de Qinghe sont plus dure que celles de Gusu.
C'est Wei Ying. Une mélodie à commencer à germer dans mon esprit depuis plusieurs jours, elle ne parle que de lui. "Dans ce monde, comment reconnaître le bon et le mauvais ? Le son du Guqin résonne une nouvelle fois, les sentiments sont sans fin..."
- Tellement inconfortables.
Ce qu'il vient de dire me fait sourire. Je soupire en mon fort intérieur, je vais devoir le laisser pour retourner à Yun shen Bu zhi chu. J'espère qui ne fera rien de stupide qui mettrais sa vie en danger. Je me lève et me dirige vers la porte du pavillon.
- Le ciel et la terre forment une yourte.
J'entend à sa voix qu'il a bu plus que de raison. Je sais que je ne devrais pas mais je le trouve mignon quand il a bu un peu. Ses yeux sont embués, ses joues ont rosies et il a tendance à déblatérer beaucoup de bêtises qui me font sourire, intérieurement bien sûr. Je lève les yeux, il est là allongé sur le toi du pavillon qui m'a été assigné, il avale une grosse gorgé de la liqueur de sa cruche. Je referme la porte de ma chambre, puis me dirige doucement vers la sortie quand mon amour m'interpel.
- Lan Zhan!
Je m'arrête, le regarde avec tout l'amour que je lui porte, même s'il ne le voit pas.
- Prête-moi ton toit pour la nuit.
Je suis un peu surpris ne connait-il pas l'adage qui dit que l'on montre son amour en dormant sur le toit de l'elu de son coeur. Il s'effondre entrant dans le sommeil. Cela me fait sourire, mais je peux me le permettre, il n'y a personne dans les alentours.
- Wei Ying, j'y vais.
Mais il ne m'entend pas, déjà dans plongé dans le sommeil. Je le regarde quelques secondes puis m'envais...

Cela fait quelque temps que Wen Ruhan a été vaincu, je suis à Yun Shen Bu Zhi Chu, je pratique le Guqin, pour trouver une musique capable de calmer l'esprit de Wei Ying. Depuis qu'il est revenu des tertres funéraires, il pratique la culture démoniaque. Il m'a expliqué qu'il avait pris exemple sur les Lan qui utilise la musique curative et pour bien d'autres choses. Il faut que je vois avec mon frère pour accéder à la Chambre Interdite du pavillon de la Bibliothèque. Ce ne sera pas chose aisé à obtenir. Zewu-Jun entre dans le JingShi, je stoppe les notes en posant mes mains sur les cordes de WangJi et le salut.
- Frère.
- J'ai entendu des jeunes disciples que quand HanGuang-Jun est revenu, il est allé au Pavillon de la Bibliothèque et a sorti plusieurs partitions de musique. Il ne se soucie seulement que de jouer du Guqin jour et nuit, alors je suis venu jeter un coup d'œil.
Je ne veux rien dire, il sait parfaitement ce que je fais. Mais quand ses yeux glissent sur les partitions, je me retracque.
- Frère, je veux aller à l'intérieur de la Chambre Interdite du Pavillon de la Bibliothèque.
- Pourquoi ?
- Pour étudier les partitions de musiques.
Il semble comprendre mon tourment, mais ne peut répondre à ma requête, je le sais bien. Nous sommes interrompu par un disciple qui nous dit que notre Shufu nous fait demander dans la salle de l'élégance, sa salle de travail. Je me tiens avec mon frère, droit comme un i, devant mon oncle.
- Se débarrasser du ressentiment ? C'est cela.
Shufu semble agacé, je sais qu'il parle de mon amour, mais je ne dis rien.
- Bien que je ne suis pas parti avec toi à Qishan cette fois, je sais une ou deux choses à propos des atrocités de la dernière bataille. J'ai aussi entendu parler de Wei Ying.
Il me regard en disant ça. Je sais qu'il ne l'apprécie pas, moi je l'aime. Mais je respect mon oncle alors je ne dis rien.
- Aucun œuf ne peut rester intact dans un nid qui a été renversé. Désormais, des corps gisent partout. Pour commencer, il est facile d'attirer le mal. De plus, les pratiques du clan Wen sont excessivement diaboliques. Si ces pratiques ne sont pas bannies tôt, je crains que cela ne causera des dommages sans fin à l'avenir.
Je sais qu'il veut dire par là, il veut que Wei Ying cesse la culture démoniaque. Il veut que nous le convainquions de stopper cette culture, pense-t-il que je n'ai pas essayé, mais Wei Ying reste Wei Ying.
- Shufu à raison, confirme XiChen.
- Shufu...
Mais il m'interompt de la main, il ne veut même pas entendre les remarques que Wei Ying m'a faites. Il veut juste qu'il arrête cette culture. Il attrape un livre sur le côté de sa table.
- WangJi, cette fois, tu n'as pas besoin de partir avec XiChen.
Je sais pourquoi il fait ça, il ne veut clairement pas que je revois mon amour. Peut-être a-t-il compris les sentiments qui m'unisent à lui, mais je pense pas... il veut être sûr que je ne serais plus influencé par mon Wei.
- J'ai une autre mission pour toi. Ce jour-là, XiChen a pris les livres précieux et est parti. Dans sa hâte, il est inévitable que quelques-uns soient perdu ou abîmés. Il est impératif maintenant de restaurer les livres précieux et de rectifier les règles du clan.
Il me tend le manuel des règles de Gusu, même si cette tâche m'honore, elle tombe vraiment mal. J'attrape les règles à deux mains.
- Rien ne peut-être accompli sans normes. Les fondations du clan Lan commencent avec les règles de notre famille.
Je souffle intèrieurement, je suis furieux qu'il ne me comprennent pas mieux que ça.
- J'espère que tu pourras garder cela à l'esprit.
Quit à être retenu à Yun Shen Bu Zhi Chu, autant demander. Je m'avance vers mon Shufu, m'agenouille avec respect.
- Shufu, je veux entrer dans la Chambre Interdite.
Mon oncle se retourne lentement et baisse ses yeux sur moi. Je sais à son regard que la réponse sera négative.
- As-tu lu tous les livres dans le Pavillon de la Bibliothèque ?
Il sait bien que non. Mais j'insiste.
- Shufu, je veux entrer dans la Chambre Interdite.
Mon insistance semble le surprendre, son regard est froid, emplit de colère.
- Puisque c'est comme ça, il n'y a pas besoin de la Chambre Interdite.
Je n'ai pas bougé alors qu'il regagne sa table de travail. Je sens la main de mon frère sur mon épaule. Je baisse les bras, je sais que je n'obtiendrais rien de plus. Je me redresse salut mon oncle dans le même mouvement que mon frère. Nous quittons la pièce. Mais je suis décidé à aider mon amour, je trouverais un moyen d'entrer dans la Chambre Interdite.

Il est 5h lorsque je me réveil avec la conviction que je dois acheter un Guqin à sept cordes, je baisse les yeux sur le visage endormi de mon Wei Ying, il est beau. Il est serrain et son sommeil est calme, je sais qu'il rêve car je vois un sourire s'étaler sur son beau visage opalin. Il n'en est que plus beau. Je l'embrasse sur le front, puis sur les lèvres.
- Wei Ying, je me lève.
- Encore... cinq minutes... Lan Zhan...
Sa voix est enrouée par le sommeil.
- Tu as le temps, dors mon amour, je viendrais te réveiller tout à l'heure.
Un sourire encore plus grand s'étale sur son visage, je ne m'en lasserais jamais. Je me dégage de son étreinte doucement, puis passe par la salle de bain. Alors que je me douche, je repense à la musique curative des Lan, je me demande vaguement si notre famille n'aurait pas perdu cette méthode de soin avec le temps. Je poserai la question à XiChen et à père peut-être en auront-il une réponse. Mais pour l'heure, je suis dans le petit salons, cherchant sur internet un magasin d'instruments de musiques anciens. Je dois me procurer un Guqin et vérifié mes aptitudes à ce sujet, car les partitons que j'ai étudié dans mes rêves me reste en tête. Mes doigts n'ont jamais touché d'instruments, mes yeux n'ont jamais lu de partitions pourtant je sais que je n'aurais aucun problème à retranscrire les chants des Lan de mes songes.

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