Chapitre 19

7 1 1
                                    


Stanley:

J'ai vu des choses dans ma vie mais, Sydney et son père dans le bureau de mon propre père terminant une inscription, ça c'est du jamais vu.

–La seule condition est que des gardes du corps soient postés autour du lycée chaque jour.

Mon père accepte mais c'est sans compter sur Sydney et sa répartie.

–C'est vraiment nécessaire?

–Oui. Lui répond catégoriquement Georges.

–La honte. Répond-t-elle en croisant ses bras sur sa poitrine comme une enfant en crise.

Cette fois-ci c'est mon père qui répond à Sydney.

–Ton père à raison Sydney, c'est plus prudent. Même s'il tente de le cacher, mon père a beaucoup été affecté par la disparition de Sydney qu'il considère comme sa deuxième fille. Lorsqu'elle est partie en pleine nuit, il s'en est tenu responsable et l'a cherché dehors toute la nuit. Ma mère a fini par le convaincre que les Cooper la retrouveraient avec leurs moyens. Quand j'ai présenté Sydney à mes parents l'été dernier, je savais qu'ils seraient la famille aimante dont elle à toujours rêvé.

Elle soupire bruyamment et se tourne vers moi cherchant mon soutien.

Même si mon père comme tous les gens qui regardent la télé sait que Georges n'est pas vraiment le père de Sydney, il fait un effort considérable pour donner le change.

Je ne dis rien ce qui la fait soupirer à nouveau.

–Ok.

Les cheveux violets de Sydney commencent à se décolorer, probablement causés par les mauvais produits qu'elle à dû utiliser pour ça.

Ses cheveux blonds jaunis par le soleil forment un rideau entre elle et moi.

Son bras tremble frénétiquement en rythme avec le haut de son stylo tandis qu'elle recopie les dernières leçons qu'elle a loupée.

Je pars dans la contemplation des dessins et des gravures obscènes qui ornent la table en bois entre les étagères de livres jaunis et jamais lues prenant la poussière au milieu de la bibliothèque peu fréquenté du lycée.

je jette un coup d'œil autour de moi.

Le soleil commençant à se coucher, aucun élève ne traîne dans le lycée à cette heure-ci et encore moins dans la bibliothèque.

Qui aurait cru que Sydney en serait un rat.

Je dégage ses cheveux vers l'arrière et embrasse sa nuque la parsemant de baisers.

Elle gémit tentant sans grande conviction de me dégager.

–Stanley je travaille là.

Je l'embrasse à nouveau attrapant le lobe de son oreille entre mes lèvres.

–Hmm mais moi je m'ennuie.

–Oui mais moi je dois travailler. Dit elle la respiration devenant plus lourde.

Je pose ma main sur la sienne en la faisant lâcher son stylo qui claque doucement contre le bois résonnant dans la grande salle vide.

–Tu travailles depuis deux heures.

Dis-je en passant ma main sous son pull.

J'attrape un de ses seins entre mes doigts.

Elle laisse sa tête tomber en arrière et je pose à nouveau mes lèvres sur son cou.

–On pourrait nous voir.

Je ne l'écoute pas, la soulève et l'assois sur la table avant de me placer entre ses cuisses.

Elle passe ses bras autour de mon cou et m'embrasse, ne semblant plus feindre de résister.

Je ris entre deux baisers essoufflés me moquant d'elle.

–Mademoiselle Cooper, que penserait votre mari de tout ça?

–Ferme la. Dit-elle dans un souffle avant de se jeter à nouveau sur mes lèvres, déboutonnant mon pantalon au passage.

Toutes les filles sortent des vestiaires en riant et en se bousculant comme à leur habitude.

Je ne vois Sydney nulle part parmi elles.

–Elle est où la bourge?

Je fusille Noah du regard.

–Elle s'appelle Sydney.

–Ouais si tu veux.

Au bout de 20 minutes le prof de sport arrive mais Sydney n'est toujours pas là.

J'attrape Stéphanie en pleine course et nous met sur le côté.

Elle croise ses bras derrière ma tête, un sourire si éclatant qu'il paraît refait illumine son visage de poupée. Je me dégage de son emprise.

–Elle est où Sydney?

Elle semble déçue de mon refus et jette un coup d'œil vers la porte du vestiaire.

Je n'aime pas ce que je vois dans le regard de Stéphanie lorsqu'elle m'annonce que Syd est encore à l'intérieur.

Sans me soucier de qui je pousse sur mon passage, j'arrive à grandes enjambées devant la porte et l'ouvre sans plus attendre.

–Syd? L'appelais-je par dessus le bruit de la porte qui se referme dans un couinement insupportable.

J'avance en faisant taper mes chaussures contre le sol carrelé de bleu. Je passe devant les bancs en bois entre les casiers bleus eux aussi.

Je tourne l'angle du mur qui mène aux douches.

Sydney est assise en tailleur dans le coin de la pièce, un magazine people sur les genoux.

Ses yeux et ses joues sont ornées de longues traces noires causées par son maquillage qui a coulé.

Ses cheveux blonds décolorés collent sur ses joues mélangées à ses larmes et les traces noires qui peignent son visage.

Ses jambes habillées de bas résilles et de bottines noires sont étendues devant elle.

Je m'accroupis face à elle tandis que ses yeux bleus emplis de tristesse se posent sur moi.

–Hey, qu'est ce qui ne va pas?

Mon intuition me hurle qu'elle à recommencer à boire pourtant aucun cadavre de bouteille n'orne le sol et aucune odeur suspecte n'émane de Sydney. Ses yeux sont brillants mais pas à cause d'une emprise d'alcool ou de drogue.

Elle me tend le magazine et baisse la tête comme si elle était prise de honte.

Je baisse les miens sur ce qu'elle me donne en m'asseyant à ses côtés, découvrant ce que les journalistes ont imprimé. Je suis pris d'un désagréable frisson, rien ne m'implique que se soit sur les images que dans le descriptif.

Tout est vissé sur Sydney.

My dear husband (My dear intern T.2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant