Chapitre 41

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Bradley:

Je dois avouer qu'avoir Sydney de mon côté était utile la dernière fois mais il a fallu que cette petite conne dise à mes parents qu'elle avait tout fait à ma place.

Bien sûr, mes parents refusent d'y croire et m'on envoyé ici, seul.

Je vois mon client dans sa combinaison orange entrer dans la salle où se déroule son procès. Il me jette un regard à travers le rideau que forment ses cheveux gras. Il est escorté par deux officiers de police qui le maintiennent fermement de peur qu'il s'échappe malgré les chaînes qui retiennent ses poignets et ses chevilles.

À ma grande surprise, je vois ma femme se diriger à grands pas dans ma direction.

Est-elle en colère parce qu'elle à reçue l'ordre de venir m'aider?

Lorsqu'elle arrive à ma hauteur, je m'autorise un rapide regard sur son ventre désespérément plat.

–Signe ça! M'ordonne-t-elle en me tendant un bout de papier avec un stylo.

Elle n'a pas besoin de me dire ce que c'est et je n'ai pas besoin de lire cette feuille pour savoir qu'il s'agit de la fin de mon plan.

Si je veux parvenir à mes fins, il ne faut pas que je le signe.

Tant qu'elle n'est pas enceinte de moi, je ne peux pas divorcer.

En colère, je lui rends sans me soucier de lui couper une seconde la respiration dans mon geste légèrement brusque.

Je rend le regard que me lance le stagiaire et regrette presque l'endroit où nous sommes gardant dans un coin de ma tête qu'il faut que je m'occupe de lui quand j'en aurais fini avec ma chère épouse.

Je feuillette mon livre de droit en cherchant quoi dire pour défendre le taulard qui compte sur moi pour réduire sa peine.

Bien que je n'affiche rien, la panique interne qui me submerge me fait transpirer.

Le juge commence à perdre patience et mon client aussi par la même occasion.

Les journalistes me sautent dessus dès ma sortie du tribunal.

Mon procès n'est pas totalement perdu, il à été reporté car j'ai feint de ne pas me sentir bien.

Au moins cela me laisse un peu de temps pour résoudre ce problème.

Parfait timing, les questions qui me sont posées sont sur mon mariage.

J'aborde mon sourire le plus sincère et répète aux journalistes ce que je me suis tant entraîné à répéter.

"Tout va bien dans mon mariage avec Sydney, elle attend même notre premier enfant".

D'abord choqués, ils finissent par se saisir avec plaisir du scoop qui sera dans tous les journaux dès ce soir à mon plus grand avantage.

Je n'avais pas encore annoncé cela aux journalistes même si j'ai fait croire le contraire à Sydney.

Maintenant que c'est officiel, mon plan commence à prendre forme et tout se passe comme je l'avais prévu.

Dans peu de temps, Sydney tombera enceinte de moi qu'elle le veuille ou non puis, après la naissance de mon enfant je la tuerai et récupérerai de droit tout son héritage.

Je ne suis peut-être pas le meilleur avocat ni le meilleur mari mais, je suis le meilleur fils que mes parents pouvaient avoir.

Je vais les rendre riches.

Je vais leur faire atteindre le but qu'ils visaient quand ils ont signé ce contrat avec les Cooper.

Je vais rendre hommage à mon grand-père qui a marchandé avec Victor et qui en a perdu la vie en le vengeant par la même occasion.

Après ça, s'en sera fini de la dynastie Cooper.

C'est la raison pour laquelle je suis venu au monde et je compte bien arriver à mes fins.

La respiration de ma femme est régulière à messure qu'elle inspire et expire, allongée sous ses draps blanc.

Debout au pied de son lit, je me délecte de l'idée que je pourrais mettre fin à ses jours sans que personne ne s'en rende compte.

Je m'approche d'elle et lève ma main au-dessus de son visage.

Je pourrais l'étouffer, elle ne se réveillerait même pas, bien trop saoule, Sydney est éprise d'un profond sommeil.

Je grimace quand mon pied percute une bouteille vide qui en bouscule une deuxième.

Si je mettais mon plan à exécution cette nuit ça passerait probablement pour une sorte de coma éthylique.

Je souris en imaginant les journalistes demander à Victor pourquoi sa petite-fille était alcoolique.

Mais je ne peux pas la tuer maintenant, je dois encore patienter un peu.

Des bruits de pas dans le couloir me font revenir à la réalité. La lumière filtre à travers la porte et je recule dans l'obscurité de la salle de bain.

Elle s'ouvre sur Olan qui fixe un moment sa sœur avant d'entrer.

De là où je suis, j'ai une vue sur presque toute la chambre mais il ne peut pas me voir.

Habillé d'un jean et d'une chemine noirs, Olan s'assied sur le lit et passe sa main dans les boucles brunes de ma femme.

Je fronce les sourcils ne comprenant pas ce qu'il vient faire ici et pris intérieurement pour qu'il parte vite.

–Olan?

Je sursaute quand Victor apparaît dans l'encadrement de la porte.

Le plus âgé des frères de Sydney glisse à l'aide de son pied les bouteilles sous le lit tandis que Victor le contourne.

–Que fais- tu?

–Je venais dire au revoir à ma sœur.

Victor semble ne pas comprendre cette action, fixant longuement son petit-fils avant de lui répondre.

–Elle est trop saoul pour se rendre compte que tu es là. Dit il calmement comme si tout était normal dans cette situation.

J'ai presque de la pitié pour elle.

Son propre père ne la respecte pas, il ne s'inquiète pas pour sa santé.

Finalement je ne suis pas le seul monstre dans cette histoire.

Sydney est comme une petite fille, elle est incapable d'analyser les gens autour d'elle, incapable de voir qu'elle ne peut faire confiance à personne.

Bloquée dans son monde et aveuglée par les paillettes et l'or que lui offrent ses parents depuis sa naissance, elle refuse de voir à quel point sa vie est obscure.

Elle va sombrer dans cette obscurité sans même comprendre qu'elle vient de toutes parts autour d'elle.

J'ai envie de rire face à son idiotie.

Madeline Sydney Cooper Collins, tu n'imagines pas à quel point le réveil va être violent.

My dear husband (My dear intern T.2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant