Chapitre 34

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Sydney:

Je ferme les yeux un instant, tentant tant bien que mal de faire taire les voix autour de moi.

Je ne les distingues même plus, incapable de savoir qui parle, qui cri, qui frappe sur la table.

Cette dernière tremble et menace de se briser sous mes coudes qui y sont appuyés.

–C'est scandaleux...

–Vous ne pouvez pas...

–Il y a dix ans déjà...

Aucune phrase n'est perceptible dans son entièreté.

Tout le monde donne son opinion dans un ordre indiscipliné sans même écouter ce que disent les autres.

Je reste assise là, au quatorzième étage de cette tour qui abrite l'histoire de ma famille.

La plus grande salle de réunion servant de champ de bataille entre nos deux puissantes familles à Bradley et moi.

Célestine parvient à faire revenir le calme autour d'elle et prend la parole.

–Les choses ont changé, certains termes du contrat n'ont pas été respectés.

–Lesquels je vous pris? Demande madame Collins comme si elle ne comprenait pas le sujet de la conversation.

C'est pour une tout autre chose que je m'offusque.

–Parce qu'il y a un contrat en plus?

Georges qui jusque là se détachait de la conversation relève les yeux vers moi.

–Bien sûr qu'il y a un contrat. Me dit-il simplement me signifiant que j'aurais dû m'en douter.

–Je veux le voir. Lui répondis-je sur le même ton.

Célestine attrape les feuilles que tenait son ex-mari et les fait glisser le long de la table en verre jusqu'à moi.

Victor ne tente pas de s'en ressaisir à mon grand étonnement.

Bradley à mes côtés l'attrape et l'ouvre entre nous deux.

Je lis les premières lignes dans ma tête qui stipulent que dès le milieu de notre adolescence à moi et Bradley, nos parents nous marieront.

Leurs quatre signatures figurent au bas de la page.

Je jette un regard à la date et constate qu'il à été signé le lendemain de ma naissance.

Une chose attire mon attention au bas de la page. Victor n'a pas déposé sa signature. Il était d'accord pour ce mariage, c'était son idée.

Je regarde le concerné et ne comprend pas tout de suite le regard qu'il me lance mais j'y distingue une sorte d'interdiction.

Ce n'est pas le vrai contrat mais il veut leur laisser croire qu'ils ont gagné.

Il compte sur ma discrétion.

Mais qu'est ce qu'il a à y gagner?

Tout ce que j'espère c'est que Bradley assis à mes côtés et penché sur mon épaule ne s'est pas rendu compte de la non authenticité de ce bout de papier.

Pourquoi en fabriquer un faux?

Quand nous pensions que la décision était fraîchement prise, nos conditions étaient de se montrer en public et de paraître heureux.

Rien ne nous forçait à rester fidèle.

L'absence de signature de Victor est un indice suffisant pour que ce papier soit un faux.

My dear husband (My dear intern T.2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant