Chapitre 35

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Stanley:

La colère qui boue en moi est indescriptible.

Alors que je raccroche avec Sydney, j'envoie mon téléphone contre le mur face à moi et grimace quand il s'écrase et retombe en plusieurs morceaux. Ma mère, alertée par le bruit, se précipite dans ma chambre.

Son regard passe de moi à mon téléphone sur le sol.

–Stanley qu'est ce qui te prend?

Je ne lui répond pas, ramasse les morceaux de mon téléphone et sens le regard de ma mère sur moi mais je ne lui rends pas.

Je replace la batterie dans l'appareil et remet de cache. L'écran désormais fissuré s'allume laissant place à mon fond d'écran.

Le visage de Sydney qui me sourit à travers les traits de fissures apparaît. J'ai pris cette photo cet été, peu de temps après l'avoir présentée à mes parents.

Elle était souriante et heureuse d'être là.

–C'est bon, il n'a rien. Lui dis-je pour qu'elle me fiche la paix mais elle ne l'entend pas ainsi et s'assied sur ma chaise de bureau.

–Tu me racontes?

–Nan.

Elle croise les jambes en me regardant.

Je sais parfaitement que ma mère ne céderait pas, elle à décider que je parlerais et elle me fixera jusqu'à ce que j'ai lâché le morceau.

Je m'assois par terre repliant mes jambes contre moi.

Mes yeux ornent le sol à la recherche d'un échappatoire à son regard sur moi.

Je passe en revue chaque parcelle de mon plancher abîmé et des plaintes noircis par la moisissure qui règne sur l'immeuble.

–Les Collins veulent un descendant de Bradley et Sydney. Finis-je par dire.

Elle reste un moment silencieuse laissant pour seul bruit celui de la rue dû aux gens qui klaxonnent. Le bruit résonne dans la chambre à travers le simple vitrage des fenêtres.

–Et Sydney?

Je soupire.

–J'en sais rien et je m'en fous.

Il y a bien longtemps que j'ai fini par comprendre qu'il sera toujours prioritaire.

Si Victor est en accord avec ça, je ne peux plus rien faire pour la récupérer.

Quoi qu'elle en pense, personne ne la laissera donner son avis, ça a toujours été comme ça et ça le restera toujours.

Avant d'entrer en stage chez les Cooper, je ne voyais Sydney que comme une gosse de riche à qui on cédait chaque caprice.

Comme tout le monde, j'étais persuadée qu'elle et Bradley avaient eu le coup de foudre et que leurs parents avaient céder au caprice de leur mariage.

Je pariais même avec mes copains pour savoir à quel moment ils allaient se rendre compte que c'est une mauvaise idée.

Je jubilais presque de les voir malheureux à cause de leur mauvaise éducation.

Je les voyais comme des enfants rois à qui on donnait vie à chaque exigence.

Au final, je ne vaux pas mieux que leurs parents.

–Stanley, je ne pense pas que tu n'en a rien à foutre.

–Tu veux que je fasse quoi?

Lui demandais-je comme si ma défaite était évidente.

My dear husband (My dear intern T.2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant