Stanley:
Je charge le dernier sac de Sydney dans le coffre de la voiture de Julian avec une sorte de pincement au cœur.
Je sais qu'elle n'est pas en train de me quitter mais, elle part pour presque vivre avec Bradley.
Je n'ai le droit de la voir qu'au lycée, se cacher comme deux ados.
Oui, c'est notre cas mais, au lycée aucune proximité ambiguë ne nous est autorisée depuis le scandale de la bibliothèque.
Elle place ses bras autour de mon cou et pose ses lèvres sur les miennes.
–Je ne te quitte pas.
–Je sais.
Tu pars juste céder au complice de ton connard de mari qu'on t'a forcé à épouser.
Je garde cette pensée pour moi ne voulant pas la faire se sentir encore plus mal que maintenant.
–Tu devrais y aller avant qu'on te vole ta voiture de luxe.
Elle rit et je l'aide à monter à l'arrière lui tenant la main tel une princesse.
Julian démarre et je les regarde s'éloigner avec la seule pensée que ce soir elle partagera son lit avec un autre que moi.
Cette même sensation qui me prenait aux tripes quand je voyais la fin de mon stage arriver.
Cette même sensation que j'ai eu quand nous avons couchés ensemble pour la première fois.
Quoi que l'on désire et quoi que l'on fasse elle comme moi, ses obligations prendront toujours le dessus sur notre amour.
Nous sommes nés dans deux mondes différents et nous n'y pouvons rien.
Je m'estime heureux qu'elle reste scolarisé au même endroit que moi.
Dans un sens, Bradley aurait pus exiger de la faire désinscrire.
Je remonte dans mon immeuble pour retrouver ma chambre vide de toute présence de Sydney.
Je fais le sourd quand ma mère m'appelle pour dîner.
Quand la porte s'ouvre sur ma sœur, je vois dans son regard que j'ai vraiment l'air d'une loque.
Elle s'assoit sur mon lit à côté de moi.
–Je ne veux rien entendre Ana.
–Tu la vois demain au lycée alors arrête de te morfondre et viens manger.
Sans plus de cérémonie, elle se relève et sort.
J'arrive dans la salle à manger au moment où ma mère sert mon assiette.
–Tu vas bien? Me demande-t-elle.
–Super, Sydney dort avec Bradley, je n'ai le droit de la voir qu'au lycée et encore je ne peux pas la toucher parce que ses connards de journalistes sont partout.
–Merci pour le connard. Rétorque Ana.
Ma mère soupire et mon père fixe ma sœur lui demandant de se taire.
–Vous aurez qu'à baiser dans les chiottes comme tout le monde.
–James! L'engueule ma mère ce qui me fait rire.
–Tu ne penses qu'à ça? lui demande Ana.
Pour toute réponse, il hausse les épaules comme si c'était la chose la plus naturelle du monde.
Sydney déboutonne mon jean avec une hâte que je ne lui reconnais pas.
Ses lèvres trouvent les miennes et sa langue glisse dans ma bouche. Aucunement dérangé par l'endroit dans lequel je me trouve, je la couche sur le bureau et m'installe au-dessus d'elle.
Très vite, elle envoie mon t-shirt au loin sur le sol ce qui me fait rire.
–On dirait que tu es pressé.
–Arrête de parler. Dit-elle dans un soupir.
Elle passe sa main dans ma poche arrière de mon jean et en sort un préservatif.
–Je veux le mettre.
D'abord surpris je fini par accepter en lui indiquant comment faire comme un prof expliquant une leçon à son élève.
Elle gémit tandis que je progresse en elle et murmure mon prénom à chaque aller retours.
Nous finissons rapidement en sueur et à bout de souffle. Elle se met à trembler, percutée par un orgasme et je la suis de près. Sa main passe sur ses lèvres afin de tenter de limiter l'ampleur de ses cris que j'aimerais entendre.
Je m'écroule sur elle tentant de reprendre mon souffle en planant encore de bonheur quand la porte s'ouvre.
–Oh non, c'est pas vrai! Les yeux de mon père passent alternativement de mon corps nu à celui de Sydney sous moi puis il ressort et claque la porte derrière lui.
Je me retire et jette les vêtements de Sydney à côté d'elle.
Rouge de honte, elle s'empresse de se rhabiller manquant de tomber à plusieurs reprises.
Je me rhabille de mon côté sans me presser et la prends dans mes bras pour la rassurer.
–Ça va?
–Oui, mais ton père...
Je la fait taire d'un long baiser avant de l'accompagner dehors.
En ouvrant la porte je vois mon père nous faire face, pas une once de colère sur le visage.
–Je peux récupérer mon bureau?
Sydney se cache de honte derrière moi et je ris en acquiesçant.
Il souffle et entre dans son bureau avant de déclarer qu'il vas faire appel à une femme de ménage en ouvrant les fenêtres.
J'entraîne Sydney jusqu'à l'extérieur et elle semble enfin se détendre.
–Ton père va finir par me détester.
Je m'assieds par terre et l'entraîne sur moi en prenant soin de m'assurer que personne ne nous regarde.
Elle place ses jambes de chaque côté de mes cuisses et me fait face se retenant à ma nuque.
–Il t'adore, ce qu'il vient de voir ne change rien.
Elle acquiesce, semblant peu convaincue.
–On devrait être en cours.
Je fais mine de m'intéresser à une feuille d'arbre qui passe à côté de nous, poussée par le vent ce qui me vaut de me faire engueuler.
–Je te parles Stanley.
–Hummm?
Elle sourit et se blottie contre moi.
Son souffle chaud caresse mon épiderme et m'arrache un frisson.
–Oh nan Stanley encore?
Elle semble surprise comme si elle ignorait l'effet qu'elle me fait.
–J'ai pas encore recharger les batteries si ça peut te rassurer.
Elle rit à nouveau et je la serre davantage contre moi sentant son coeur battre contre le mien.
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My dear husband (My dear intern T.2)
RomansaUn an après le retour de Stanley dans la vie de Sydney, cette dernière se bat contre l'emprise médiatique qui pèse sur la véritable identité de son père. Même si elle tente de ne rien vouloir savoir, la tentation est trop importante. Mais quel est c...