Chapitre 17

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Sydney:

Joe à encore organiser une de ses orgies comme chaque vendredi.

Je reste allongé dans son lit trop épuisé par la soirée dont je reviens.

Mes yeux se ferment laissant place à mes cauchemars habituels.

–Madeline, il faut que je te dise qui il est...

"–Qui est mon père si tu ne l'es pas?

–Crois moi, tu ne préfères pas savoir.

–Dit plutôt que t'en sais rien".

–Madeline, il faut que je te dise qui il est...

Le visage de ma grand-mère revenue après des années disparue passe encore et encore devant moi, me répétant en boucle la même phrase dont mon cerveau s'efforce d'effacer le dernier mot.

–Maman, je t'interdis de lui dire...

–Georges, elle doit savoir.

Ma mère en pleure cachée derrière mon père, Olan qui tente de faire taire Célestine alors qu'elle prononce cette phrase.

–Madeline, il faut que je te dise qui il est...

–Même dans mes fantasmes les plus tordus tu n'était pas blonde.

Je souris en entendant la voix de Stanley et ouvre les yeux tombant face à...Bradley.

Stanley derrière lui semble rester volontairement en retrait. Je réponds à mon stagiaire sur le même ton d'humour.

–Tu m'aimerais moins en blonde?

Je sens ses bras massifs me soulever du lit me faisant voltiger dans les airs avant de me poser sur la montagne de muscle qu'est son épaule.

–Je t'aimerais même chauve. Me répond le blond que je veux désespérément sentir contre moi.

–Pose moi.Dis-je plaintive alors que Bradley pousse un grognement de mécontentement.

Il me repose et mes jambes semblent voler vers Stanley qui regagne le sourire à mon approche. Une vague de panique incontrôlée me submerge alors que je comprends qu'il essaie de M'emmener loin d'ici. Sans réfléchir, je m'agrippe à la porte la sentant céder sous la force que j'y met alors que Stanley me tire en arrière. Un lueur d'espoir se fait sentir au fond de moi quand Joe comprend ce qu'il se passe mais elle est aussitôt éteinte lorsque Bradley dont j'avais déjà oublié la présence nous rappelle à tous les deux le pouvoir qu'il possède. Je pleure mais je me laisse emmener, impuissante et faible.

Deux mois, c'est le temps que j'ai passé dans le Bronx.

J'ai été déconnecté de la réalité si longtemps que je ne me souviens pas avoir décoloré mes cheveux.

Je ne me souviens pas non plus avoir croisé Stanley en soirée, je ne me souviens même pas être allée à cette soirée. Il m'a dit qu'il à tenté de me récupérer hier chez Joe mais là non plus je n'ai aucun souvenir. J'ai passé deux mois à mélanger tout un tas de choses qui à mon avis ne sont pas censées se mélanger.

Les rares fois où j'étais lucide j'en reprenais une couche pour oublier.

Mais, je n'ai pas oublié, sa voix est devenue plus insistante au fil des jours, me poussant davantage dans la débauche.

Ses deux derniers mois se résument pour moi aux bulles multicolores et à la voix de Célestine qui tourne en boucle dans mon esprit comme un disque rayé. Elle ne quitte pas une seule fois mon esprit, elle me hante nuits et jours.

My dear husband (My dear intern T.2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant