Chapitre 42

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Stanley:

Je me dirige vers Sydney d'une démarche mal assurée sous l'insupportable bruit de mes chaussures neuves qui couinent sur le parquet.

Je m'immobilise en la voyant, debout dans ma chambre, une élégante robe rouge qui retombe parfaitement sur son corps la mettant en valeur.

–Tu baves. se moque-t-elle.

J'essuie le coin de ma bouche et m'approche d'elle.

Mes mains se posent dans le bas de son dos et je la raproche de moi.

Elle enroule ses bras autour de moi et pose sa tête contre mon torse.

Son corps collé contre le mien, j'accorde ma respiration au rythme de la sienne me laissant bercer un instant par l'odeur fruitée qu'offrent ses cheveux sous mes narines et les hument comme un drogué en manque.

Nous finissons par nous séparer au bout de plusieurs minutes et sortons rejoindre mes parents dans le salon.

J'aperçois le visage de ma grand-mère et n'aie pas le temps de dire quoi que ce soit qu'elle me saute déjà dessus.

–Stanley, tu m'a tellement manqué!

Son odeur qui m'enveloppe me rappelle mon enfance et les pâtisseries par milliers que nous faisions ensemble durant les après-midis d'hiver.

Elle me relâche quand je l'informe que je ne peux plus respirer et son attention se porte sur la brune à mes côtés.

Elle regarde ses escarpins d'un rouge éclatant et passe à sa robe dont la couleur est du même rouge.

–Madeline. Sydney se crispe un instant mais sourit tout de même à la mère de mon père.

–Grand-mère, elle s'appelle Sydney.

Ma grand-mère semble déçue mais s'excuse tout de même auprès d'une Sydney qui répète au moins trois fois que ça ne la dérange pas.

Elle est bien trop polie pour avouer que ça lui pose problème.

Ma mère sort de la cuisine et nous demande de nous asseoir à table nous sortant par la même occasion de cette conversation gênante.

Mon grand-père referme la porte qui donne sur le balcon sur lequel il était probablement en train de fumer.

–Ah non, vas t'asseoir ailleurs, tu sent la clope!

Râle ma grand-mère quand il tente de prendre la chaise à ses côtés.

Il regarde un moment Sydney et s'assied sur la chaise qui m'était destinée à côté d'elle.

Je soupire et fini par m'asseoir à côté d'Ana.

–Vous me dites quelque chose, on ne s'est pas déjà vu quelque part? Demande mon grand-père à Sydney.

Cette dernière se tend sur sa chaise et me regarde. Comme elle en a l'habitude dans sa famille, elle attend que je lui dise ce qu'elle à le droit de dire. Le fait qu'elle ressente le besoin constant de demander la permission me révolte. Elle n'a rarement parlé sans que personne ne lui demande de le faire.

–Grand-père, c'est Sydney Cooper. Lui répond Ana comme si la réponse était évidente.

Il semble mettre du temps à comprendre, analysant longuement ma petite amie.

–Bien sûr, la petite fille de se traite de Victor. finit-il par répondre.

Elle baisse la tête sur son assiette se tenant probablement responsables d'agissements de Victor dont elle ne sait rien tandis que ma mère sermonne son beau-père. Mon grand-père à connu l'époque où les Cooper n'était qu'une famille d'avocats probablement bien avant la naissance de Georges.

My dear husband (My dear intern T.2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant