Chapitre 47

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Sydney:

Je me réveille sur le matelas au sol dans la chambre de Stanley qui est visiblement absent.

En ouvrant mon téléphone, je constate que Victor n'a pas cessé de tenter de m'appeler cette nuit.

Il ne dort jamais?

Ne sachant visiblement pas laisser de message je décide de l'appeler. Au bout de trois sonneries, il finit par répondre d'une voix froide.

–Madeline.

–Victor. Répondis-je sur le même ton.

–Tu es chez les Evans?

–Oui.

Pourquoi pose-t-il la question alors qu'il m'a demandé lui même de venir?

–Il y a t-il un problème?

Je fronce les sourcils ne comprenant pas où il veut en venir.

–Non, aucun.

–Alors pourquoi m'appelles-tu?
Je distingue au son de sa voix modifiée par le téléphone qu'il commence à perdre patience, accroissant mon doute.

Je vérifie à nouveau qu'il m'a bien appelé 52 fois avant de lui répondre.

–C'est toi qui m'a appelé.

Je l'entend grogner de mécontentement.

–J'ai pas le temps pour tes mauvaises blagues, bonne journée Madeline! Il raccroche, me laissant bouche bée.

Désormais pleinement réveillée je laisse un instant mon portable collé contre mon oreille attendant probablement qu'il rappelle.

C'est quoi son problème?

Une semaine passe, les cours reprennent dans la joie et le désespoir qui caractérise les lycéens à la fois heureux et déçus des vacances qui se terminent.

J'ai passé le nouvel an aux côtés des Evans tout comme la veille de Noël.

Une main se pose sur mon épaule et je reconnais Noah, l'ami d'enfance de Stanley.

–Hey, on ne t'a pas vue au bal de fin d'année.

Je secoue négativement la tête au souvenir de cette soirée et lui adresse un sourire en relevant le regard vers lui.

–Non, Stanley et moi avons regardé la télé ce soir-là.

Il fronce les sourcils comme s'il était outré.

–Tu n'aimes pas danser?

J'aime danser, seule dans ma chambre et surtout pas en public dans les bras d'un homme que je n'ai normalement pas le droit d'approcher.

Encore une fois, mon mariage avec Bradley m'a empêché de vivre.

Il m'empêche d'être pleinement avec Stanley, heureusement pour moi, Victor m'autorise à vivre chez les Evans et à fréquenter le même lycée que lui.

Mais pour combien de temps?

Le bonheur n'est qu'un concept artificiel et éphémère.

Je suis heureuse si Victor décide que je dois être heureuse mais, les brides de bonheur naturel qui me sont autorisés on toujours une fin et encore une fois, Victor est le seul en droit de décider pour moi.

J'ai beaucoup de mal à suivre les décisions de mon grand-père ces derniers temps.

Il passe son temps à se contredire lui-même, à prendre des décisions totalement opposées les unes aux autres.

My dear husband (My dear intern T.2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant