𝟤𝟤 / Nya

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1ere semaine d'hôpital

Je me retrouve dans cette chambre d'hôpital impersonnelle, entourée par les murs blancs et froids qui semblent refléter ma propre détresse intérieure. Chaque jour se fond dans le suivant, une litanie monotone de visites médicales, de thérapie et de médicaments, une routine qui semble s'étirer à l'infini.

Les heures s'écoulent lentement, marquées par le tic-tac incessant de l'horloge sur le mur, un rappel constant  de la réalité implacable de ma situation. Je me sens seule, isolée dans ma douleur, malgré les efforts bien intentionnés de ceux qui m'entourent pour me réconforter et me soutenir.

Les pensées tourbillonnent dans ma tête, un mélange confus de culpabilité, de tristesse et de désespoir. Pourquoi ai-je fait ça ? Pourquoi ai-je choisi cette voie sombre et solitaire au lieu de chercher de l'aide, de parler à quelqu'un de mes tourments intérieurs ?

Chaque jour est une lutte pour trouver ne serait-ce qu'un brin d'espoir au milieu de l'obscurité qui m'entoure. Je me force à affronter les démons qui hantent mes pensées, à faire face à mes peurs les plus profondes et les plus douloureuses.

La douleur de l'isolement pèse lourdement sur moi, chaque jour qui passe amplifiant le sentiment d'abandon et de solitude. Malgré les appels silencieux de mon cœur, personne ne vient me rendre visite, pas même mon propre frère. Cette absence de présence familière, cette indifférence apparente, est comme un coup de poignard dans mon cœur déjà meurtri.

Je me sens incomprise, négligée, comme si ma souffrance n'avait aucune importance pour ceux qui m'entourent. Les murs de ma chambre d'hôpital deviennent une prison étouffante, isolée du monde extérieur, un rappel constant  de ma propre insignifiance aux yeux des autres.

Des questions tourbillonnent dans ma tête, des doutes insidieux qui sapent ma confiance en moi-même et en ceux qui m'entourent. Pourquoi personne ne vient me voir ? Ai-je fait quelque chose de mal pour mériter cet abandon ? Est-ce que je ne vaux pas la peine d'être aimée et soutenue dans mes moments de détresse ?

La mémoire me fait défaut, comme si une partie de moi avait été effacée, laissant derrière elle un vide béant où seuls quelques fragments de souvenirs parviennent à percer l'obscurité. Je me souviens seulement de fragments épars, des éclats de lumière dans l'obscurité de l'oubli.

Je me rappelle vaguement m'être réveillée dans l'ambulance, un sentiment de confusion et de désorientation m'envahissant alors que je prenais conscience de ma situation. Mes vêtements étaient trempés, comme si j'avais été plongée dans l'eau, et les ambulanciers s'affairaient autour de moi, leurs voix empreintes d'inquiétude et d'urgence.

Des flashs de lumière, des bruits assourdissants, des mains qui me touchent avec une douceur réconfortante, tout cela se mélange dans ma tête, formant un puzzle incomplet de ce qui s'est passé ce jour-là. Je me sens perdue, comme si une partie de moi-même avait été arrachée, laissant derrière elle un vide béant.

Malgré mes efforts pour rassembler les pièces éparpillées de ma mémoire, je ne parviens pas à reconstituer l'image complète de ce qui s'est passé. Il ne reste que des éclats de souvenirs, des fragments de vérité dissimulés dans les replis de mon esprit.

     Je lève les yeux lorsque l'infirmière entre dans ma chambre, son visage empreint de gentillesse et de compassion. Son regard doux et bienveillant me transmet un sentiment de réconfort, comme si j'étais entre de bonnes mains malgré les tourments qui m'assaillent.

Elle s'approche de mon lit avec une démarche calme et assurée, comme si elle savait exactement quoi dire pour apaiser mes craintes et mes angoisses. Sa présence est comme un phare dans l'obscurité, me guidant à travers les ténèbres de ma détresse.

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