Foolish Hope [Terminé]

Chapitre 15 : Dylan 🌅

When the sun shines, we'll shine together
Told you I'll be here forever
Said I'll always be your friend
Took an oath, I'ma stick it out 'til the end
Umbrella ; Rihanna

Je me réveille en sursaut, avant de retrouver mes marques. L'hôpital, le bandage sur une de mes cicatrices, les deux autres sur les récents tatouages pour lesquels on m'a engueulé. Je ne suis pas un enfant, je fais ce que je veux.

La perf que j'ai dans le bras anesthésie sûrement la douleur au niveau de la cicatrice, qu'ils ont refermé proprement avec du fil et pas comme je le faisais, en laissant dans l'état. Et comme je n'ai rien à faire, j'attends qu'on vienne m'apporter de la compagnie. Au bout de 10 minutes, j'en ai déjà marre tellement c'est long, alors quand on frappe à la porte, je me redresse instantanément. Même voir l'infirmière rabat-joie me ferait plaisir.

Mais je suis de voir Célia entrer. Je ne pensais pas qu'elle serait au courant de ma présence ici. Mais Louise a dû penser à tout, comme d'habitude malgré sa fatigue. Je lui souris un peu, mais j'ai l'impression d'être anesthésié de partout, et pas seulement du bras. Je veux simplement rassurer la rouquine, qui semble avoir des tonnes de questions.

Refermant la porte derrière elle, elle s'approche à pas de loup vers moi, et je remarque les larmes, dans ses yeux.

— Céleste, il n'y a rien...

Elle les essuie rapidement, avant de se percher sur mon lit, en s'assurant qu'elle ne me fait pas mal. Elle ne sait pas que j'en ai vu bien d'autres. Je ne sais pas si je veux qu'elle le sache, en fait.

— C'est... Juste Louise qui m'a émue, se dédouane-t-elle, et j'hausse les sourcils, surpris. Elles ne connaissent pas pourtant...

— Qu'est-ce qu'il s'est passé ? murmure-t-elle, sans me quitter des yeux.

— Je ne suis pas encore prêt à te le dire Célia... Disons juste que ça va aller mieux. D'accord ?

— J'ai eu si peur quand elle me l'a dit... souffle-t-elle sans oser me regarder dans les yeux.

— Je déteste que tu sois inquiète.

J'écarte difficilement les bras devant moi, pour lui faire signe s'approcher, ce qu'elle fait doucement, en attrapant une de mes mains pour ne pas avancer plus. De peur sûrement de me faire mal. Ses yeux bleus suivent le moindre de mes mouvements, scrutant mon visage pour repérer une brève grimace de douleur. Elle est tellement attentionnée...

Je vois ses deux billes bleues s'arrêter sur les bandages des tatouages, ce qu'elle ne comprend visiblement pas.

— Je crois que j'ai mal choisi le moment pour me faire des tatouages, d'après les médecins, plaisanté-je, à voix basse.

— Tu... Pourquoi ?

— J'en avais envie. Ou besoin, je ne sais pas. Ils ont dit que je devrais attendre pour les prochains.

— Je pourrais les voir ? murmure-t-elle, oubliant le temps d'un instant la gravité de la situation.

Elle sourit quand j'hoche la tête, et lui reprend la main, qu'elle avait lâchée inconsciemment. Je n'ai pas envie de la voir s'éloigner, ou partir.

— Tu pourras sortir quand ?

— Je pense que je serais largement sorti dans deux jours. Mais à mon avis, une infirmière va venir me faire des pansements jusque début août. Ils m'ont... Recousu proprement, alors j'aurais aussi un fil à venir retirer mais ça ira.

— Début août ? répète-t-elle, d'une voix plus aiguë.

— C'est dans dix jours Célia, ça va.