Chapitre 22 : Céleste ❤️‍🩹

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Was it all in my fantasy
Where are you now
Were you only imaginary
Where are you now
Faded ; Alan Walker

Comme mes parents ne sont jamais à la maison, j'arrive à les éviter assez facilement. Sauf quand ils font le pied de grue dans ma chambre, pour être certains de me croiser.

Alors en rentrant tard de ma journée au camping, je ne peux m'empêcher de lever les yeux au ciel. Je ne leur ai rien fait, et j'ai prévu de faire des courses demain matin avant d'y aller pour ne pas vivre d'eau et de gâteaux périmés pendant encore un mois, car ils n'ont pas pris le temps de faire de vraies courses. Je n'arrive pas à concevoir comment on peut passer son temps à manger à l'extérieur midi et soir, mais bon.

— Céleste, nous t'attendions, où étais-tu ? m'apostrophe mon père, en me transperçant du regard

— Je travaillais, soupiré-je en levant les yeux au ciel, car ils n'écoutent vraiment jamais en fait.

— Hé bien nous n'avons pas tout notre temps, tu nous écoutes ?

J'hoche la tête, parce que je n'ai pas le choix, alors autant dire oui, et être tranquille pour la suite. Je me laisse tomber sur mon lit en ouvrant mon sac pour débarrasser mes affaires de la journée, alors que mes deux géniteurs m'observent faire, sans se décider à parler.

— Nous avons discuté avec ta mère, et... Nous avons décidé que tu allais arrêter ce travail qui ne te sert à rien sur un CV et venir m'accompagner au bureau, afin de découvrir réellement le monde du travail...

— Je ne peux pas, j'ai signé un contrat que je vais honorer, le coupé-je, il n'est pas question que tu m'en empêches.

— C'est ce qu'on verra. Je resterai à te surveiller jusqu'à ce que tu envoies un message de démission à tes patrons, fais-le maintenant. Ensuite, nous partons déjeuner avec des collègues, et en rentrant je te brifferai pour demain, avant que ta mère ne jette un œil à tes affaires pourte vêtir convenablement.

Je baisse les yeux sur mon short et le débardeur que j'ai enfilé ce matin sous la chaleur étouffante, sans comprendre ce qu'il cloche. Non mais vraiment, ils ne peuvent pas me forcer à faire ça ? Néanmoins, en observant leur attitude, je comprends rapidement qu'ils ne décamperont pas de si tôt. Ça tombe bien, demain est mon jour de repos. Je n'aurais qu'à l'accompagner une journée, avant que ma vie ne reprenne le cours de son existence.

Ils ne vont pas venir tout gâcher maintenant quand même...

Alors j'attrape mon téléphone, crée en deux secondes un nouveau contact bidon pour lui envoyer un faux message. Je tourne ensuite l'écran vers mon père en soupirant pour bien lui faire comprendre que leur comportement à tous les deux m'agace. Ma mère se jette presque sur mon dressing, et je me faufile entre deux en lui disant que je m'occupe de mes fringues moi-même. Hors de question qu'elle remarque l'absence de ces fringues, qu'elle achète pour moi et que je revends ou donne souvent, ne voulant pas m'habiller ainsi. Heureusement, il arrive que parfois, la tenue soit belle et puisse se mettre à une autre occasion que le travail, et en farfouillant je retrouve rapidement un tailleur pantalon bien coupé, que j'ai gardé pour une occasion où il faudrait être chic. J'imagine que j'ai bien fait.

En ressortant pour lui montrer, je remarque la grimace qu'elle fait quand je lui tends le portant, comme si elle n'était pas satisfaite, alors je sors la deuxième tenue qui peut aller pour les accompagner : une robe noire toute simple, mais qui me permet de passer partout sans avoir l'impression de faire tâche dedans.

— Tu as des centaines de vêtements qui pourraient correspondre pour demain et tu choisis cette robe que je n'ai pas validée ? soupire ma mère, alors que mon père tape du pied, de l'autre côté de la chambre.

Foolish Hope [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant