Chapitre XV

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Ewen

Je m'assois au bord du lit, le regard perdu dans le vide. Le silence de la chambre enveloppe mes pensées tumultueuses. Elle était là, assise au milieu de la chambre, son visage pâle et fragile, ses yeux emplis de détresse. J'ai senti son cœur battre la chamade sous sa main, alors que je tentais de la réconforter, de la ramener à la réalité.

Mais maintenant, alors que je repense à cet instant, une vague d'incertitude m'envahit.

Était-ce vraiment de l'affection que je ressentais pour elle, ou simplement une empathie naturelle face à sa souffrance ? Est-ce que mes gestes étaient guidés par le désir de la voir sourire à nouveau, ou bien par une obligation morale ?

Je secoue la tête, comme pour chasser ces pensées indésirables. Pourquoi est-ce que je me pose autant de question ? Peut-être parce-que je suis terrifié sur ce que ces réponses pourraient révéler sur moi-même.

Pourtant une chose est sûre : je ne peux nier l'impact qu'elle a eu sur moi.

Sa vulnérabilité m'a touché d'une manière que je ne saurais expliquer.

Et maintenant, je me retrouve là, à me demander si elle ressent la même chose pour moi.

Non, concentre-toi.

Je me lève brusquement, décidé à chasser ces pensées de mon esprit. Peu importe ce que je ressens vraiment, une chose est certaine : j'étais là pour elle quand elle avait besoin de moi, et cela, c'est ce qui compte le plus.

C'est à cause de ses anciennes colocataires qu'Alya a fait une crise de panique hier, elles l'ont blessé, plus qu'elle ne l'est déjà. Mais je veux comprendre, pourquoi ont-elles fait cela?


Je me tiens devant la porte de l'appartement de ses anciennes colocs, les poings serrés, la colère bouillonnant en moi. J'ai besoin de leur dire ce que je pense, à quel point elles ont été égoïstes.

Elles ont effacée Alya de leur vie comme si elle n'avait jamais existé, pendant qu'elle était allongée dans un lit d'hôpital, luttant pour sa vie pendant des semaines.

Je frappe à la porte, mon cœur martelant dans ma poitrine, elles ouvrent la porte, l'air surpris. Leurs sourires disparaissent rapidement lorsque je commence à parler, mes mots emplis de colère et de frustration.

-Comment avez-vous pu ? Ma voix tremble de colère.  Comment avez-vous pu l'oublier comme ça ? Elle était dans le coma, putain ! Seule, et vous, vous n'avez même pas pris la peine de venir la voir, de lui montrer un semblant de soutien !

Sans que je m'y attende, elles se mirent à rire.

-Il nous avez prévenu que tu reviendrais seul. Lâche la brune, avec son sourire malicieux.

-Qui ? Je demande, incrédule

- il cobra... explique la blonde, avec un mauvais accent Italien.

il cobra est l'un des plus grands mafieux d'Italie, et je le connais que trop bien malheureusement...

-Comment vous le connaissez ? Je m'impatiente.

-Il nous avez prévenus, pour Alya. Explique la brune.

Donc elles étaient vraiment au courant de l'accident ?

-Il nous a demandé de ne plus l'approcher, il nous a payé. Continue la blonde.

Payé ? Alya a été oublié pour de l'argent ?

Je sens la colère monter en moi, incontrôlable, brulante. Mon esprit tourne en boucle, cherchant à comprendre comment cela a pu arriver, comment elle a pu être trahie de cette manière.

Je sors de leurs appartement en trombe, retournant le plus vite possible jusqu'à ma voiture.

En y entrant, je prends mon portable pour l'appeler, lui, je suis sûr qu'il en veut à Alya pour quelque chose que j'ignore, et je compte bien lui faire comprendre que ça ne m'a pas plus ce qu'il lui a fait, et que je compte bien la venger.

Je compose frénétiquement son numéro, mon cœur martelant dans ma poitrine. Chaque sonnerie me rend plus anxieux, jusqu'à ce qu'il décroche enfin.

-Papà ! Come hai potuto farlo !


***

trad: Papa! Comment as-tu pu faire ça?

Ouais mec, comment t'as pu faire ça?

bref, alors?

Perso je ne sais pas trop quoi penser de ce chapitre, je trouve qu'il manque un truc mais jsp quoi

Bisous bisous

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