Chapitre XXII

30 4 0
                                    

Alya

Je suis là, allongée sur ce lit miteux, depuis des heures qui semblent éternels, La pièce est sombre, éclairée seulement par une faible lueur d'une ampoule vacillante au plafond. Il y a des taches de sang séché partout sur les murs, rendant la pièce plus lugubre qu'elle ne l'est déjà.

Mes membres meurtris et mon esprit brisé par des heures interminables de captivité. Les souvenirs des tortures infligées par mes ravisseurs hantent mes pensées, leur cruauté insupportable pesant sur mes épaules comme un fardeau insurmontable.

Soudain, la porte s'ouvrit sur cet homme, ce même homme qui me torture depuis des heures.

-Tu veux parler maintenant ? demande-t-il.

Je ne compte pas parler, il est trop tard.

-Bon et bien... Tu ne me laisse pas le choix... Continue-t-il d'une voix grave.

Il prit une petite lame, et commença à couper chaque parcelle de ma peau. Il l'avait fait sur mon dos il y a quelques heures, maintenant, il s'attaque à mon ventre.

La douleur lancinante envahit chaque fibre de mon être, m'arrachant des gémissements étouffés

Chaque minute qui passe est un supplice, chaque seconde une épreuve insurmontable. Je perds la notion du temps, ne sachant plus si c'est le jour ou la nuit qui m'engloutit, chaque battement de mon cœur résonne comme un écho de ma souffrance. Je me sens abandonnée, perdue dans un abîme de désespoir.

Mes pensées s'égarent dans un océan de terreur, espérant un miracle, une lueur d'espoir dans ce cauchemar sans fin.

-Bon... Commence-t-il en rangeant la lame. J'ai quelques amis qui veulent payer pour te rencontrer... Tu seras gentille, hein ma jolie.

Il m'écœure, j'ai envie de vomir.

Il sort de la pièce en me faisant un clin d'œil.

La douleur est devenue une compagne constante, et mes pensées sont noyées dans un océan de peur et de désespoir.

Je me sens vide, comme si mon âme avait été arrachée de mon corps. Chaque battement de mon cœur est un rappel cruel de ma captivité, de la torture psychologique à laquelle je suis soumise. Je me sens sale, souillée par leurs mains impies et leurs paroles cruelles.

Quelques minutes plus tard, deux hommes entrent dans la pièce. Je devine à leurs regards pervers pourquoi ils sont ici.

Ses fameux amis qui ont payés.

-Dépêche-toi, il a dit que le patron allait bientôt revenir. Explique l'un à l'autre.

-T'inquiète, on aura le temps de la baiser trois fois chacun. Répond l'autre en riant.

Les larmes ne viennent plus. Je suis trop épuisée, trop brisée pour pleurer. Je suis seule, abandonnée à ma propre détresse, tandis que mes tortionnaires continuent leur jeu pervers. Je ferme les yeux, priant pour que ce cauchemar prenne fin, mais je sais au fond de moi que la nuit sera longue et que la douleur ne fera que s'intensifier.

Les minutes s'étirent comme des heures avant qu'une porte ne s'ouvre brusquement, laissant filtrer une faible lueur dans l'obscurité oppressante. Les ravisseurs se figent, surpris, tandis qu'homme, grand, apparaît dans l'encadrement de la porte, une aura de détermination émanant de lui.

-Eh attend ton tour putain...

Il n'a pas le temps de finir sa phrase que l'homme sort une arme et lui tire trois coup dans la tête.

L'autre, panique, et tente d'asséner l'homme mais il est vite arrêté par les balles qui lui rentrent droit dans le cœur.

Je commence à paniquée quand l'homme s'approche de moi.

-Non, non, t'inquiète. Je suis Lorenzo, un ami d'Ewen. Explique-t-il en essayant de détacher mes chaînes.

Je ne sais pas si je dois lui faire confiance, alors je ne réponds pas.

Après plusieurs essaies, il parvient à me détacher et m'aide à me relever.

-Putain... Ils n'ont pas fait semblant, hein. Bon, quand on sera sorti, tu m'attends pas, tu cours, sans jamais t'arrêter. Compris ?

Je hoche la tête, une lueur d'espoir qu'il soit vraiment celui qu'il prétend être. Mon corp se crispe à la détonation de bruit de balles qui commencent à affluer.

Il tourne la tête vers la sortie, puis déclare :

-C'est le moment ! Cours, je te couvre !

Je m'élance hors de cette sombre pièce où j'ai été retenue prisonnière je ne sais combien de temps. Je cours à travers un long couloir et parviens à trouver la sortie. Je sens l'ai frais de la nuit sur mon visage. Mais à peine ai-je franchi le seuil que je ressens une douleur intense, une déchirure dans ma jambe.

Je me suis pris une putain de balle.

Je titube, laissant une traînée écarlate derrière moi alors je lutte pour avancer malgré la douleur lancinante. Mon esprit crie de me laisser tomber, mais je refuse de céder, je dois continuer à avancer, à fuir.

Chaque pas deviens un supplice, chaque battement de mon cœur résonne dans ma tête comme un tambour funeste. Je sens la faiblesse m'envahir alors que je perds trop de sang. Mais je ne peux pas m'arrêter, pas maintenant.

Mes pensées sont floues, mon corps engourdi, mais la seule pensée qui m'anime est celle de m'enfuir de ces monstres.

Puis, tout devient noir.

amnəsiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant