Chapitre XX

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Alya

Je suis allongée dans mon lit, les yeux fermés, à repasser en boucle la soirée.

Je n'arrive pas à dormir, je n'arrête pas de penser à ce qu'il s'est passé avec Ewen.

Nous étions main dans la main, en train d'admirer le ciel. C'était un moment magique.

Et je lui est avoué qu'il était mon étoile putain. Pourquoi j'ai dit ça ? Peut-être qu'il n'a pas compris ce que je voulais dire ? Et si c'était totalement bête et qu'il me prend pour une folle ?

Non, ça ne veut rien dire, concentre-toi.

Tout est calme autour de moi, jusqu'à ce que soudainement, j'entends un léger bruit et je sens une présence dans ma chambre, comme une ombre.

-Ewen ? Je murmure

Avant même que je ne puisse bouger, une main glaciale se pose sur ma bouche, étouffant mes cris naissants. Mes yeux s'ouvrent dans la panique, mais il est trop tard. Je suis tirée violement hors de mon lit, emportée dans l'obscurité par des forces inconnues.

La personne me tire vers l'escalier pour sortir de la maison, je tente de me débattre mais un autre homme se ramène pour me maintenir. En arrivant en bas, mes yeux s'écarquillent en voyant que la maison à était retournée, comme s'ils cherchaient quelque chose. Je tourne la tête dans tous les sens, à la recherche d'Ewen, mais je ne le vois nulle part. Est-il parti ? Qu'est-ce qu'il se passe bordel ?

Putain de merde

Mon cœur bat la chamade alors que je suis emmenée loin de chez Ewen, vers un destin inconnu.

Je me réveille en sursaut, désorientée, le cœur battant la chamade. Je suis allongée sur un sol froid et dur, incapable de distinguer quoique ce soit dans l'obscurité.

Paniquée, je tente de me relever, mais mes mains sont attachées derrière mon dos. Une voix rauque et menaçante résonne près de moi.

-Ne bouge pas, tu es avec nous maintenant.

Mon estomac se noue alors que je réalise que je suis prisonnière de ces inconnus.

Avant que je ne puisse réagir, une main puissante se referme sur ma bouche, étouffant mes cris.

Je me débats de toutes mes forces, mais mes mouvements sont inutiles contre la force de cet homme.

Mes pensées tourbillonnent dans ma tête alors que je suis trainée à travers des couloirs sombres et étroits. Chaque pas que je fais résonne dans le silence oppressant de la nuit. Je tente de retenir mes larmes, de rester forte, mais la peur consume chaque fibre de mon être.

Finalement, nous arrivons à destination. Une lumière blafarde inonde la pièce lorsque la porte s'ouvre. Je suis jetée sur le sol froid, impuissante face à mes ravisseurs. Mon esprit tourne, cherchant désespérément une issue, mais je suis piégée dans ce cauchemar éveillé.

Alors que je m'efforce à garder espoir, une voix sinistre résonne dans l'obscurité.

-Alya...

Un homme d'une cinquantaine d'années s'approche lentement de moi, sa silhouette imposante. Ses traits durs, marqués par la vie et la violence, sont éclairés par la lueur vacillante d'une bougie posée sur une vieille commode en bois. Il a une grande cicatrice qui orne la moitié de son visage. Ses yeux sombres semblent scruter mon âme, perçant à travers les ténèbres pour atteindre le fond de mon être.

-J'aurais préféré que l'on se rencontre dans d'autres circonstances... commence-t-il

Moi aussi connard

-Je me présente, je m'appelle Pietro. déclare-t-il. Je veux juste que tu répondes à mes questions, c'est simple non ?

Voyant que je ne compte pas répondre, il continue :

-Où est ton père ?

Ça commence bien...

-Où est-il ?! crache-t-il, impatient.

-Je... Je ne sais pas.

Je n'ai pas beaucoup de souvenirs de mon père, même avant l'accident, il était très distant.

-Menteuse !

Il s'approche de moi, sort son arme qu'il me colle sur la tempe. Le froid de larme me donne des frissons de terreur, consciente qu'il peut me tuer à tout moment.

-J'ai eu un accident ! Je ne me souviens de rien depuis ! révélé-je, effrayée.

Il range son arme et ordonne d'un geste de main, je ne sais quoi, à l'un des hommes.

-Je sais que tu mens.

Une main puissante me prend et m'emmène sur un vieux lit. L'homme attache mes mains menottées à la tête du lit.

Ses yeux perçants me fixent avec un mélange de mépris et de cruauté. Je tente de garder mon calme, mais la peur m'étreint, serrant ma gorge comme un étau.

Il ordonne à ses hommes de partir, se rapprochant de plus en plus de moi.

Mon cœur ratte un battement quand je le voit défaire sa ceinture.

Je recule instinctivement, cherchant désespérément une issue à cette situation cauchemardesque. Mais il n'y a nulle part où aller, nulle part ou me cacher de son regard implacable. Je suis prise au piège, à la merci de ce monstre qui se tient devant moi.

-Ne t'inquiète pas... susurre-t-il

Je tente de me débatte, mais ses mains me serrent la gorge, pendant qu'il approche son membre près de mon intimité.

Je tente d'hurler, mais aucun son ne sort de ma gorge, prisonnier de ma douleur.

Il me regarde dans les yeux avec intensité, et là, j'ai envie de vomir.

Je me souviens de lui.

*Flashback*

Je tente d'ouvrir les yeux, le monde est flou, ma tête me fait un mal de chien.

Je sens quelque chose toucher mon entre-jambe, je parviens à ouvrir légèrement les yeux, me rendant compte avec horreur qu'un homme me regarde, tout en remettant son pantalon.

Il me regarde dans les yeux avec intensité, ses yeux sombres sont effrayants, et il marmonne :

-Ne t'inquiète pas... Je m'occupe de toi...

Je tente de me relever, mais je m'évanouie subitement, trop faible pour rester éveillée à cause de ces substances qu'il a placé dans mon verre.

Tout à coup, les souvenirs refont surface, violents et déchirants. Je revis cette scène traumatisante comme si c'était hier. Mes pensées s'embrouillent, mon cœur bat la chamade. Je me sens submergée par la terreur. La respiration me manque, les larmes perlent sur mon visage sans jamais s'arrêter.

Il se lève du lit, s'assure que je sois encore bien attaché puis part, sans dire un mot.

Comme si de rien n'était. Comme si c'était normal.

Mes cris se perdent dans le silence de la pièce vide. Je me sens si vulnérable.

Je suis seule, prisonnière de mes souvenirs douloureux. Les chaines me lacèrent la peau, le noir m'enveloppe, et dans le silence oppressant, je comprends avec horreur que ma vie ne sera plus jamais la même.

Mon calvaire ne fait que commencer. 


***

Ce chapitre...

Prenez soin de vous, bisous bisous

❤️

amnəsiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant