Chapitre 31 - Le ministère, ou l'art de questionner un suspect

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Les événements du matin avaient plongé Poudlard dans la confusion la plus totale. Après les Aurors, ce fut Fudge et Percy qui quittèrent l'école. À la surprise générale, Ombrage avait décidé de les accompagner jusqu'au ministère. Les élèves étaient retournés dans la Grande Salle en discutant avec animation de ce qu'il venait de se passer. Profitant de l'absence du crapaud, les professeurs se réunirent, et Elysio s'immisça dans le groupe.

— C'est terrible, murmura Flitwick. Je ne pensais pas que Silver n'arriverait pas à s'enfuir...

— C'était prévu, répondit immédiatement le maître des potions. Aaron Hunter et son collègue sont de notre côté...

— On ne dirait pas, vu la façon dont il l'a fracassé, commenta son fils en haussant un sourcil.

— Oh non, Aaron est capable de bien pire ! intervint Kaïto. S'il avait vraiment voulu l'immobiliser, il aurait très bien pu lui briser la colonne vertébrale ! Mais maintenant, on ne peut plus compter sur lui.

— Qu'allons-nous faire avec Albus qui a disparu et Silver qui a été arrêté ? interrogea Chourave avec anxiété.

— La grenouille de Fudge va s'autoproclamer directrice, marmonna Minerva avec mauvaise humeur. Tout ce que nous pouvons faire, c'est protéger un maximum les élèves contre elle.

— Et pour Silver, n'y a-t-il rien qu'on puisse faire ? interrogea Madame Pomfresh.

— Rien, garantit Severus avec un sourire. Il m'a dit qu'il ne fallait pas s'inquiéter pour lui. De toute façon, la prison capable de le contenir n'a pas encore été créée...

.o0o.

— Bon, très bien, vous pouvez venir, mais ce sera en observatrice ! En aucun cas vous ne pouvez intervenir !

Face à l'instance d'Ombrage pour assister à l'interrogatoire de Silver, Fudge avait accepté et prié le Chef du Bureau des Aurors de la laisser regarder. Leur prisonnier était installé dans une salle isolée du Département de la Justice Magique. Il était assis sur une chaise, d'un côté d'une table métallique, et les deux Aurors s'installèrent face à lui. Ombrage s'assit sur un tabouret dans un coin de la pièce, un sourire malfaisant aux coins des lèvres.

Pour quelqu'un qui risquait très sûrement de finir en prison, le surveillant de Poudlard était étonnamment calme. Les mains toujours menottées, il pinçait le haut de son nez entre deux doigts pour essayer de stopper les saignements.

— Eh, les flics d'élite, lança-t-il aux deux hommes, z'auriez pas un mouchoir ?

— Nan ! répliqua sèchement Osamu en croisant les bras.

— Non, mais je déconne pas ! insista le professeur. Je suis en train de repeindre vot' table en rouge, là !

Après un soupir énervé, le brun sortit un mouchoir en papier et le posa devant lui.

— Bien, nous commençons, déclara Aaron tandis que son collègue sortait une plume et un parchemin.

Un raclement de gorge forcé se fit entendre dans le fond de la pièce. L'Auror leva les yeux au ciel avec exaspération. Ça valait bien la peine de dire à Ombrage de ne pas intervenir !

— Excusez-moi, vous n'utilisez pas de Veritaserum ? demanda-t-elle de sa voix de petite fille.

— Pas tout le temps, répondit le Chef du Bureau, cela dépend des sorciers. Si on a une forte volonté de mentir ou que, comme lui, on maîtrise l'occlumancie, le Veritaserum est inefficace. Mais il me semble, madame Ombrage, que je vous avais demandé de ne pas prendre la parole, vous êtes dans mon service, je vous le rappelle...

Partie 2 - Les ChasseursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant