Chapitre 7 - Voldemort, ou l'art de flipper

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— Qu'entendez-vous par-là, Severus ? interrogea Dumbledore en fronçant les sourcils.

— Que Voldemort est peut-être sous les ordres de quelqu'un d'autre ! s'exclama l'intéressé avec impatience.

— Ce n'est pas possible, murmura le directeur. Si Tom obéissait à quelqu'un pendant tout ce temps, nous aurions forcément fini par le découvrir... De plus, il n'est pas vraiment le genre de personne qui se met sous l'autorité de quelqu'un d'autre...

— Je peux vous montrer cette réunion si vous ne me croyez pas ! grommela Severus d'un air mécontent. Désolé de bouleverser le programme de ce soir, mais je crois que c'est suffisamment important pour qu'on s'y intéresse !

— On s'en fout du programme, balance ton souvenir là-dedans, répliqua Silver en désignant la Pensine d'un geste de la main.

Son fils sortit sa baguette magique d'une poche de sa cape et la posa sur sa tempe. En l'écartant, il sortit un entrelacs de fils argentés qu'il laissa tomber dans la bassine, et la substance scintillante qui s'y trouvait, ni liquide ni gazeuse, tournoya dans le fond.

— Elysio, je t'en prie, invita Dumbledore.

Le jeune homme s'approcha de la Pensine et après une inspiration, y plongea la tête. Il sentit le sol disparaître sous ses pieds, avant d'avoir l'impression d'une chute infinie. Lorsqu'il put de nouveau se tenir sur un sol dur, il remarqua qu'il faisait anormalement sombre à cet endroit. Moins d'une seconde plus tard, son père, son grand-père et Dumbledore arrivaient à leur tour.

Ils étaient dans une grande salle éclairée par quelques chandelles. Une longue table en bois se trouvait au milieu de la pièce, entourée par un grand nombre de chaises. Près d'une douzaine d'entre elles étaient vides et Elysio devinait qu'elles auraient dû être occupées par les Mangemorts emprisonnés. Au bout de la table, il était difficile de ne pas remarquer Lord Voldemort. Grand et mince, avec un teint de craie et deux yeux rouges, il était impossible de ne pas le reconnaître. Il semblait écouter d'une oreille ce qu'un Mangemort assis plusieurs places plus loin racontait sur les Aurors qui surveillaient Azkaban. D'une main aux longs doigts blancs, il caressait délicatement la tête écaillée de son immonde serpent géant.

Juste à côté de lui, sur sa gauche, se trouvait Severus qui restait immobile et silencieux, comme les autres. Son visage était figé dans une expression de pure impassibilité, et Elysio eut l'impression qu'il aurait pu faire exploser une bombe sous sa chaise qu'il n'aurait pas réagi.

De l'autre côté du professeur se trouvait un homme plus grand et à la musculature très imposante. Il avait des cheveux noirs et courts en bataille, et entre deux doigts, il tenait une cigarette allumée. Même de dos, le Serpentard le reconnut grâce à une photo qu'il avait vue l'année précédente : il s'agissait du père de Silver, dont il avait entendu qu'il était le dernier des déchets humains.

— Tu arrives à supporter son odeur de clope, toi ? interrogea le surveillant à l'adresse de son fils

— Ce n'est pas comme si j'avais le choix, répondit le Severus du présent en roulant des yeux.

— Tu as plus de courage que moi, commenta son père avec un soupir. J'ai jamais pu le sentir à moins de dix mètres...

En face de Marius Shigaki se trouvait une personne dont Elysio ne se souvenait que trop bien : Bellatrix Lestrange. La tête appuyée sur une main, sa chevelure sombre tombant dans son dos, elle semblait à moitié endormie.

L'air de s'ennuyer mortellement, Voldemort lâcha un bâillement silencieux qu'il dissimula derrière sa main. Son sbire continuait son monologue que personne ne semblait vraiment écouter. Mais soudainement, sortant tout le monde de la torpeur générale, quelqu'un frappa à la porte de la salle à manger. Le Mage Noir se redressa sur son fauteuil et son regard parcourut la table.

Partie 2 - Les ChasseursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant