Chapitre 3 - Dumbledore, ou l'art d'énerver Silver

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Quelques semaines plus tôt, fin juin 1996

— Je dois vous avouer quelque chose.

Elysio était en visite à Ste Mangouste, où son oncle était soigné après son affrontement face à Bellatrix. Le professeur McGonagall avait pu sortir de l'hôpital une fois remise sur pied. Dolores Ombrage avait été transférée en service de psychiatrie à cause de ses deux voisins de chambre qui lui en faisait voir de toutes les couleurs.

Il n'était venu qu'avec son père et Kaïto, Osamu et Aaron étant tous deux occupés au ministère de la Magie.

— Le professeur Dumbledore m'a demandé de vous aider à préparer la résistance contre Voldemort, continua l'adolescent en espérant que personne ne l'interrompe. Il a dit que j'étais bien assez adulte pour ça. Mais je lui ai dit que ce n'était pas possible.

— Pourquoi ? interrogea Yamada avec une certaine surprise. Je suis d'accord avec Albus, tu t'es montré bien plus mature que la plupart des adultes !

— Non, vous ne comprenez pas, ce n'est pas ça le problème, coupa le jeune homme en secouant la tête. Je... je ne peux pas travailler avec des personnes que je ne connais pas. Je connais les noms et prénoms des membres de ma propre famille, mais c'est à peu près tout.

Sentant que sa voix était bien trop hésitante, il prit une profonde inspiration, redressa la tête et fixa ses proches droit dans les yeux.

— Je ne peux pas vous faire pleinement confiance si je ne sais pas d'où vous venez.

— Si je comprends bien, marmonna Severus d'un air songeur, tu veux connaître notre histoire... Et si tu la connaissais, tu nous aiderais ?

Son fils hocha la tête pour approuver.

— Dans ce cas, je suppose que je pourrais te montrer des souvenirs avec la Pensine de Dumbledore, déclara le potionniste. Je préfère que tu l'apprennes de cette façon plutôt que sans que je le sache.

— Et vous, mon oncle ? interrogea Elysio en se tournant vers le plus âgé.

Le surveillant ne semblait pas si facile à convaincre. Il semblait véritablement hésiter avant de parler.

— C'est d'accord, lâcha-t-il après plus d'une minute de réflexion. Mais c'est à mon tour de poser une condition : je veux que vous deux — il désigna son fils et son petit-fils — soyez là.

Severus ne semblait pas s'attendre à être autorisé à voir les souvenirs de son père adoptif également. Mais en croisant le regard de l'adolescent, ils surent tous les deux une chose : cette condition était facile à remplir.

3 août 1996, 13 h 30

— Bonjour mes enfants !

Albus Dumbledore était arrivé d'un pas presque bondissant dans la salle à manger. Grand et mince, il avait une chevelure et une longue barbe argentée. Ses yeux bleus pétillants observèrent le groupe par-dessus ses lunettes en demi-lune, tandis qu'il retirait sa cape violette de la main gauche. Sa main droite était comme consumée, noircie et brûlée.

— Bonjour, répondirent les cinq sorciers en chœur.

— D'après ce qu'on m'a dit, Elysio, tu réussis à merveille tes ASPIC, continua le directeur en s'asseyant à côté d'Osamu. Je pense que nous pouvons donc commencer à aborder notre problème principal !

Dans un geste théâtral, le vieillard sortit de sa poche un livre troué et une bague. Le premier était en réalité le journal intime de Tom Jedusor, qu'Elysio avait détruit lors de sa deuxième année avec un croc de Basilic. Mais il n'avait jamais vu le bijou de sa vie.

Partie 2 - Les ChasseursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant