Les secrets de nos âmes [T1 + T2]

Chapitre 3| Habitude

Alessio

— Nan ne le touche pas, il va t'arracher la main, il ne te connaît pas.

C'est... ? Encore cette fille bordel...Qu'est-ce qu'elle fout ici ? Merde, si Pablo débarque elle est morte.

— Putain c'est toi ? Qu'est-ce que tu fous ici, c'est vraiment dans tes habitudes d'être dehors quand il ne faut pas ? Chuchotais-je par peur que Pablo m'entende.

Ce mec pourrait la buter à n'importe quel moment.

Ce mec pourrait également me buter à n'importe quel moment.

Son regard se pose enfin sur moi, elle ne dit pas un mot, elle ne fait pas le moindre geste.

Merde, je lui fait sûrement mal.

Je lâche son poignet, et j'empoigne le collier du chien pour le ramener à Pablo. Avant de crever si possible. Elle ne cille pas et je peux deviner ses questions silencieuses d'où je suis.

— Non ce n'est pas le mien, et non je ne savais pas que c'était toi. Sinon je l'aurais laissé te bouffer la main. Peut être que ça te fera une bonne leçon pour que tu reste chez toi. Répliqué-je simplement.

— En quoi ça vous regarde ? Me lance-t-elle, agacée.

— J'ai une petite sœur, et personnellement... (je marque une pause en pensant à Valentina qui attendait probablement mon appel ) Je n'aimerais pas la voir traîner dans les rues à cette heure. Il y a plus de méchant que de gentil, si tu vois ce que je veux dire. Ajoutais-je.

— Peut-être, mais je suis bien ici.

— Tu n'auras pas le même discours quand il viendra te t-

Les cris de Pablo me coupèrent la parole. Je n'ai pas le temps de réfléchir, je lâche le chien et j'empoigne le bras de la jeune fille, je cours le plus vite possible avec elle avant de prendre un virage sec afin d'atterrir dans une rue beaucoup plus sombre.

Je la plaque contre le mur et lui dit :

— Ne bouge pas d'ici.

Mes mains sur ses épaules, la garde collée au mur.

— Tu ne bouges pas d'ici, c'est compris ? Répète-je. Je sais que tu n'es pas du genre...obéissante, mais là tu ferais mieux d'écouter mes conseils.

J'ai déjà assez de problèmes.

Je la laisse planté ici et rejoint Pablo qui à récupéré son chien.

— Alessio, donne moi une bonne raison de ne pas fracasser ta p'tite gueule de con. T'étais où bordel ?

— J'ai cru apercevoir un gars, je voulais m'en assurer. Baratiné-je priant pour qu'il ne me pose pas plus de questions.

— Bien, on doit rentrer, ils nous attendent pour le débrief.

Non, non, non, pas maintenant.

— Vas-y, je dois passer un appel.

— T'a 2 minutes, pas une de plus.

Il s'éloigne pour regagner sa voiture tandis que je part en direction de l'endroit où j'ai laissé la gamine.

— Tu peux rentrer chez toi, dépêche-toi et évite les rues à droite là-bas, montré-je du bout des doigts. Il y a des mecs drogués.

— Je sais. Répond-t-elle.

— Je t'ai sauvé la mise cette fois-ci, mais ça ne sera pas toujours le cas, rentre chez toi.

Elle ne dit rien alors je croise mes bras sur mon torse, je la regarde attentivement avant de la voir arqué un sourcil.