Alessio
Tout est d'un blanc imaculé. Je suis assis sur le fauteuil en face de son lit. Elle se réveille tout doucement. Elya m'a causé une belle frayeur. Je ne l'avais jamais vu aussi pâle. Heureusement je n'ai pas tardé avant de l'emmener. Elle commence à s'agiter lorsqu'elle ouvre les yeux, découvrant une autre chambre que la sienne.
— Tu es à l'hôpital, tu as fait un malaise. Tout va bien d'accord ? Les médecins disent qu'il y aura des analyses à passer mais rien d'alarmant. Tu vas beaucoup mieux.
Peut être que je lui ment...je n'en sais rien.
Un homme vêtu d'une blouse blanche passe la porte de la chambre. Stéthoscope autour du cou, il fait très pro, certes. Cependant je ne le sens pas. La voix du médecin résonne dans cette pièce presque vide.
— Elya tu as fait un sacré malaise, mais a priori rien d'alarmant. En ce qui concerne les analyses, ça se passera dans quelques jours, nous en discuterons, tous les deux. Précise-t-il.
Dit que je dérange aussi, connard.
— D'accord. Répond-t-elle d'une petite voix.
— Tu souhaites que ton frère reste ou tu préfères être seule afin de te reposer ?
Elya commence à rire. Sauf que ce n'est pas mon cas. Elle tente de reprendre son souffle dans le but de répondre au médecin. Je ne lui donne pas l'occasion de le faire, je réponds au médecin par une réponse qui est loin de la vérité.
— Je ne suis pas son frère. Nous sommes en couple. Annoncé-je, la tête haute.
Elya me dévisage et songe à révéler la vérité. Quant au médecin, il se sent stupide. C'est exactement ce que je cherchais. Provoquer le petit démon qu'il y a en face de moi, et fermer le bec de ce médecin qui se mêle de ce qui ne le concerne pas.
— Très bien, je vous laisse dans ce cas. Elya tu as la possibilité de rentrer chez toi. En revanche, pas de sport, et surveille ton régime alimentaire en attendant que nous trouvions la cause de tout ça.
— C'est compris, je serai attentive.
Une fois hors des regards de ce médecin, Elya riposte :
— Je peux savoir ce que c'était ?
— Je ne sais pas de quoi tu parles. Répondis-je avec un grand sourire.
Elya secoua la tête de gauche à droite avant de remettre une mèche de ses cheveux bruns derrière son oreille.
— T'es pas croyable sérieux ! Tu es jaloux d'un médecin parce qu'il se préoccupe de moi ?
— Non. Dépêche toi de rassembler tes affaires. Retoqué-je sèchement avant de quitter la chambre.
Après cinq minutes d'attente, elle sort enfin de sa chambre.
— Je n'aime pas ton médecin, désormais c'est celui du réseau qui te prendra en charge. Lâché-je sans explications.
Nous marchons lentement dans les couloirs de l'hôpital. Elya est encore faible, elle s'appuie sur moi. Son bras vient s'accrocher au mien et je suis agréablement surpris car cette sensation ne me dérange pas. En temps normal,
aucune fille ne peut me toucher de la sorte. Je déteste ce genre de contact, la seule raison pour laquelle je touche des gens actuellement, c'est pour les défigurer. Un peu de douceur ne me ferait pas de mal. Au contraire, le monde dans lequel je pose le pied a chaque nouvelle journée de travail me confronté a la cruauté. En ce qui concerne la gente féminine, auparavant, je ne les calculais que lorsqu'elles étaient dans mon lit. Et puis je suis revenu à la raison. Moi aussi je rêvais d'amour depuis petit. Et j'ai le droit d'y goûter. Je crois.Car non, travailler dans la mafia ne faisait pas de moi quelqu'un de monstrueux. Je ne suis pas un meurtrier , je ne suis pas un criminel. Je n'avais pas le choix. Valentina serait folle d'apprendre que je tourne autour d'une fille. Elle serait encore plus folle d'apprendre que c'est Elya. Cette fille est aussi incroyable que ma sœur. Elles s'entendraient à merveille. Seulement, je ne peux pas l'entraîner dans ma chute. Elle mérite mieux que ça, pourtant je ne parviens pas à me résigner. C'est au-delà de mes forces.
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Les secrets de nos âmes [T1 + T2]
RomancePar moments, l'envie nous prend de nous fondre dans le néant car nôtre âme ne trouve aucun repère pour s'ancrer dans ce monde trop vaste. C'était le ressenti d'Elya...elle qui n'avait aucun répit, elle subissait sans savoir pourquoi. Sa vie était dé...