Chapitre 26 | Retrouvailles

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Elya

C'est avec le sourire jusqu'aux oreilles que je réajuste ma tenue. Je pince et frotte mes lèvres entre elles afin d'étaler le gloss pour que tout le contenu soit réparti de manière harmonieuse. Je suis tellement excitée que je n'ai rien déjeuner ce matin. Premièrement c'est les vacances. Deuxièmement, nous sommes en avril, ce qui veut dire que mon père rentre enfin de sa mission. Et ma mère m'a annoncé que ce fameux jour, c'était aujourd'hui. Je sautille sur place en attendant que ma mère soit enfin prête. Nous allons le récupérer à l'aéroport. Je suis tellement heureuse de savoir qu'il sera parmi nous dès aujourd'hui, je pourrais lui montrer comment je joue avec ma nouvelle guitare. La dernière fois que je l'ai vu j'allais tellement mal que je ne me rendais pas compte de la chance que j'avais d'avoir un père aimant. C'est lorsqu'on perd ce qui nous est cher que nous remarquons leur vraie valeur. Sa lettre m'avait tellement touchée, lui aussi devait souffrir de cette séparation avec sa famille. Mais c'était pour son métier et pour sa passion. Lorsqu'il partait en opération extérieure en tant que soldat je disais qu'il sauvait le monde. J'avais à peine 7 ans mais je n'avais pas réellement tort.

— On y va ! Hurla ma mère en ouvrant la porte d'entrée.

Je dévale les escaliers en évitant de tomber puis grimpe dans la voiture. Le paysage à peine éclairé défile sous mon regard attentif.

La brume couvrait l'horizon, quel dommage. Mais c'était tout de même joli à regarder. La brume donnait une ambiance morose à cette journée. C'est dans ce genre de moment qu'on s'aperçoit que nous ne sommes pas encore guéris. C'est quand chaque petit détail fade nous donne l'impression que tout est triste autour de nous. Comme si notre âme était vouée à la mélancolie. Alors qu'en réalité, tout était totalement différent. J'étais tellement heureuse de revoir mon père. Et puis cela voulait dire que Matteo ne pourrait plus me faire de mal.

Mais rien ne peut l'arrêter.

Rien n'arrête les monstres comme lui.

Nous arrivâmes à l'aéroport. Je vis rapidement une foule en sortir. Ce fut impossible de reconnaître mon père parmi toutes ces personnes. Mon père sortit du bâtiment, on ne pouvait pas le rater avec son uniforme. Je ne pensais pas qu'il le porterait aujourd'hui.

Je cours vers lui à toute vitesse pour finir par lui sauter dans les bras. Il me rattrape sans effort et me serra extrêmement fort contre lui. Il parsema ma joue de baiser puis me déposa au sol.

— Elya...tu m'a tellement manqué.

Il déposa un énième baiser sur ma joue.

— Tu m'a manqué aussi papa !

Après s'être serré de nouveau dans les bras, nous rejoignons ma mère près de la voiture qui était garée sur le parking de l'aéroport.

Ils s'embrassent brièvement avant de pénétrer dans la voiture.

En rentrant dans notre maison mon père câline Rio, qui lui fait le meilleur accueil possible. Ça a duré une dizaine de minutes, il ne voulait plus s'arrêter, ce qui faisait rire mon père.

— Ton frère n'est pas là ?

— Non, mais vient j'ai plein de choses à te montrer !

Je saisis ma guitare et aussitôt un sourire se dessine sur le visage de mon père. Lorsque j'ai commencé à jouer il était très attentif. Ça faisait chaud au cœur. Mon père a toujours eu des étoiles dans les yeux et je savais qu'il était fier de moi peu importe que je réussisse ou non. Quant à ma mère c'était l'inverse, je devais toujours faire mes preuves et mon frère serait toujours meilleur que moi, peu importe le domaine.

Les secrets de nos âmes  [T1 + T2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant