Chapitre 4 | Surprise

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Elya

Les rayons du soleil traversaient ma chambre, pour une fois, je le détestais de m'avoir réveillé aussi tôt en ce jour précieux.

Mon anniversaire.

Quel cauchemar.

Pourquoi est-ce que je déteste ce jour que toutes personnes de mon âge adorent ?

Sûrement car aucune de mes amies ne me l'a souhaité ces dernières années, je ne le fête avec personne, même pas ma famille. Je me contente juste d'un "bon anniversaire" blasé de mes parents. Mon frère, lui, je suis inexistante à ses yeux. Autrement dit, mon anniversaire lui importe peu. Sauf quand il s'agit de le gâcher.

Malgré tout, je décide de descendre et de prendre mon petit déjeuner normalement.

— Bon anniversaire Elya.

— Merci maman. Dit-je en ouvrant le placard afin de me servir mes céréales préférées.

— Matteo Vient !! Crie ma mère.

Non pas la peine.

— Bon anniversaire ma chère et tendre sœur. Lance-t-il en roulant des yeux.

Je ne réponds rien. Et heureusement ma mère ne fait pas attention au regard assassin que j'envoie à mon propre frère.

Je remonte dans ma chambre et je m'allonge dans mon lit. Le sceau de popcorn que j'avais caché dans ma chambre aller m'être utile aujourd'hui. Une fois munie de mes popcorn et de ma série Netflix, je peux enfin passer une journée digne de ce nom. Ça me fait oublier qu'en ce jour, je devrais fêter mes 18 ans en rigolant avec mes copines plutôt que de dépérir ici. Mais ai-je vraiment le droit de me plaindre ?

Peut-être

Peut-être pas.

♬♬♬

20 heures,

Seule, j'ai passé mon après midi seule. Peut être que je le mérite, peut être que je devrais être triste ? Non, au contraire, je me suis habituée, je ne ressens plus rien.

Non je ment là.

Je ressent de la jalousie quand je regarde les autres s'amuser comme des fous pendant que moi... je suis privé de tout. J'ai l'impression de passer totalement à côté de ma vie.

Le grincement de ma porte me fit sursauter, jusqu'au moment où j'aperçois une boule de poils courir dans ma direction avant de sauter dans mon lit. Sa tête posée sur mon ventre, allongé tous les deux. Mon cœur se réchauffe immédiatement.

— Elya, on va manger. Annonce mon connard de frère.

Il est toujours présent pour gâcher les bons moments. Je me lève, suivie de Rio. Une fois à table, l'ambiance était morte, personne ne parlait, comme d'habitude. Je me racle la gorge, j'étais trop gêné par cette situation. Intérieurement je priais pour que quelqu'un rende cette soirée moins longue.

— Je sors Rio, je n'ai plus faim.

— Quand tu rentreras on fera ton gâteau et tu auras ton cadeau.

— D'acc. A toute à l'heure.

Les lampadaires offraient très peu de lumière dans la rue, ce qui reflétait un petit côté d'insécurité. Étrangement, j'aimais ça. Je me sentais chez moi, accompagné de mon chien, mon acolyte, de toute évidence il ne pourrait rien m'arriver.

« Se sentir chez soi » était-ce réellement être confiné entre quatre murs accompagné de sa soi-disant famille ? Sûrement pas. Mon chez moi, c'était ma liberté, c'était me promener quand le soleil disparaissait pour laisser les étoiles régner. Peut être que mon chez moi n'était pas vraiment le mien. Peut-être que je ne me sentais pas à ma place ici. Peut-être que, finalement, ce n'était pas ma place. Je me demandais combien de temps allais-je être spectatrice de ma vie.

Les secrets de nos âmes  [T1 + T2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant