Alessio
Je crois que c'est la première fois qu'entendre mon réveil tambouriner à m'en casser les tympans me rend heureux. J'ai déjà mon plan exact en tête. Je me rend à l'aéroport, j'ai environ 13h de vol. J'arriverai là bas ce soir, je dormais à l'hôtel et je récupérerais Valentine dès l'aube. On visitera Boston car même si elle y réside depuis trois petites années, elle est restreinte dans cet hôpital. D'ailleurs, j'ai déjà vu avec eux et j'ai négocié, elle sera avec moi les deux jours entier. Il faudra simplement qu'elle fasse des séances de kinésithérapie plus souvent la semaine prochaine, pour garder le rythme. Je n'en reviens toujours pas, elle va marcher à mes côtés, elle ne sera plus en fauteuil roulant. J'ai si hâte de la voir avec ses béquilles, je sais qu'elle sera fière d'elle, et moi aussi.
Je me dépêche d'enfiler une chemise ainsi qu'un pantalon en lin, vêtu uniquement de vêtements clairs et pastel, je compte bien laisser mes habits sombres ici, avec cet autre partie de moi. Après avoir passé un dernier coup de gel dans mes cheveux, je suis enfin prêt. Tout est déjà planifié à la perfection. Je passerai lui acheter ses fleurs préférées ; les lys. J'espère trouver des meringues sans oublier les fraises.
Et oui, madame est une petite princesse.
Je passe la maudite porte de mon appartement.
Ce weekend va me faire le plus grand bien, et me faire oublier le poids lourd que je ressens depuis le fameux soir. Je n'ai pas le temps de m'apitoyer sur mon sort, le chauffeur klaxonne pour la deuxième fois.
Une fois à l'aéroport, le chauffeur me propose son aide, que je refuse. Je ne suis pas chargée après tout.
Autour de moi une foule se crée, tout impatient de prendre leur envole vers de nouvelles destinations. D'autres...rentrent chez eux. Je le conçois, c'est moins attrayant.
Les escalators sont devant moi, je me dirige vers les portiques, quelque chose sonne, attirant l'attention de la sécurité.
Merde, mon flingue...
J'appelle en urgence Pablo qui règle aussitôt l'affaire. Quand je dis qu'il a des contacts partout, c'est PARTOUT. S'en est même affolant à ce stade.
Je passe sans plus de complication, mon bagage se retrouve en soute et je prend rapidement place dans l'avion. Les treize heures d'avion vont être un véritable enfer. Derrière moi se trouvent un, deux, ou dix enfants, et le boucan qu'ils engendrent me donne d'ores et déjà des envies de meurtres. Heureusement j'ai emporté quelques somnifères qui me seront d'une aide précieuse durant ce trajet. Suite à ma demande, L'hôtesse me rapporte un verre d'eau, que j'avale cul sec avec mon médicaments. Je n'ai plus cas attendre qu'il fasse effet. Le bruit des réacteurs annonce le décollage immédiat. J'observe par le hublot le paysage, le monde devient plus petit au fur et à mesure. La dernière fois que j'ai pris l'avion j'étais encore un enfant. Ce qui ravive quelques souvenirs de vacances, quand on était encore une famille. Je n'ai pas le temps de m'en préoccuper que je somnole.
𓆙𓆙𓆙
Alors que je traîne ma valise à côté de moi, toujours ce sourire niait scotcher sur mon visage. Je me demande ce qui me rend aussi heureux, aussi rêveur. Est-ce parce-que je quitte pour la première fois l'univers de mon travail après trois ans d'arrache pied. Ou par les retrouvailles avec Valentina. Peut-être simplement quitter la ville pour de nouveaux horizons. Je dirais...les trois. Sur l'horloge suspendue au-dessus de la sortie, je remarque qu'il est déjà 22h. Je saisis le premier taxi direction l'hôtel le plus proche de l'hopitale ou se trouve ma soeur.
— Un hôtel le plus proche de Spaulding Rehabilitation Hospital Boston, s'il-vous-plait. Demandé-je au chauffeur.
Une fois à destination, je m'installe rapidement, sans éparpiller mes affaires car dès la première heure je serais dans la chambre d'hôpital de ma sœur. J'ai tout juste le temps de me laver avant de dormir si je ne veux pas être fatigué, j'ai beaucoup de sommeil à rattraper. Je crains que l'impatience mêlé à l'excitation et au stress m'empêche de fermer l'œil de la nuit. Alors je me contente de regarder des tutoriels pour guitariste. Il faut impérativement que je m'y remette.
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Les secrets de nos âmes [T1 + T2]
RomancePar moments, l'envie nous prend de nous fondre dans le néant car nôtre âme ne trouve aucun repère pour s'ancrer dans ce monde trop vaste. C'était le ressenti d'Elya...elle qui n'avait aucun répit, elle subissait sans savoir pourquoi. Sa vie était dé...