Chapitre 16 |The black night club

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Elya

Je suis plus légère depuis que Kiara est au courant, elle m'a averti mais respecte chacun de mes choix, quitte à me ramasser à la petite cuillère. Elle veut mon bonheur. Je souris faiblement lorsque je repense à notre rencontre dans ce bus, la nostalgie fait surface. Je me reconnecte au moment présent, je suis ici pour gagner de l'argent, pas pour rêvasser.

D'un pas décidé, je m'engouffrai dans ce bar. Contre toute attente, il semblait différent des autres, les hommes ici sont tous vêtus de costumes, de belles cravates, ou encore de nœud papillon. Je vérifiai l'adresse mais c'était bien ici que j'avais rendez-vous. J'avais déposé mon CV plusieurs jours auparavant, espérant correspondre à leurs attentes. J'avais besoin de ce travail, de cet argent pour assurer mon départ une fois les examens passés. Ma longue robe s'étalait sur le sol, reflétant comme une cascade. Elle était de couleur sombre, simple mais avec une touche d'élégance. Ajustée parfaitement à ma silhouette, celle-ci était mise en valeur. Mes escarpins, assortis à ma robe, résonnent à chaque pas déterminer. J'avais pris soin de me maquiller, Kiara m'avait récemment appris que l'eyeliner mettait en valeurs mes iris verts.

Un homme m'adressa la parole, son ton quelque peu sévère.

— Tu es la nouvelle ? m'interroge-t-il en me dévisageant.

— Non, je suis là pour un entretien.

Il se mit à ricaner.

— On ne fait jamais passer d'entretiens à de jolies filles comme toi, maintenant au boulot. Va te changer, on pourrait te confondre avec les streapteasseuses. rit-il. Les vestiaires sont au fond à droite.

Je regarde les fameuse streapteaseuses, qui au passage me lancent des regards meurtriers.

Pas de craintes, je ne suis pas là pour vous concurrencez.

Je m'exécute le plus rapidement possible. Je me dirige vers le couloir afin de trouver les vestiaires qu'on m'a indiqué tout à l'heure.

Au fond à droite, au fond à droite. Bordel il n'y a rien.

Je continue de traverser le couloir étroit et sombre. Lorsque j'ouvre la porte sur ma droite, je tombe nez à nez avec trois hommes en train de se changer. Je sursaute et détourne le regard avant de m'excuser, quelqu'un me stoppe en attrapant mon poignet.

— On est simplement torse nu, ne panique pas comme ça.

— Je suis surprise, on m'a indiqué que je devais venir ici, vous pouvez me dire où se trouve le vestiaire pour les filles ?

Ils se mirent à rire, je rougis d'autant plus. J'aimerais faire demi-tour et rentrer chez moi.

— Il n'y en a pas, aucune fille ne travaille ici.

— Et les...

Je n'ose pas prononcer le mot, un des trois ne se gène pas.

— Streapteaseuses, elles n'ont pas vraiment besoin de vestiaires. Elle utilise le nôtre en cas de besoin mais c'est aussi rare que de gagner au loto.

— C'est étrange qu'aucune fille ne travail ici, je peux savoir-

Le troisième me coupa la parole en m'envoyant mon uniforme en pleine tête. Et visiblement, ça les fit rire.

— Parce qu'il n'y a que des boloss ici. Tu as dû le remarquer.

— Avec vous, oui.

— Non on est sympa, tellement sympa qu'on te laisse tranquille pour aujourd'hui. Ajoute-t-il avant de me lancer un clin d'œil.

Les secrets de nos âmes  [T1 + T2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant