Les secrets de nos âmes [T1 + T2]

Chapitre 7 | Secret

Alessio

Mes paupières étaient lourdes, ma tête me faisait atrocement mal, j'avais des difficultés pour respirer. Le monde tourbillonnait autour de moi.

Où suis-je ?

Ça ne veut plus s'arrêter, j'ai l'impression que mon âme quitte mon enveloppe corporelle. Je suis dans un état second. Impossible de bouger la moindre parcelle de mon propre corps. Paralysé. Complètement paralysé.

Putain c'est quoi ce bordel ?

J'essaye tant bien que mal d'ouvrir les yeux, au bout de plusieurs essais, j'y parviens enfin. Je balaye la pièce du regard, les murs son blanc, les décorations sont hideuses, les lumières ancrées dans le plafond me font penser à une école, ou bien un hôpital.

Bordel un hôpital ?

Je suis dans un putain d'hôpital !

Instinctivement, je scrute mon corps, à la recherche d'une blessure, d'une balle, de sang, d'hématome. Sous mes vêtements, se trouvent probablement les réponses à mes questions. Malheureusement, il est impossible pour moi d'examiner quoi que ce soit. Je n'ai plus la possession de mon corps. Je dois attendre un médecin. J'ai besoin d'explications.

Les minutes refusent de s'écouler rapidement tandis que j'essaie de rassembler les pièces du puzzle. Mais rien ne vient. Le néant. Aucun souvenir ne me traverse l'esprit.

Un soupir de soulagement s'échappa de ma bouche lorsque j'aperçus le médecin entrer dans ma chambre.

— Bonjour monsieur, comment vous sentez-vous ?

— Je peux savoir pourquoi je suis coincé ici ? Je ne peux pas bouger.

A ce même moment, Pablo entre à son tour dans la pièce.

C'est quoi ce bordel ?

— Pour des raisons que j'ignore, ce monsieur vous a déposé ici sans nous donner d'explication, je vous laisse seul. Ajoute le médecin avant de tourner les talons vers la sortie.

Je fusille Pablo du regard afin qu'il me raconte ce qu'il s'est passé le plus rapidement possible.

— Quelqu'un t'a tiré dessus, au niveau du bras, ce n'est pas très grave. Tu iras mieux dans quelques jours. C'est tout ce que tu dois savoir.

Il me laisse sur ces mots et claque la porte en sortant.

C'est tout ? Il part comme ça ?

Je me relève du lit. Mon corps se réveille peu à peu. Je retrouve l'usage de mes membres au fur et à mesure. Les gens dans l'hôpital me regardent comme un pestiféré.

Je fais si peur que ça ? Dans quel état suis-je ?

Je me dirige vers la sortie. Malheureusement ma voiture est chez moi, je n'ai aucun moyen de me déplacer, alors je prends un taxi. Lors du trajet, mon esprit s'invente des centaines de scénarios. Je ne comprends toujours pas ce qu'il m'est arrivé. Je tente d'appeler Pablo en vain. Il ne répond pas. Peut être que dans quelques jours je devrais me trouver un nouveau job.

J'arrive chez moi au bout de quinze minutes. Dès que j'ai passé la porte de mon appartement je m'affale dans mon canapé. La tête qui tourne. Je tente d'appeler ma sœur pour l'informer du bourbier dans lequel je m'enfonce à chaque minute qui passe.

Première tonalité.

Deuxième tonalité.

Troisième tonalité.