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PDV DE MADDY

Après avoir fermé le bar vide, je prends mon sac et laisse Camille et Sophie prendre les balais pour nettoyer l'espace. Je me tourne une dernière fois vers elle.

- A demain soir, je dis avec un faux sourire.

- Passe une bonne nuit, me souhaite Camille en commençant à balayer le sol sale.

- A demain, souffle Sophie sur un ton monotone.

Sophie a perdu sa sœur récemment, elle n'est pas vraiment d'humeur à être joyeuse. Ce que je respecte. Depuis le début de mon service, je ressens une douleur vive à ma côte, insupportable. C'est sûrement à cause de mon géniteur, cet être infâme qui me pourrit l'existence depuis bien trop longtemps à coup de poings ou de coup de ceinture. Ma mère n'y est pas favorable mais elle ne fait rien, elle devenue un légume depuis qu'elle bois, laissant a mon géniteur le champ libre pour me faire du mal. Je sors du bar, grelotant à cause de la froideur de la nuit. Je marche jusqu'à la pharmacie ouverte vingt-quatre heures sur vingt-quatre pour prendre des bandes, du désinfectant et des anti-douleurs, la rue est presque déserte. Il y a seulement quelques touristes qui se promènent pour admirer la beauté de la Nouvelle Orléans. Je rentre alors dans la pharmacie, me faisant discrète. Je prends tous les articles dont j'ai besoin et dépose deux ou trois billets pour payer le montant exacte résultant de ma course au caissier qui me dévisage à cause de ma rapidité. Je mets mes achats dans mon sac et sors de la pharmacie en prenant une ruelle calme généralement sans passants.

Généralement.

Au bout de la ruelle, je vois un homme de dos. En train d'arracher le cœur d'un autre ! Sans pouvoir me contrôler, je lache un cri perçant, faisant se retourner l'agresseur. L'homme au billet de cinquante. Je me fige de stupeur lorsque qu'il lache le cœur de l'homme qu'il venait de tuer. J'avais deviné quelques chose de sombre dans son aura tout à l'heure au Rousseau, j'ai toujours senti les énergies des personnes qui m'entourais et sur le compte de cet homme je ne me suis pas trompé. Il me plaque au mur avec une vitesse surnaturelle dont je peine à croire. Je peine à respirer car il me tient par le cou, le serrant de sa grande main veineuse. J'ai tellement peur que n'ose même pas essayer de me défendre. Il me fixe droit dans les yeux, ce qui me déstabilise encore plus.

- Tu vas oublier ça, tu vas rentrer chez toi et oublier mon existence.

Je le dévisage. Voyant que je ne réponds pas, il grogne. Il me serre encore plus le cou.

- Tu m'énerves, il souffle.

Et il me cogna la tête contre le mur et je m'evanouis.

J'ouvre difficilement les yeux, ma vision est en premier lieu floue puis je commence à distinguer un lustre au dessus de moi. Je me redresse alors, mais où est-ce que je suis bon sang ? Mais je me souviens de la veille, l'homme du bar, c'est un tueur, un monstre ! Je regarde autour de moi, je suis dans une petite chambre luxueuse et vieille, baignée de lumière. Alors que j'observe la pièce je rencontre le regard gris de mon agresseur. Aussitôt je sursaute pendant qu'il m'analyse du regard.

- Qui êtes-vous, je demande.

- Je m'appelle Klaus.

J'entrouvre la bouche, serait-il le dénommé Niklaus dont l'homme en costume parlait ? Niklaus, Klaus c'est la même chose en somme. Et il semble quelque peu égocentrique, comme l'avait décris le brun charismatique.

- Laissez-moi partir.

- Pas question Maddy. Tu as vu quelque chose que tu ne devais pas, malheureusement je ne peux pas t'hypnotiser pour te le faire oublier. Tu es bien étrange pour être qu'une simple humaine.

Je sens une larme couler le long de ma joue. Je me trouve à moins de trois mètres d'un monstre, un tueur à sang froid. Je vois mon reflet dans un miroir, mon cou a quelques traces de sang, sûrement dues à Klaus qui m'a étranglé avec sa main pleine de sang. Je devrais déjà être rentré, mon géniteur va me tuer quand je rentrerai.

- Qu'est-ce que tu vas faire de moi ?

- Tu poses beaucoup de questions.

Il se lève de son fauteuil et s'approche de la porte. Il me jette un dernier regard avant de quitter la pièce en fermant la porte à clé. Je me rue sur mon sac qui était posé au sol mais il n'y a pas la moindre trace de mon téléphone, je prends alors le flacon d'anti-douleur et je l'ouvrit pour en manger un. Mon mal à la côte s'est renforcé et j'ai en plus très mal à la tête. Je suis complètement déboussolée, comment ma vie a pu devenir encore plus horrible ? A cause d'un seul homme. Klaus. Je le hais, il a oser m'arracher à mon quotidien, j'ai besoin de mon travail, besoin de l'argent que cela représente pour quitter la ville et fuir mes géniteurs à tout jamais, jusqu'à mon dernier souffle. La pièce a une énergie étrange, elle en a connu des choses, je le sens. Tout ce que je sais c'est que sois je reste ici et je meurs, soi je rentre chez moi et je meurs. Dans tous les cas, la fin ne me sera pas avantageuse. J'ai l'impression d'être sans issue, comme depuis le début de ma vie. Bon sang, je suis dans la merde.

NDA : J'annonce avec fierté que je vais aussi sortir cette histoire mais en ANGLAIS !! J'ai hâte de voir ce que ça va donner. J'ai décider ça parce que j'adore cette langue et que tous les dialogues dans TVDU sont incrr en anglais ! Hésitez pas à aller voir je sort le premier chapitre bientôt ! 💋💋

NIGHTMARE [FR VER]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant