NIGHTMARE [FR VER]

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PDV DE MADDY

Les mots de Klaus m'ont blessés. Ce mec est trop bipolaire, un coup il me parle comme à une poupée fragile et la seconde qui suit il me parle comme à une créature qui peut le tuer. Je sèche mes larmes, essayant de calmer cet excès d'émotion et de tristesse. Je m'allonge sur le lit après avoir pris un mouchoir, je m'essuie la bouche qui était jusqu'à présent maculée du sang de Klaus. D'ailleurs depuis cette intervention ma cote va beaucoup mieux, je n'ai plus mal. On dirait que le sang de vampire guérit les blessures, même internes. J'ai l'impression que mon corps a voulu plus que son sang, j'étais pas loin de lui mordre dans la chair pour... en manger ? J'imagine. Je pousse un soupire, il faut que je m'éloigne des plaies et du sang c'est décider, je ne veux pas devenir un monstre. Alors que je pensais faire une sieste pour récupérer un peu d'énergie vit qu'il ne reste que une heure avant le souper, j'entends une pierre se fracasser sur ma fenêtre. Puis une autre. Ce n'est pas un hasard. Je me lève et ouvre ma fenêtre sans un bruit pour éviter d'avertir les deux vampires dans la plantation. Ma bouche s'entrouvre de surprise.

- Camille, je souffle en voyant la blonde.

- Viens avec moi !

Comment refuser ? Ça fait tellement longtemps que je rêve d'être libre. Je passe mes jambes sur le rebord de la fenêtre et je me tiens aux rebords des fenêtres tous très proches fort heureusement. Je descends avec calme et souplesse. Je rejoins le sol facilement et rejoins Camille. Lorsque j'arrive à son niveau, je remarque que son regard est vide. Merde.

- Camille ? Pourquoi tu es venue ?

- Je suis désolé, il m'a obligé...

Je fronce les sourcils et je sens quelque chose s'abattre contre l'arrière de mon crâne. C'est le trou noir.

Je me réveille sur un sol dur et irrégulier. Je relève la tête, essayant de distinguer ce qu'il se passe autour de moi. Je vois seulement une porte à barreaux, je suis dans une sorte de cellule. Je sens que du sang coule dans mon cou et ce n'est pas normal. Malheureusement je n'ai rien pour me soigner dans cette pièce lugubre. Alors que je passe ma main à l'arrière de mon crâne, je sens un liquide tiède s'écouler sur mes doigts fins. Je ramène ma main devant mes yeux et mon cœur loupe un battement lorsque je vois le sang sombre tacher ma peau claire.

- EH ! J'ai besoin d'aide ! JE SUIS OUVERTE!!

Mon cri m'a épuisé, j'exerce une pression à l'arrière de ma tête pour rester dans un état convenable. J'entends des pas se diriger vers moi et la boule d'angoisse qui était jusqu'à présent dans mon estomac se déplace à ma gorge. La porte s'ouvre et un homme entre dans la pièce. Merde.

- Tu m'as pas l'air au mieux de ta forme, se moque Marcel Gérard.

- Pourquoi tu me fais ça, je demande d'une voix rauque.

- Je pense que tu es une créature surnaturelle, le problème c'est que je ne sais pas exactement quoi. Alors dit moi Maddy, qu'est-ce que tu es ?

- Je suis humaine. S'il te plaît appelle un médecin, je me vide de mon sang Marcel.

- Je te soignerai lorsque tu répondras enfin à ma question, en disant la vérité de préférence.

Je lui lance un regard noir pendant qu'il se baisse à mon niveau.

- Dit moi la vérité Maddy. Si tu n'étais pas spécial, Klaus ne te garderai pas avec lui.

- Je suis humaine Marcel, je te le jure.

- Tu mens !

Il soupire et se relève.

- J'entends ton cœur battre plus vite, tu me mens !

Il ouvre la porte et empoigne un homme inconscient et le jette face à moi. Mon souffle se coupe, je vois son sang couler de sa main. Inexplicablement, j'ai envie d'en avoir.

- Tu es peut-être une espèce de vampire, demande Marcel.

Je ne lui prête aucune attention, le sang de l'homme occupant toutes mes pensées. Ma main quitte mon crâne et touche le sol, je me faufile à quatre pattes à côté de l'homme.

- Qu'est-ce que tu fais, s'exclame Marcel en me voyant agir.

- Je... J'ai...

Je n'arrive pas à m'expliquer, j'ai besoin de goûter à la chair cet humain.

- Tu es en transition, Marcel demande.

J'hoche négativement la tête, je prends la main de l'homme, mon souffle s'accélérant en voyant sa chair coupée. Marcel ne se manifeste pas, comme s'il voulait juste observer ce qui allait se passer. Je rapproche la main de l'homme de ma bouche, je mords dedans avec force et faim. Le goût de la chair est incomparable à tout ce pâque j'ai déjà goûté. Rien qu'avec mes dents, je lui arrache de la peau, l'avalant. Mais alors que j'allais croquer dedans à nouveau, Marcel m'éloigne de l'humain.

- Qu'est-ce que tu es, il me redemande.

- Un simple monstre, je réponds sèchement.

Ma tête commence à me faire mal, comme si tout mon être était en train de changer en un même instant.

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