Obsidian Flammer [T1]

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– Il en est hors de questions. Claquais-je froidement. 

Hors de question qu'il fasse revivre ces années de lycée à Kyle parce qu'il ne me croyait pas capable de me protéger toute seule. J'en suis plus que capable soit dit en passant. Mon géniteur grogna face à mon refus tandis que Kyle se crispait. Cependant ce n'était pas contre lui, je ne voulais juste pas avoir un chaperon partout ou j'allais. Qui plus est Kyle avait fini le lycée en tant que major de promo tellement il était intelligent. La seule chose qui l'avait empêcher de se faire transférer dans une école pour les génies, c'était les mini Déchus et son père. Kyle était le petit dernier de la porté. Avant que je ne vienne au monde, ce qui n'était d'ailleurs pas prévue à la base. Je n'aurais pas du naître, mon père ne voulait pas d'une fille, mes frères ne voulaient pas d'une sœur. Voilà ce que j'avais appris grâce à Virginie. 

 – Je ne veux pas avoir un chaperon dans les pâtes, ce n'est pas contre toi Kyle. Mais il est hors de question que tu me colles une nounou au fesses parce que tu ne me penses pas capable de me protéger. Souviens toi que je t'es battue au corps à corps et tu as toi même dis que ce n'était clairement pas de la chance. Alors je te le confirmes, je sais me défendre et me protéger toute seule, je n'ai pas eu besoins de toi pour le faire pendant dix ans et ce n'est pas aujourd'hui que ça va changer. 

Ma voix avait résonner dans le bureau jusqu'à se répercuter sur les murs de celui-ci. Mon père me regardait droit dans les yeux, je n'avais pas l'intention de me détourner. Je ne comptais pas perdre face à lui. 

 – Tu n'as pas le choix, Amalyia. Quand je donne des ordres tu obéis, je suis le père et tu es la fille. Rétorqua-t-il comme si me rappeler notre lien de parenté allait me rendre aussi coopérative qu'un âne à qui l'on tendait une carotte.

 – Tu n'es plus mon père depuis longtemps. Tu n'es que mon géniteur. Et les Dieux m'en soient témoins, le Ragnarök aura brûlé chacun d'entre nous avant que je ne t'obéisses. 

L'évocation du dernier jours de mes Dieux me fit frissonner, pourtant je n'exagérais pas. Il était hors de question que j'écoute et applique bêtement ses ordres. Je ne suis pas son petit toutou bien dresser. Aveuglé par ma colère, je ne vit pas tout de suite l'expression remplit de peine qu'arborait mon géniteur. Mon but n'était pas de le blesser pourtant je savais qu'en lui disant ça, il le serait. Mais il fallait qu'il comprenne que je ne le laisserais plus jamais contrôler ma vie comme s'il en avait le droit. Je n'étais pas majeur, mais je n'avais pas besoin de parents, je n'en avais plus depuis dix ans. Il était trop tard aujourd'hui pour tenter de reprendre sa place. Trop de temps était passer, et les Dieux savaient ce que j'avais vécu pendant qu'il était ici à vivre avec sa famille. Je ne lui en voulais pas d'avoir été heureux pendant que moi je souffrais, je lui en voulais de revenir me mettre en pleine figure ce que je n'avais pas eu pendant toutes ces années. J'entendais faiblement son cœur battre à toutes vitesses, je pouvais sentir sa peur. Malgré cela il n'avait pas le droit de contrôler ma vie, même si c'était par inquiétude. Je n'avais pas besoin de nounou, j'avais besoin de soldats pour m'aider à gagner cette guerre. Sinon je la mènerais seule, ça ne me faisait pas peur. Je m'en étais toujours mieux tirer seule. 

– Amalyia, tu ne peux pas me repousser alors que tout ce que je fais c'est pour te protéger. Commença mon géniteur qui allait continuer, cependant Kyle le coupa.

 – Tu ne peux pas lui assigner une nourrisse, elle a raison, elle t'a battue. Je suis sure qu'elle se bats mieux que moi. Lyia est une femme aujourd'hui, elle mérite que tu l'a traite en tant que tel pas comme une enfant pourrie garée. Elle ne fait pas un caprice, elle t'explique ce qu'elle veut. 

Son intervention me fit chaud au cœur, il m'avait comprit comme personne d'autre. Ou peut être Valac. Mon géniteur quant à lui ne semblait pas se ravir de l'intervention de Kyle malgré qu'il sache que nous avions raison. Alors pour qu'il ne cherche pas à contrer la prise de parole de Kyle, je pris la parole à mon tour.