Obsidian Flammer [T1]

~30~

Amalyia

Allongée une nouvelle fois sur le sol de ma chambre, je regardais le plafond depuis des heures. Le sommeil ne venait pas. Mais je préférais qu'il reste loin de moi pour l'instant. Je n'avais même pas envie de dessiner. La seule chose que je pouvais faire s'était de me préparer mentalement aux représailles qui allaient suivre mon refus. Et si elle les détruisait vraiment ? Je ne pourrais jamais avoir ce que j'aurais voulu avoir plus que tout au monde. À cause d'elle, d'eux. Ils ont gâcher ma vie. Sans que je ne le contrôle un léger reniflement se fit entendre dans ma chambre et mes joues se trempèrent doucement. 

Le jour avait fait son apparition lorsque je décidais de me lever. Après une longue douche froide, je rentrais dans mon dressing dans le quel je piochais un t-shirt ainsi qu'un cargo et unpull. Vêtue de noir, je quittais ma chambre pour une nouvelle journée de cours. Je n'ai pas envie. J'attachais mes cheveux dans un chignon coiffé décoiffé puis arriver devant ma moto, je grimpais avant de démarrer. Mes sens étaient en veille me permettant de souffler mais je savais que les mini Déchus me suivaient d'assez près. Une fois garer, je descendais de ma triumph avant de me diriger vers le bâtiment. Mais je fus couper dans mon mouvement lorsque je faillit rencontrer le corps de Valac. Par réflexe, je reculais pour le regarder dans lesyeux tout en relevant le menton. Parce que ma fierté était encore la malgré l'épuisement que je ressentais. Appelle ça comme tu veux, de la fierté ou de la volonté mais quoique se sois ça te sauvera la vie plus d'une fois alors relève le menton Hels datter et bats toi.

 – Tu vas bien ? Me demanda le garçon au regard flamboyant tout en m'analysant. 

Je soufflais avant de lever les yeux au ciel tellement sa question était bête. Comme si j'allais te répondre. Son regard parcourus mon visage sous toutes les coutures laissant des traces invisible de son passage. Je sentais mon cœur battre de plus en plus vite mais j'entendais aussi le sien qui semblait pulser furieusement dans sa poitrine. Malgré mon pas en arrière, son corps était encore assez proche du mien pour que je sentes sa chaleur à travers mon pull. Cette sensation de chaleur me parcourus comme un frison. Touche moi.

 – Jolie Nuit, je t'ai demander si tu allais bien, te serait-il possible de me répondre ? Réitéra-t-il d'une voix joueuse.

 – Oh tu sais, la routine quoi. Un peu d'urticaire dû à ta présence mais sinon tout roule. Répondis-je sarcastiquement. 

 Seul son sourire me répondit. Son regard alternait entre mes yeux et le bas de mon visage. Est ce qu'il regarde mes lèvres ? Il approcha son corps un peu plus près du mien et sa chaleur m'enveloppa encore plus.

 – Je te donne de l'urticaire ? Voyons princesse, tu me blesses. Commença-t-il avant d'approcher sa tête de mon oreille et de chuchoter : Tu aurais pu trouver mieux, Jolie Nuit. 

Un jeu de regard s'installa entre nous ce qui le fit sourire. Je ne comptais pas baisser les yeuxen première et si je devais passer la journée ici ce serait pareil. Je ne perdrais pas contre un Déchu. Son sourire satisfait me donnais envie de lui refaire le portrait mais je n'en fis rien. Les secondes devenaient des minutes, alors que la nuance ambré de ses prunelles m'envoûtait.

 – Bon vous avez fini ? Intervenait brusquement Rhydian ce qui fit tourner la tête à Valac. 

Tu as perdu, Déchu. Je ne lui laissais pas le temps de rajouter quoique se sois et me retournais pour m'aventurer dans cette enfer. Selon Sartre, l'enfer c'est les autres. Un grand homme ce Sartre, moi je vous le dis. J'entendis au loin Valac engueuler Rhydian ce qui aurait pu me satisfaire mais pas aujourd'hui. Aujourd'hui tout est noir.

– LY, attends moi. Entendis-je hurler dans mon dos. 

En me retournant, je vis le rasé au bois dormant, bien réveiller, et entrain de courir dans ma direction. Pourquoi court-il ? Mettant arrêter en plein milieu du couloir, je reçu beaucoup de regards noirs. Je levais les yeux au ciel. Les gens sont aigris.