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Je hurle de toutes mes forces. Je me débats autant que je le peux mais leurs poignes m'empêche de me libérer. J'ai peur. Mon cœur me fait atrocement mal à chaque fois qu'il pompe. Aidez moi. Mes genoux frottent le sol alors qu'ils me traînent. Leurs paires de gants froids me déchirent la peau. Je hurle.

 – Je t'apprendrais à aimer ce que je te fais, Faucheuse. Ricana une voix mesquine. 

Mon corps est jeter en avant dans un pièce. Mon regard analyse rapidement l'endroit et je sais ce qu'il va m'arriver. Mais je m'en fous. Je ne hurle plus parce que je n'ai plus peur de ce qu'on pourrait me faire subir. Un baignoire traîne au milieu de la salle. Je sens mon corps être soulever, je me débats. De toutes mes forces, mais ça ne suffit pas. Mon corps nu se retrouve immerger dans l'eau froide que contenait la bassine. Je tremble de froid. Mais je cesse de me débattre. Ça ne sert à rien. Brusquement je sens une main appuyer sur ma tête pour me couler sous l'eau. Je ne résiste pas, je remplis mes poumons d'air et plonge. Laissant l'eau immerge chaque parties de mon frêle corps. Je sens que le temps commence à être long sous l'eau lorsque de l'eau s'infiltre dans mes poumons alors je me débats. Foutue instinct de survit.

 – Pas si vite, Faucheuse. Tu te doutes bien que je ne cherche pas à te tuer se serait dommage sinon. Fit cette même voix. Je veux que tu hurles, Faucheuse. Hurle comme si c'était la dernière fois parce qu'après ce soir tu ne hurlera plus jamais. 

Je sentis qu'on m'extirpait de l'eau pour me jeter au sol. Et me voilà nu comme un vers. Mon corps soufre pourtant la seule douleur qui pourrait me faire hurler, ils ne peuvent pas me l'infliger. Ils veulent que je hurle alors je ne hurlerais pas. Toujours plaquer contre le sol par un pied appuyant sur ma cage thoracique, ils commencent à frapper. Peu importe l'endroit. Ils frappent. Pour me faire mal. Pour se défouler. Pour se sentir puissant. Leurs coups appuyaient sur les marques déjà présentent. Après ce qu'y me semble être des heures mais qui n'était en réalité que quelques minutes, l'un deux me souleva de nouveau pour me plonger dans l'eau froide mais cette fois ci, je n'eut pas le temps de remplir mes poumons. Me débattant pour respirer, je sentis mes forces m'abandonner doucement jusqu'à ce qu'une image s'imprime dans mon esprit. Une image qui me fit hurler de l'intérieur. 

 Je me réveillais dans un brusque sursaut. Le corps tremblant de peur et transpirant. Je déteste dormir. Ne perdant pas une seconde, je sortais des mes couvertures pour enfiler un long t-shirt et un leggings. Avant de sauter de mon balcon pour me précipiter vers la forêt. Les images de mon rêve, repassaient en boucle dans mon esprit. Chaque sensations, chaque bruits, chaque odeurs. Tout semblait si réelle. Les souvenirs qu'avait fait ressurgir ce rêve étaient entrain de m'asphyxier. Alors inconsciemment la vitesse de ma foulée se décupla cherchant la douleur de l'effort plutôt que la douleur mentale. La peur n'as rien de réelle. Cette phrase bien qu'elle venait probablement d'un film tournait en boucle dans mon esprit. Comme un mantra. Mes jambes me lâchèrent lorsque j'arrivais devant le ravin. Mon regard s'accrochait au vide et mes pensées dérivaient doucement. Et si je sautais ? Ma respiration dorénavant calme me permit se sentir l'odeur de tempête qui m'entourait. Non, pas après tout ça.

– Amalyia ? Me fit sursauter une voix arrivant dans mon dos. 

Je n'eut pas besoins de tourner la tête pour savoir que l'individue qui approchait, n'était autre qu'Ezekiel. Qu'est ce qu'il fait là ?

 – Tu es vraiment l'une des personnes que je m'attendais le moins à voir ici. 

Et moi donc. Je me levais pour lui laisser un peu d'intimité et aussi un peu parce que je n'avais envie de voir personne. Mais il se plaça sur mon chemin puis me fit signe de me rasseoir. Ce que je ne fis pas. En fronçant les sourcils, je le questionnais des yeux.

Obsidian Flammer [T1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant