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 – Valac, retourne à la maison. J'ai besoin de parler à ma fille. Fit le président en ne me lâchant pas des yeux.

Je secouais la tête pour montrer mon désaccord. Il voulut réitérer son ordre mais je le coupais :

 – Pour avoir une conversation avec la princesse faudrait déjà qu'elle sois là. Disais-je le faisant écarquiller les yeux. 

Je ressentis sa panique lorsqu'il se rendit compte que je ne mentais pas. Bah alors ? On ne fait pas attention à sa fille ?

 – Rentre avant de te vider de ton sang, je n'ai pas envie que Lyia perde son père même si elle s'en ficherait très probablement. Lui conseillais-je. 

Il serra les dents face à ma pic mais contre toutes attentes, il ne répondit rien encaissant seulement mes propos. Je vis Zik arriver dans son dos, une fois à notre hauteur l'ancien fit en sorte que le président s'appuie sur lui pour le ramener jusqu'à l'intérieur. Mais avant d'obtempérer Nott se tourna vers moi.

 – Ramène la moi, Valac et en un seul morceau. S'il lui arrive quelques choses considère toi comme en sursit. Me menaça il.

Non, mais je rêve. Il me menace alors que je suis celui qui veuille le plus sur elle depuis qu'elle est rentrée. Je serrais durement les dents pour ne rien rajouter qui pourrais sensiblement aggraver mon cas. Pourtant j'en avais des choses à dire. Sans attendre, je me retournais et me dirigeais vers l'endroit ou j'avais vu disparaître la princesse. Alors que je marchais, tout en analysant mon environnement à la recherche de la princesse, j'entendis les même bruit de pas dans les feuillages qu'il y a quelques jours. Ne réfléchissant pas plus longtemps, je me précipitais vers ces bruits de pas et plus je m'approchais plus je distinguais une silhouette courant à toute vitesse. Des cheveux noirs. Lyia. En me rendant compte que la personne que je suivais était belle et bien la princesse comme je l'avais pensé, j'accélérais le rythme de ma foulée pour tenter de la rattraper. J'eus l'impression que plus j'accélérais plus elle accélérait. Elle semblait vouloir s'épuiser. Elle continuait d'accélérer alors que mes jambes commençaient à me lancer des avertissements m'incitant à ralentir. Hors de question. Pas tant que je n'ai pas rattraper la princesse. Alors que l'on s'approchait de la falaise, Lyia ne ralentissait toujours pas. Ce qui me fila une boule au ventre. Ralentis princesse, s'il te plaît. Puis d'un coup, comme si mon vœu avait été exaucer, elle s'arrêta à quelques pas de la falaise. Je m'arrêtais de courir essoufflé et toujours inquiet. Savoir la princesse aussi proche du ravin m'angoissais.

 – Est ce que tu veux bien t'écarter du bord, s'il te plait Jolie nuit. L'interpellais-je alors qu'elle regardait dans le vide.

Amalyia

Jolie nuit. Ma jolie nuit. Ce surnom me fit brusquement sortir de mon état second. Je regardais autour de moi, cherchant à me rappeler les derniers événements mais tout ce dont je me souvenais, c'était la voix d'Hadriel m'annonçant que mon géniteur s'était pris une balle. Je n'avais aucune idée de comment j'étais rentré mais je savais pourquoi inconsciemment je m'étais réfugier dans la forêt. L'odeur de tempête qui flottait dans l'air avait toujours eut le dont de me rassurer. Tout comme le bruissement des feuilles frapper par le vent. La seule inconnue dans ma présence ici était de savoir pourquoi le garçon au regard ambré se trouvait à mes cotés. Le sentant s'approcher dans mon dos, je m'approchais moi même du vide ce qui l'arrêta net dans son avancée. 

 – Je ne te toucherais et je ne m'approcherais pas plus mais s'il te plaît, éloigne toi du vide. 

Sa voix tremblante me fit presque pensé qu'il était sincère. Presque. Je ne répondit pas à sa demande pour deux raisons. De un il n'a pas à me donner d'ordres, et de deux j'adore le vide. La sensation de regarder dans le vide et de se sentir attirer par lui m'avait toujours fasciner. Enfant, je passais des heures dans une vielle forêt de Californie qui se trouvait à cotés de notre maison. Mon repère était la falaise qui surplombait la ville. Encore aujourd'hui le vide me fascinait toujours autant. Je fus tirer de mes pensées encore une fois par la voix de Valac qui cette fois semblait beaucoup plus inquiète :

Obsidian Flammer [T1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant