𝗖𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 𝟯𝟵 🀴 🁒

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Jungkook


L'euphorie dont nous étions parés il y a plusieurs heures, quitte rapidement nos esprits quand nous mettons un pied dans notre chambre d'hôtel, vide, silencieuse et morose.

Nous sommes revenus au point de départ.

À chaque fois que nous avons fait face à un mur, elle était là pour nous accueillir de ses bras plâtrés, comme si elle aussi, acceptait notre défaite.

C'est bien pour ça que ma seule présence à l'intérieur de cette pièce suffit à me démoraliser.

Elle ne représente pas les batailles que nous avons remportées, mais plutôt nos défaites accumulées.

Et je sais que cette fois-ci, sans même croiser le regard de Taehyung, c'était la dernière.

Nous en avons discuté à la gare, tout ceci ne nous mènera à rien. Même en sachant comment les deux dignitaires ont été enlevés, en supposant que Giselle ne nous ait pas menti.

« Ce n'est rien Jungkook, on a fait de nôtre mieux. »

Les prunelles embuées d'une frustration évidente, je me retourne vers lui en frissonnant quand je m'aperçois qu'il me fixe profondément.

Il sait que je suis déçu. Et je sais qu'il l'est aussi, caché derrière son petit air affirmé.

« Il faut voir les choses ainsi, reprend-t-il en commençant à se dévêtir, une fois la porte fermée. Nous sommes allés jusqu'où nous pouvons. Ce n'est pas de notre faute si nous n'avons pas réussi à tout découvrir. Cette affaire est comme une guirlande électrique à Noël, impossible à démêler. »

Il lève les yeux au ciel, désespéré, tandis que j'accompagne son geste d'un petit rire sincère.

Il a raison, je le sais. Mais c'est profondément décevant.

Malgré moi, mes yeux se posent une dernière fois sur notre panneau improvisé qui s'étale au centre du mur, avant que je ne regarde Taehyung retirer ses vêtements.

Il n'enlève pas tout, simplement ses chaussures, son écharpe, son manteau, et sa veste, pour aller à la douche.

Mais j'en profite quand même, mes dents mordillant ma lèvre inférieure quand ses muscles bandés font leur apparition dans mon champ de vision.

Il n'y prête pas attention, trop concentré dans ce qu'il fait, alors je m'allonge à plat ventre sur le lit pour mieux le détailler.

Ses doigts fins, lisses, s'accrochent à son pull qu'il fait passer par-dessus sa tête, révélant un torse ferme enjolivé par un débardeur blanc qui lui colle à la peau.

J'en perds mon souffle. Littéralement.

Il me faut un moment pour me souvenir de comment on fait pour respirer.

« Ça va ? La vue est belle ? dit-il en me prenant de court, ses iris sombres se relevant des lacets de ses chaussures qu'il est en train de défaire, pour s'ancrer intensément aux miens. »

Mon cœur loupe un violent battement.

Heureusement que je suis allongé, parce que la force de son regard aurait pu faire vaciller quiconque se trouvant dans son champ de vision. Sans exagération.

« Plutôt, oui, je susurre pour rentrer dans son jeu, avant de lui accorder un petit rire quand je vois l'épais portefeuille qu'il sort de la poche de son pantalon. »

Il est tellement encombré que la doublure en cuir est gonflée, prête à exploser, et les coutures avec.

« Qu'est-ce que tu as mis là-dedans ? Les dossiers de la C.I.A ? »

𝑀𝑢𝑟𝑑𝑒𝑟(𝘩)𝑒𝑟  〕  𝑡𝑎𝑒𝑔𝑔𝑢𝑘Où les histoires vivent. Découvrez maintenant