𝗖𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 𝟯𝟭 🀴 🀲

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Jungkook


Après quatre jours enfermés dans cette chambre à manger du maïs grillé préparé par un homme juste sous notre fenêtre, à l'aide de sa petite machine rotative installée ingénieusement sur un chariot à roulette, je me décide enfin à remuer ma cheville.

La vitre étant entrouverte de quelques centimètres, j'inspire l'odeur délicieusement réconfortante et appétissante du maïs en train de cuir, tout en me massant le pied, ignorant l'air frais qui pénètre dans la chambre.

Le vendeur fait fureur par ce temps, même quand le soleil est couché. Des passants se pressent souvent autour de lui, créant un brouhaha qui m'a plus d'une fois inquiété, par peur que ça ne soit les policiers revenus nous chercher.

Ils n'ont pas réussi à nous attraper, et même s'ils ont dû rapidement voir que nous n'avons rien volé aux archives, ils ne veulent pas laisser une telle intrusion impunie.

Voilà pourquoi nous avons fait profil bas pendant plusieurs jours avec Taehyung, ce qui, pour être honnête, ne m'a pas dérangé.

J'ai enfin pu me reposer convenablement, et avoir ce que je qualifierais de vraies vacances.

Le vent et les averses n'avaient eu de cesse de s'abattre sur Windsor, créant de grandes flaques dans lesquelles les voitures n'avaient pas d'autres choix que de rouler, s'attirant les foudres de plusieurs personnes arrosées par leur ignorance volontaire.

C'est cette météo qui m'a surtout confortée dans l'idée que je suis mieux à l'intérieur qu'à l'extérieur.

Les lumières tamisées, nos corps blottis confortablement l'un contre l'autre sous la couette moelleuse du lit, ma tête sur l'épaule de Taehyung, et l'une de ses mains déposées dans mon dos pour m'y faire des dessins imaginaires, nous nous étions fait un marathon des films d'Harrison Ford.

Oui, pendant quatre jours.

Nous avions beaucoup ris, les incisives à l'air, des crampes à l'estomac, puis nous nous étions embrassés jusqu'à en faire hurler nos poumons que nous avions poussé jusqu'à l'extase de leur limite.

Mais également, sous les couffins de la voûte céleste cachée par d'épais nuages noirs, nous nous étions confiés beaucoup de chose, parfois calmement, comme un secret avoué entre deux murmures, ou bien entre quelques gloussements réprimés.

« Comment tu te sens ? Tu as encore mal ? Tu veux que je te remette de la crème ? m'interroge Taehyung en éteignant l'interrupteur de la salle de bain lorsqu'il en sort. »

Quand je le vois débarquer dans la pièce commune dans son pantalon à pince noire surmonté de deux bretelles qui viennent lui enserrer les épaules, et rehausser la stature puissante de son torse, je suis bien incapable de lui répondre.

Sa chemise, d'un blanc laiteux parfait, laisse peu de place à l'imagination quand j'entrevois quelques bouts de son buste derrière le tissu.

J'en suis tant fébrile que je n'arrive plus à respirer. Le mélange des deux vêtements me coupe le souffle.

J'halète sourdement, avant que Taehyung ne plante ses yeux curieux sur moi, sûrement dans l'attente que je lui réponde.

Mais se rendant compte de l'état dans lequel il me met, il laisse ses cheveux –qu'il était en train de peigner avec ses doigts- tranquille, et fait quelques pas félins vers moi pour venir se faire une place entre mes cuisses.

𝑀𝑢𝑟𝑑𝑒𝑟(𝘩)𝑒𝑟  〕  𝑡𝑎𝑒𝑔𝑔𝑢𝑘Où les histoires vivent. Découvrez maintenant