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Une salle, assez grande, mais paraissant plutôt petite avec la masse de gens qui l’habite. Des murs noirs, un cercle de lumière au milieu de la pièce, entouré par une foule de spectateurs en délire..  Une voix dans le microphone, les garçons devinrent qu’ils s’agit de match sportif, le présentateur invitait aux paris. L’ambiance déchaînée dans cette pièce noir semblait sortir de la psychose. Puis, un premier garçon, 15 ou 16 ans, vêtu d’un short large, le torse nu, frêle, le regard apeuré. Un homme le pousse dans le cercle de lumière. Suivant celui-ci, lui-même suivit d’un homme balaffré, un garçon du même âges, yeux dorés, cheveux rouges, le regard mêlant haine, peur et tristesse. Vêtu de la même manière, il entra dans le cercle de positionnant en face de l’autre garçon.

Clô

Le cœur de l’argenté se sert. Les trois garçons pressentent ce qu’il va arriver, l’argenté voit que le téléphone tremble légèrement entre les mains de Xavier, Bryce pose une mains pour son épaule pour le rassurer malgré qu’il soit dans le même état. Tout trois savent et redoutent déjà la suite. Puis des coup dans les enceintes et la foule qui crut de joie, leur spectacle commence. L’autre garçon se jette sur Claude, essayant maladroitement de lui donner des coups. Le rouge n’attaque pas, mais esquive et se protège. Il semble très habitué et la tristesse dans ses yeux marque sa volonté de ne pas vouloir faire du mal. L’homme ballafré crit en direction du rouge, on devine sa colère sur son visage. Le rouge continue de se protéger. Un coup de sifflet arrête le match, les deux combattant se pose dans un coin opposé pour boire dans leur gourde. L’homme balaffré semble hurlé sur Claude et il finit par lui mettre un coup au visage, envoyant valsé la gourde de celui-ci. Dans le regard du rouge, une haine profonde. Cela fait frissonner l’argenté. Le combat reprend et le rouge continue de se défendre. Mais un ultime hurlement de l’homme après lui fait renaître une haine et colère sourde. Le rouge frappe alors l’autre garçon, ce dernier, encore plus fin que lui, a du mal à se défendre. Le rouge le fait tomber et le frappe au visage, une fois, deux fois, trois fois. I’ frappe fort, le sang gicle, dans ses yeux une colère inhumaine. Même lorsque le garçon tombe inconscient, le rouge ne s’arrête seulement quand un homme le lève et lève son poignet le déclarant victorieux. Les foules se déchaînent de joie. Et le vainqueur lui, regarde sa victime horrifié. La vidéo s’arrête.

Dans la chambre, le silence, un silence lourd, choqué de tant de violence, d’animalité. L’argenté éclate en sanglot, abaissant la main qu’il avait mit devant sa bouche horrifié. Jordan pleure également silencieusement. Xavier sert les poings. Ils avaient lu dans les yeux du rouge qu’il ne voulait pas faire du mal à se garçon, il s’est défendu longtemps, très longtemps mais les paroles de cet homme quel quelles soient ont fait explosé sa rage et sa peine. À ses gestes et à l’état de son corps dans la vidéo, c’était loin d’être le premier match et la première victime du rouge. Bryce n’imagine pas toute la rancœur et la culpabilité que le rouge  doit ressentir contre lui-même. Il ne voulait pas, on l’y a forcé. Et cette peur de ne pas savoir si celui qu’il a mit à terre était encore vivant.
Le rouge se réveil dans son lit d’hôpital, il lui faut beaucoupw beaucoup de temps pour émerger, il ne bouge pas et n’ouvre pas tout de suite les yeux. Il n’a pas envie de se réveiller. Il entend une voix tremblante :

Bryce : I-ils ont voulu le t-transformer en bête à tuer. I-il doit t-tellement tellement souffrir.

Le rouge comprend qu’ils ont vu la vidéo, Lina avait dit qu’elle avait fuitée et s’était retrouvée sur internet. Il comprend qu’ils sont tombés dessus. Il ne voulait pas, il ne voulait pas qu’ils le voit ainsi. Pourtant dans la voix de l’argenté, aucun dégoût, aucune tristesse. Pourquoi ? Pourquoi ? Il se rappelle très bien de ce combat, il a frapper et le garçon en est mort. L’homme l’avait même félicité à son plus grand désespoir. Comment ne peut il pas être dégoûter du montre qu’il était.

Bryce : I-Il à du tant a-avoir peur, t-tant culpabiliser, tant se sentir m-mal, t-tant se sentir seul.

Oui, c’est exactement ce qu’il avait ressentit. Même si les mots ne sont pas assez fort pour décrire tout ça, c’est ça. L’argenté à touché du doigts ce qu’il ressentait, Claude s’en sent bouleversé. Il ouvre les yeux et voit que Jordan et Xavier éteignent l’argenté sanglotant. Le vert semble pleurer aussi d’après le tremblement de ses épaules, et dans les yeux de Xavier, de la douleur. Le rouge ne comprend pas pourquoi aucun d’eux n’est en colère mais le soutiennent. Bizarrement les larmes lui en coulent sur les joues, il s’est rappelé de tout comme une claque à la figure. De chaque son, chaque paroles de l’homme, chaque coup sûr lui tandis qu’il se protégeait, et surtout, il sentait encore le visage du garçon et de ses autres victimes s’écraser sous son poings, et la chaleur du sang entre ses doigts.
Il a besoin de l’argenté, là tout de suite maintenant, il a trop mal, trop trop mal, il veux que ça s’arrête, il n’en peux plus. Il murmure :

Claude : I-Ice

L’argenté sursaute et tout trois le regardent. Le rouge s’attend à voir du dégoût dans le regard, il n’y voit que de la tristesse. Bryce se lève et vient prêt de lui.

Bryce : Ça va aller Lion, tu n’es plus là bas d’accord. Ici tout ce que tu peux avoir c’est des sourires, des rires et autant de câlin qu’il te f-

Le rouge s’est abrité dans ses bras, l’entourant de ses bras de lui-même comme il ne l’avait pas fait. L’argenté sent les mains du rouge s’accrocher, serrer son t-shirt de toute ses forces tremblotant. L’argenté l’étreint et caresse ses cheveux. D’une voix encore éraillée le rouge murmure alors en boucle :

Claude : Je v-voulais pas, je voulais pas, ne voulais pas.

Il murmure cela en boucle, Jordan n’en pleure que d’avantage, la première fois qu’il entend la voix du rouge depuis son retour en sa présence, et sa douleur l’atteint comme un flèche. Il a besoin de sortir, Xavier comprend et le fait se lever doucement et l’accompagne dans le couloir. Bryce continue de rassurer le rouge.

Bryce : Je suis là maintenant d’accord ? Cet homme ne peux plus te forcer à rien, il n’est plus là, c’esy finit, je suis là maintenant.

Comme toujours la voix, l’ordeur et les bras de l’argenté l’apaisent. Mais les couleurs sont si fades malgré tout.

Bryce : Tu n’es pas un monstre Clô, le monstre c’est celui qui t’a forcé à faire tout ça. Tu avais peur, tu avait mal, tu étais en colère, tu a fait ce qu’il faut pour survivre. Merci d’avoir survécu, je te promet de te faire vivre Lion, je te le promet.

Ces paroles, ces paroles sont exactement ce qu’il fallait au rouge. Une douce chaleur vient gagner son cœur, comme a chaque sourire de l’argenté. Les couleurs bougent de leur monotonie. Le rouge s’ecarte légèrement, sans sortir de ses bras et le regarde les yeux plein de larmes. L’argenté le regarde aussi, dans les yeux du rouge une lueur étrange, pas triste, pas douloureuse, Bryce ne sait ce que c’est. Le rouge observe le magnifique visage de l’argenté, et ses beaux yeux bleu qui le fixent également. Le rouge sans savoir pourquoi l’embrasse doucement, tendrement. Leur baiser à le goût des larmes, pourtant leur cœur à tout les deux se réchauffent. L’argenté lui rend son baiser tendrement et le rouge se sent alors bien. Les couleurs sont belles et dansent. Ils s’écartent.

Claude : A-avant de partir, j-j-j’ai pas d-dit… qu-que je…je t’ai-t’aimais.

C’est la plus longue phrase qu’il ai énoncé jusqu’alors. L’argenté lui sourit tendrement et essuie ses joues :

Bryce : Je t’aimais et n’ai jamais cessé de t’aimer en ton absence. Je t’aime Lion.

Le rouge murmure :

Clo : Reste.

Bryce : Je resterais toujours avec toi Lion, c’est promis

Le rouge reste dans ses bras, l’argenté le garde contre lui longtemps en caressant ses cheveux.

Qu'est ce que trois face à toute une vie ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant