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Pour la troisième fois cette nuit là, le rouge hurla dans son sommeille. C’était une nuit très difficile pour tout les résidents qui compréhensifs se rassurerent les autres et tachèrent de se rendormir. L’argenté à côté du rouge l’avait à nouveau vu s’agiter et avait essayé de le réveiller en vain car le rouge se débattait dans le vide.

Bryce : Claude !

Il réussit à lui saisirent une main et la serre dans la sienne. Le rouge s’y arrache et se réveille en sursaut, encore. Toute cette nuit, ce n’est que ça. Il est en sueur paniqué, il s’assoit rapidement contre le dossier de lui et regarde partout haletant. Toujours ces paroles :

Claude : N-non ! Non je v-veux pas, c-c est, n-non je…

Et ainsi de suite en boucle, bras autour de ses jambes remontées contre son torse, se balançant d’avant en arrière en sanglotant. L’argenté bouleversé de le voir ainsi, a apprit lors de la deuxième crise que ce n’est pas le contact physique immédiat qui allait le calmer cette nuit, au contraire. Le rouge n’étant pas assez lucide sur où il est et avec qui, l'argenté se fera à nouveau frappé ou poussé par le rouge non conscient de ses actes . Alors il dit à voix basse des mots rassurants comme il en a prit l’habitudes, comme il connaît ceux qui savent assez apaiser son cœur pour le sortir de cet état d’ailleurs. Et en répétant énormément : « C’est moi Lion, je suis là, toujours. ». Le rouge tremble et pleure énormément, néanmoins ses yeux deviennent petit à petit présents comme ci il réatérissait dans la réalité. Mais lorsqu’il regarde l’argenté ce n’est que de la douleur, de la peur et de l’épuisement qu’on lit dans ses yeux. La douleur semble si forte dans son regard qu'on dirait qu’on le torture, que toute cette pression pour le procès du lendemain, tout ses souvenirs le brûlaient à mort. Le rouge s’affaisse contre la tête de lit, ses sanglots maintenant silencieux et de la fatigue. L’argenté ne dit rien, il attend, il attend de pouvoir lire assez le rouge pour savoir quoi faire, car tout à l’heure à peine calmé d’un cauchemars il avait suffit un geste de sa part lui caressant la nuque pour le replonger en flash et en crise. Le rouge souffle dans un murmure :

Claude : désolé.

Bryce : Idiot.

Le rouge sait qu’il lui dit en cela de ne pas s’excuser mais il s’en veux de l’epuiser. Et il a mal, si mal, tellement mal là tout de suite maintenant, que c’est presque insurvivable. Il murmure :

Claude : Quand je revois…tout et surtout…surtout son visage avec…avec la caméra dans les mains…l’impression qu’on brûle tout mon corps jusqu’à mon cœur même.

L’argenté le regarde et ne dit rien, le rouge parle parce qu’il en a besoin. Pour mieux affronter l’après, il a besoin de parler. Alors l’argenté ne le coupe pas, il est tout tourné vers lui à le regarder, à l’écouter et à essayer de le comprendre. Il sait que le rouge n’a pas finit de parler malgré son silence présent. Le rouge rassemble ses mots, ce que crit silencieusement son cœur, ainsi que la force qui lui reste malgré l’epuisement pour dire tout ce qu'il a besoin de raconter.

Claude : Je m’entend à nouveau dire c’est mots…si sales, si horribles… ces mots que j’étais forcé de lire jusqu’au parcoeur pour pouvoir les recracher… Je…je me revois...

Il tremble mais respire un coup, semblant essayer de toute ses force de raconter ça en restant dans le réel.

Claude : Je sens mes lèvres contre les leurs, quand ce n’etaient pas les leurs s’écrasant sur les miennes. Et le dégoût, car chaque pairs de lèvres étaient malsaines, maladivement passionnées de ma soumission, de ma douleur et de…de mon corps.

Qu'est ce que trois face à toute une vie ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant