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La semaine passa et l’état du rouge semblait rendre perplexe son copain. D’un côté Claude n’était pas dans le mal, il faisait même d’autres farces du genre de celle du cupcake, discrètement et souvent au malheur de Jordan. L’argenté le voyait griffonner une liste mais ne l’interrogeait pas dessus, sentant que c’était important pour le rouge d’avoir son petit espace ordonné de pensées. Mais il refusait de se nourrir, voir même de prendre ses médocs. Il y’avait eu presque l’ombre de sautes d’humeur mais le rouge ayant le don de détourner les conversations cela ne dégénérait pas et Bryce n’osait pas insisté car il le sentait dans quelques efforts. Peut être quelque chose dans son attitude, toujours discrète mais plus légère. D’un autres côté le sommeil du rouge était agité, extrêmement agité, il ne se rappelait jamais de ses rêves, parfois il s’y forçait jusqu’à ce qu’il gémisse de douleur car cela le lançait à la tête. Des fois il ne se rappelait pas de ce qui avait agité son sommeil au point de le réveiller, mais ça le bouleversaient tant qu’une fois il a réveillé l’argenté et demandé si son cou lu était ouvert, alors Bryce  l’avait prit contre lui et le rouge si était laissé aller à quelques petites larmes et murmuré un «  Pas encore ». Bryce l’avait accepté en le berçant contre lui. Et le lendemain c’est comme si ses cauchemars ne l’avaient pas impactés, sûrement parce qu’ils ne s’en rappellait plus.
De son coté Bryce vivait dans la peur, et lorsque le rouge et lui se taquinaient dans le lit, en se chatouillant ou en se carressant, le garçon était sur ses gardes. Il faisait attention à tout, n’était pas entreprenant de peur qu’un seul geste puisse déclencher un souvenir. Mais le rouge le ressentait, et ça Bryce ne le savait, ne le percevait pas.

Bryce : Lion ?

Claude : Oui vas y, je fini mon sac et j’arrive renardeau .

L’argenté esquisse un large sourire, l’embrasse et file en courant sous le rire du rouge. Aujourd’hui c’était sortie de classe, et Bryce avait si hâte qu’il pourrait immédiatement courir au lycée alors même qu’il les a déjà fait se lever encore plus tôt que ce qu’exigeait l’heure de départ de l’excursion.

On aura déjà vingt minutes d’avance, mais si on l’écoutait on aurait eu une heure d’avance.

L’argenté n’était pas le seul excité, la classe de Xavier et Jordan étant avec eux, le vert était énervé comme un gosse depuis deux jours. Même Xavier semblait emballé par la sortie. C’était un musée d’illusion. Les curiosités emballe les cœurs et les esprits.  Le rouge lit son carnet de dessin et sa trousse dans son sac, lui aussi voyait en cette excursion quelque chose de doux juste avant le week-end. Ça fera du bien à tout le monde ce cadre inhabituel.

Espérons ne pas perdre Jordan .

Il rigola, Jordan était déjà si distrait d’ordinaire que dans un lieu tel que celui-ci on pourrait le perdre en quelques secondes d’innattention.

Faut pas que j’oublie ca

Le rouge prit une lettre qu’il glissa dans son sac et descendit rejoindre ses camarades.

**

Professeur : J’ai dis calmement !

Les élèves rentrent dans le bus en se bousculant, mais les quatres garçons réussirent à se trouver des places. Le vert derrière Claude et Xavier derrière Bryce.

Jordan : Hé hé hé hé hé hé

Xavier : Depuis ce matin on pourrait croire que tu es né avec du café dans le sang.

L’argenté ricanne :

Claude : T’inquiète, Monsieur n’est pas mieux !

Bryce : Mais euh !

Il ébouriffe les cheveux du rouge en signe de vengeance qui sourit amusé :

Claude ; Je vais te taquiner plus souvent.

Jordan : Hooooo il aime les caresses !

Le vert ébouriffe les cheveux du rouge et celui-ci attrape sa main :

Claude : Seulement celles de mon copain.Ta main touche encore une fois à mes cheveux sans permission et je m’exerce dans le domaine de la coiffure sur ta propre chevelure.

Jordan retire sa main le visage de décomposant et il plaqua la main de Xavier sur ses yeux pour ne plus voir la lueur machiavélique des yeux du rouge. Les deux autres rigolent.

Bryce : Ça promet cette sortie.

La professeur fit son petit discours de prévention et d’autorité puis le bus démarra. Trois heures de route, l’excitation des élèves se noya quelque peu dans l’ennuie. Même Jordan finir par être plus calme, bien que trouvant le moyen de bavarder avec sa voisine de derrière pendant que Xavier bouquinant. Bryce écoutait de la musique, les yeux fermés, tout deux avaient un écouteur. Le rouge écoutait sa musique et avait sortit son carnet de dessin. Il n’avaif pas réellement d’idée jusqu’à ce qu’une musique lui donna un flash d’image, sans son, ni mouvement. Le rouge s’était alors mit à griffonner.  L’argenté ouvrit les yeux et chercha sa bouteille d’eai dans son sac et jeta un coup d’œil au dessin du rouge. Ce qu’il vit stoppa son geste.
Un fenêtre rectangulaire, minuscule et des murs de briques grises. Le rouge avait ajouté un fissure du coin gauche au milieu de la fenêtre. Il s’évertuait maintenant à continuer a dessiner un petit lavabo pas loin de la fenêtre. L’argenté n’était pas dupe, mise à part son cachot chez la Ballafre, le rouge n’aurait pas dessiné ça sans raison. Il posa sa tête contre son épaule ;

Bryce : Drôle de dessin.

Claude : Oui ça m’est apparu comme ça, ça m’est familié, cela vient sûrement d’un film.

Le rouge se sentait effectivement très familier avec l’image, et comme il savait que en coup de cœur il pouvait regarder un film en boucle, il se contentait de cela ne désirant pas creuser plus loin dans ce sentiment si fort de familiarité. L’argenté ne répondit rien, le rouge lui avait déjà décrit son cachot.

Ça va commencer à refaire surface.

Maintenant que le rouge semble essayer de ne plus trop se pencher sur tout ça, c’est là que ça commence à réapparaiître ?

J’y penserais plus tard, on est enfin en sortie scolaire, je veux qu’on contemple plein de choses ensemble. Je ne dois pas massacrer mon humeur maintenant.

Il sent le rouge prendre sa main en dessinant de l’autre et Bryce sourit, oui il a hâte d’arriver. Il sert doucement la main du rouge dans la sienne et ferme les yeux en écoutant sa musique.

Qu'est ce que trois face à toute une vie ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant