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Claude :ET VOUS VOUS APPELEZ PSY ?! LAISSEZ MOI RIRE PUTAIN !

Il se lève et sort en claquant la porte sous le regard de Lina. La verte se demande si ces consultations vont vraiment servir à quelque chose, mais le rouge ne souhaite toujours pas manger, et elle aimerait vraiment trouver ce qui bloque.

Psy : Je suis désolée il semble qu’il ne soit pas encore prêt à discuter.

C’est vrai que pour des premiers mots devant la psy, ils n’étaient pas tout roses.

Lina : Ce n’est pas de vôtres fautes. Il n’est simplement pas prêt.

La psychologue lui avait proposé de parler de la vidéo et le rouge s’était levé brusquement , balancé ces mots en criant et partit. Dans le couloir l’argenté le regarde débarqué après avoir crié surpris qu’il ai pu parlé devant Lina et surtout la psy. Le rouge tombe à genoux haletant. Il sent l’odeur de l’hôpital, il entend les machines, la pression de ce genre d’endroit et il ne veux pas, il ne veux pas raconter à cette femme. L’argenté s’agenouille :

Bryce : Lion, tout va bien, c’est fini, on va rentrer tout les deux d’accord.

Claude : J-je veux pas I-Ice, J-je veux pas dire, J-je veux pas, J-je veux pas, P-pas à elle, J-je veux pas.

L’argenté prend doucement sa mains :

Bryce : Alors tu ne lui dira rien d’accord ? Personne ne peux te forcer à raconter quoi que ce soit d’accord, personne.

Le rouge sanglote en serrant sa main :

Claude : J-je veux juste oublier.

L’argenté sent les larmes monté, il les retient. Attirant le rouge dans ses bras il dit :

Bryce : Je sais Lion, je sais.

Le rouge s’abrite contre lui le temps de se calmer. Puis ils se lèvent du couloir et vont se poser dans le jardin de l’hôpital le temps que Lina finisse. Bryce le reprend sans ses bras et Claude cache sa tête dans son cou. Ils restent silencieux un long moment. Le rouge n’avait pas envie de raconter à quelqu’un d’autre que l’argenté, c’est lui qu’il veux entendre le rassurer, car il le croira. Il commence alors :

Claude : C’était une toute petite salle au sous sol d’un cabanon. Un matelas, une fenêtre, un toilette un évier. Les heures étaient longues, j’aimais regarder par la fenêtre, le ciel bleu m’offrait 50 centimètres de liberté.

Bryce ne dit rien, ne voulant pas le couper dans sa confession consciente. D’habitude cela arrive pendant les crises ou le rouge n’est pas toujours conscient de ce qu’il raconte. Mais là, posé contre lui, assez calme, peut être trop calme, il raconte tout à voix basse.

Claude : Le matin je m’asseyais en dessous, face à la porte. J’attendais que la porte grince. Il venait alors me chercher et me trainais dans la maison. J’y avais ma chambre, n’y ai posé les pieds que deux fois. Les draps jamais défaits, rien ne bougait jamais de place. On me poussait en cuisine, je devait faire le déjeuner. Rien, rien ne devait tomber, rater, être mal dosé. Sinon… sinon… c’était les coups.

L’argenté le voir passé un bras autour de son coté gauche du torse.

Claude : Une fois fini, j’avais le droit à un petit morceau de pain. Puis… puis… c’était l’heure du jardin. La Balafre était là, et les coups partaient.  Pendant longtemps, je ne sais pas combien. Toujours une bière à la main. Parfois même… elle finissait explosé sur ma tête dans un rire gras.

Qu'est ce que trois face à toute une vie ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant