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Pdv de Claude :

La fenêtre de la chambre attiré souvent mon regard, alors je m’y perds pendant de longues minutes. Je ne sais pas trop ce que je cherche, peut être rien du tout, peut être quelque chose qui se cache derrière. Comme un voile invisible. Enfin bon, je me plaît à la scruter dans sa banalité. Je ne sais pas pourquoi je suis capable de l’observer autant de temps, sans même bouger, sans grande pensées particulières. Avant j’en aurait été incapable. Avant quand ? Peut être quand j’étais moi. Mes souvenirs me disent que c’était hier, mais quelque chose m’affiche ce sentiment nostalgique d’une époque bien trop lointaine maintenant. Je suis pas une petite vieux merde. Pourtant à chaque fois qu’elle attiré mon regard je la scrute. Va savoir pourquoi, je suis peut être juste débile. Parfois je me dis que si je suis capable de rester ainsi c’est que ça m’apaise, j’en crois pas grand-chose. Quelque chose me dit que c’est malsain. Impossible d’arrêter. Ça serait comme me demander d’arrêter d’aimer Bryce. Absurde et nuisible.
Il y’a une autre chose que j’aime scruter indéfiniment, le regard de Bryce quand il dort. Pourquoi ? J’en ai foutrement aucune idée, je le connais déjà par cœur. Peut être parce qu’il est si beau et que je suis fascinée qu’une beauté comme ça existe tout les jours. C’est vrai quoi, c’est ce genre de beauté qui rend jaloux beaucoup de gens. Ce genre de beauté qui rend le hasard de la conception encore plus exceptionnelle. J’ai du mal à réaliser chaque matin, que ce beau visage je l’aurais encore à mes côtés le lendemain matin. Déjà parce que rien est sûr dans la vie, et de deux j’en sais rien, encore parce que je suis débile.
Mais quand je le scrute j’ai trop de pensées niaises et rapide, digne de ces folles de fangirls dans le films, peut être pas autant que cette psychopathe de Tsikawa. Alors quand je commence à trop penser en le regarder, je regarde la fenêtre comme maintenant.
Je la regarde et je ne pense plus.
Plus je la regarde et plus je me dis que c’est mal.
Plus je me dis que mal et plus longtemps je la fixe.
Et je la fixe encore.

Fin du pdv de Claude.

L’argenté jette un coup d’œil à son copain, les vacances ont commencé et depuis le musée il a reprit l’habitude d’observer la fenêtre. Parfois se coupant d’une activités tel que le dessin ou la consol. Et il peu faire ça longtemps. Bryce ne sait pas si c’est bien, ne sais pas si c’est mal. Mais si il devait choisir il sait très bien pu pencherait la balance. Le rouge tient souvent son collier, avec la pierre qui lui a offert, au creux de la main. L’argenté se demande souvent ce que ce geste provoque en lui, est ce que ça le rassure ? Peut être ? Il ne sait pas, le rouge ne partage pas ses pensées. Enfin si, à un carnet, qu’il tient tout les soirs depuis qu’il a accepté les visites d’une nouvelle psy à l’orphelinat. Le rouge ne parle pas de leur entrevu, la psychologue si. Avec Lina, mais Bryce n’a aucune idée du résultat. Le rouge maintient à peine son poids au niveau alimentaire. Il fait toujours ses cauchemars sans s’en rappeler. Il continue de blaguer, d’embêter Jordy, et de le taquiner. Mais l’argenté veux tellement le voir enfin se trouver, bien, heureux, pas comme ça. Il n’a jamais rien dit, mais si le rouge savait comment son état le peinait.
Le rouge se lève alors et fouille dans son sac et sort une enveloppe, si soudainement coupant l’argenté dans son coup de moue. Le rouge dit en regardant l’enveloppe :

Claude : Tiens je voulais te la donner le jour de la sortie mais j-

Il se stoppa lorsque son regard se leva vers l’argenté dont le coup de moue était encore bien perceptible. Le rouge s’assoit en face de lui, pose la lettre et prend le visage de son copain dans ses mains :

Claude : Qu’est ce qui se passe renardeau ?

Bryce : Rien il ne fait pas beau c’est déprimant

Qu'est ce que trois face à toute une vie ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant