Le soir où j'ai reçu le colis, j'ai couru jusqu'à ma chambre pour appeler Molly et lui raconter !
Elle était persuadée que ce colis venait d'Edwin.
Mais même s'il était au stade quand j'en ai parlé, il aurait été bien trop loin pour entendre.
Alors sa théorie ne tient pas réellement debout.
Alors peut-être qu'un des garçons au stade m'a entendu.
Ou alors c'est mon ange gardien, qui sait, probablement que ce genre de chose existe finalement.
Nous en avons parlé toute la soirée pour terminer l'appelle à 3 h 24 du matin.
Enfin, tout ça pour dire qu'aujourd'hui, nous ne sommes que le deuxième jour de l'année scolaire et pourtant il y a beaucoup de choses étranges qui se passe ici.
Ce matin maman n'est pas très bavarde, quand je lui demande si elle va bien, elle me répond un oui sur une toute petite voix.
Je l'embrasse et prends mon vélo.
« N'oublie pas de déjeuner Judy !
- Oui maman ! » je claque la porte et part.
Maman doit être très triste.
Mille fois plus triste que moi.
C'est surement pour ça qu'elle ne me parle pas de l'appel du lycée disant que j'avais séché la journée qu'elle a reçue hier.
J'aurais presque préféré me faire disputer pour ma bêtise.
**
En arrivant au lycée, Molly est déjà là à m'attendre les bras ouverts.
« Dis-moi que je serai témoin à votre mariage ! » s'exclame-t-elle en sautant de joie.
Je souffle :
« Tu m'épuises Molly, ce garçon ne porte aucun intérêt à moi, si ce n'est qu'à mon visage qu'il a tant fixé. De plus, je suis sûre qu'Alyson fera une bien meilleure petite copine que moi. »
Je lui fais tout de même un sourire histoire de ne pas paraitre trop froide non plus.
Je range mon vélo :
« Tu sais, je ne suis pas obligée de sortir avec lui...
- C'est vrai, mais il est parfait pour toi ce garçon ! »
Peut-être qu'il est parfait d'apparence, qui sait, peut-être qu'il examinait mon visage pour se souvenir de moi quand il me l'aura tranché.
Maman m'a toujours appris à me méfier des apparences :
Les plus beaux garçons sont les plus dangereux, petite princesse.'
Cette phrase, je l'entends encore me la répéter à l'oreille le matin avant d'aller à l'école.
Enfin, Molly m'attrape le bras et nous partons dans les couloirs du lycée où je percute quelqu'un.
Toutes ses affaires tombent au sol :
« Pardon ! » je m'exclame en me baissant pour récupérer les feuilles tombées par terre.
La personne en face de moi s'accroupit, elle aussi, pour m'aider :
« Ce n'est rien Judy. »
Je relève les yeux :
« Edwin ? » je m'exclame
Il rit :
« Je crois bien que c'est moi. »
Je ris de gène :
« Pardon Edwin... »
Il m'aide à récupérer les derniers bouts de feuilles et se lève en même temps que moi :
« Je pensais Judy... ça te dirait de t'assoir à côté de moi en Physique ? Pour le TP »
Je passe ma mèche de cheveux derrière mon oreille.
J'ai un moment d'hésitation et Molly et me donne un coup dans le dos :
« Et Mol... »
Elle me coupe la parole :
« Je vais me mettre avec George. Ce n'est pas pour te vexer Judy, mais j'ai besoin de bonnes notes. Va avec Edwin...
Il rougit :
« Alors ? »
Je regarde Molly qui me fait de grands yeux pour que je dise oui.
« Oui, pourquoi pas...
- Alors à toute suite Judy...
- A toute suite Edwin... »
Il part et je me tourne toute joyeuse vers Molly qui est aussi souriante que moi.
« Je vais adorer ce cours de TP ! » s'exclame-t-elle
Je ris et elle rit.
Cette journée ne peut que bien se passer !
**
En cours de physique, comme prévu, je m'assois à côté d'Edwin.
Il me regarde avec ses beaux yeux bleus qui m'empêchent d'écouter le cours.
Quand il prononce mon prénom, j'ai l'impression d'avoir un frisson qui traverse tout mon corps.
« Judy ! » s'exclame-t-il
« Judy ! »
Je reprends mes esprits :
« Je suis désolée Edwin, je... Je suis vraiment fatiguée en ce moment... »
Il me sourit :
« Ce n'est pas un problème Judy... »
Je lui souris à mon tour.
Peut-être que finalement ce joli blond n'est pas un de ces beaux garçons de qui il faut se méfier, peut-être que jamais, il ne me tranchera le visage.
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The Prophecy (RÉÉCRITURE)
RomanceUn jour, Charles Baudelaire a dit : "l'amour est une rose Chaque pétale est une illusion Chaque épine est une réalité" Il avait raison. Judy avait 16 ans quand elle a enfin compris le sens de cette citation. "Il n'y a pas de fleur sans pluie" Mo...