Les poumons gonflent et l'air frais les envahit.
Dès que mes yeux s'ouvrent et que cette douleur prend place de ma tête aux pieds, je me redresse d'un coup sec et place mes mains derrière moi pour me tenir.
Je retire le masque sur mon visage qui me gêne d'une main et découvre la chambre d'hôpital dans laquelle j'ai dû rester un bon moment.
Sur ma main droite, il y a une perfusion coincée.
Cette perfusion est reliée à une tubulure et à la poche de perfusion.
Celle-ci me fait plus que mal, alors je l'arrache de ma main et la jette sur le sol où je découvre un tube de trachéotomie.
Je me lève du lit avec difficulté, mais arrive malgré tout à la fenêtre aux rideaux blancs tachés à cause du temps.
En ouvrant la fenêtre, je me souviens.
Les souvenirs deviennent des images.
L'air de dehors qui passe sur mon visage rappelle les erreurs que j'aurais voulu oublier.
« Judy ? »
Je me tourne en sursaut :
« Maman ? »
Je verse une larme et cours dans ses bras :
« Où est le respirateur ? La perfusion ? »
Je me détache d'elle :
« J'ai retiré la perfusion et quant au respirateur, le tuyau était par terre... »
Elle met ses mains sur mes deux joues et tourne mon visage dans tous les sens pour m'examiner :
« Tu n'as pas mal à la gorge ? »
Demande-t-elle inquiète.
« Non. » je lui réponds.
« Et ta tête, ça va ?
- Une petite migraine, mais tout va bien.
- Tu es sûr ? »
Je retire ses mains :
« Je t'assure, maman, que tout va bien. Ça ne devait pas être si grave finalement. »
Elle s'apprête à me répondre, mais la porte qui s'ouvre derrière elle l'interrompt.
Un homme en blouse blanche entre et s'arrête d'avancer dès qu'il me voit debout devant lui.
Maman se tourne alors vers lui :
« Vous avez vu, docteur ! Elle est en vie et elle va bien ! Elle n'est plus du tout malade ! Elle est sauvée. »
Celui-ci ne répond rien et s'avance simplement doucement vers moi :
« C'est impossible... »
Je m'attends à ce qu'il sorte le même monologue que maman à propos de ma santé, alors je le coupe :
« Non, je n'ai mal nulle part. Je ne me suis jamais sentie aussi bien avérée dire.
— Seulement, mon enfant, tu devais mourir. Il ne te restait que quelques jours avant que les machines prennent le relai pour ton cœur et tes poumons. C'est un miracle. »
Je viens de penser à quelque chose...
« Excusez-moi, docteur, je vous interromps dans votre expertise peu intéressante pour moi, mais quel jour sommes-nous ?
- Nous sommes le matin du mercredi 22 octobre, cela fait presque un mois que vous êtes dans le coma, Judy. »
Un mois !
1 mois qu'Edwin et Scott ont quitté la ville...
1 mois que je leur ai demandé de partir...
Maman voyant que mon visage change m'invite à sortir de la chambre :
« Judy, Molly est revenue depuis l'accident, elle est au lycée, tu devrais aller la voir. »
Ça, c'est une bonne idée.
Molly est ma meilleure amie, si elle est là depuis l'accident, elle sera capable de donner un peu de contexte à ma vie.
« Merci maman, je vais y aller. »
J'attrape mes chaussures posées contre le lit et cours vers la porte où le médecin m'arrête :
« Judy attendez, nous avons besoin d'être sûr qu'il ne vous arrivera rien, vous devez rester. »
Je me tourne vers lui :
« Que voulez-vous qu'il m'arrive, docteur ? Je ne me suis jamais senti aussi bien. Je promets de revenir ce soir pour préparer Thanksgiving avec maman. Au revoir ! »
Je claque la porte et part.
Qu'est-ce qu'il pourrait bien m'arriver, si Edwin et Scott ont réellement quitté la ville, cela veut dire que les vampires l'ont fait avec eux.
Tout le monde sait que les vampires qui étaient présents ce soir-là, n'étaient que là pour eux, n'est-ce pas ?
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The Prophecy (RÉÉCRITURE)
RomansUn jour, Charles Baudelaire a dit : "l'amour est une rose Chaque pétale est une illusion Chaque épine est une réalité" Il avait raison. Judy avait 16 ans quand elle a enfin compris le sens de cette citation. "Il n'y a pas de fleur sans pluie" Mo...